Soudan: Le bilan des heurts tribaux s'alourdit à 200 morts

Les Hausa du Soudan manifestent le 19 juillet à El-Obeid, demandant justice pour des camarades tués dans un conflit foncier meurtrier avec un groupe ethnique rival (Photo, AFP).
Les Hausa du Soudan manifestent le 19 juillet à El-Obeid, demandant justice pour des camarades tués dans un conflit foncier meurtrier avec un groupe ethnique rival (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

Soudan: Le bilan des heurts tribaux s'alourdit à 200 morts

  • La question de l'accès à la terre est très sensible au Soudan, où agriculture et élevage représentent 43% des emplois
  • Depuis janvier, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 210.000 déplacées par des conflits tribaux au Soudan

KHARTOUM: Au moins 200 personnes ont été tuées en deux jours d'affrontements tribaux cette semaine dans l'Etat du Nil Bleu, dans le sud du Soudan, selon un nouveau bilan annoncé samedi par un responsable.

"200 personnes sont mortes" dans trois villages du district de Wad al-Mahi où ont éclaté les violences, à quelque 500 kilomètres de Khartoum, a déclaré à la télévision d'Etat Abdel Aziz al-Amine, dirigeant de l'assemblée locale de Wad al-Mahi.

"Certains corps n'ont pas encore été enterrés", a-t-il dit, appelant "les organisations humanitaires à aider" les autorités locales à inhumer les victimes.

L'état d'urgence a été décrété vendredi dans l'Etat du Nil Bleu par le gouverneur Ahmed al-Omda Badi, qui a donné les pleins pouvoirs aux forces de sécurité afin de "faire cesser les combats".

Un précédent bilan du directeur de l'hôpital de Wad al-Mahi, Abbas Moussa, avait recensé jeudi 150 morts "dont des femmes, des enfants et des personnes âgées" ainsi que 86 blessées.

Les heurts, mercredi et jeudi, ont opposé des membres de la tribu des Haoussas à des clans rivaux. Maisons et magasins ont été brûlés durant les affrontements.

Jeudi, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Damazine, chef-lieu du Nil Bleu, pour protester contre les violences.

De juillet à début octobre, au moins 149 personnes ont été tuées et 65.000 déplacées au Nil Bleu, selon l'ONU.

Au début de ces violences, les Haoussas s'étaient mobilisés à travers le Soudan, se disant discriminés par la loi tribale qui leur interdit, parce qu'ils sont arrivés les derniers dans le Nil Bleu, de posséder des terres.

La question de l'accès à la terre est très sensible au Soudan, où agriculture et élevage représentent 43% des emplois et 30% du PIB.

Depuis le putsch, le 25 octobre 2021, du général Abdel Fattah al-Burhane, les conflits tribaux sont en hausse du fait, disent les experts, du vide sécuritaire créé par le coup d'Etat.

Depuis janvier, près de 550 personnes ont été tuées et plus de 210.000 déplacées par des conflits tribaux au Soudan, selon l'ONU.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.