Grèves en Iran, les protestations entrent dans leur 6e semaine

Cette capture d'une vidéo UGC publiée le 21 octobre 2022 montre des manifestants dans la ville de Zahedan, dans le sud-est de l'Iran (Photo, AFP).
Cette capture d'une vidéo UGC publiée le 21 octobre 2022 montre des manifestants dans la ville de Zahedan, dans le sud-est de l'Iran (Photo, AFP).
Une moto de police brûle à Téhéran le 19 septembre 2022 lors d'une manifestation contre la mort de Mahsa Amini (Photo, Reuters).
Une moto de police brûle à Téhéran le 19 septembre 2022 lors d'une manifestation contre la mort de Mahsa Amini (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 23 octobre 2022

Grèves en Iran, les protestations entrent dans leur 6e semaine

  • Les Iraniennes, beaucoup tête nue, ont été à l'avant-garde du mouvement de contestation
  • De nouvelles manifestations ont eu lieu mais il est difficile d'en évaluer l'ampleur en raison des restrictions d'accès à Internet

PARIS: Les commerçants et ouvriers dans plusieurs villes d'Iran ont organisé des grèves samedi sur fond de protestations déclenchées il y a plus d'un mois par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini après son arrestation, selon des ONG.

Mahsa Amini, 22 ans, est décédée trois jours après son arrestation à Téhéran par la police des moeurs qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique, où le voile est obligatoire pour toutes les femmes dans l'espace public.

La répression des protestations, les plus importantes en Iran depuis celles de 2019 contre la hausse du prix de l'essence, ont fait au moins 122 morts dont des enfants, selon l'Iran Human Rights (IHR) basée à Oslo.

Les Iraniennes, beaucoup tête nue, ont été à l'avant-garde du mouvement de contestation, chantant des slogans contre le pouvoir et affrontant les forces de sécurité.

De nouvelles manifestations ont eu lieu samedi mais il est difficile d'en évaluer l'ampleur en raison des restrictions d'accès à Internet imposées par les autorités. Elles ont été accompagnées également de grèves.

«Oppression systématique»

Le média en ligne 1500tasvir a fait état de "grèves (...) organisées dans des villes, dont Sanandaj, Bukan et Saqez (nord-ouest)". Cette dernière est la ville natale de Masha Amini.

Le groupe de défense des droits Hengaw, basé en Norvège, a aussi parlé de commerçants en grève dans ces même villes, ainsi qu'à Marivan (ouest).

A Tabriz, capitale de la province de l'Azerbaïdjan oriental, des dizaines de travailleurs se sont rassemblés devant une chocolaterie, d'après d'autres vidéos qui n'ont pas pu être vérifiées dans l'immédiat par l'AFP.

Des étudiants ont protesté dans plusieurs universités du pays, a indiqué 1500tasvir, citant la Faculté des arts et d'architecture de Yazd (centre), l'université de Téhéran, l'université Allameh Tabatabai, dans l'est de la capitale, l'université Razi à Kermanshah (nord-ouest), ainsi que celles de Hamedan (ouest), Ahvaz et Yasouj (sud-ouest).

Des dizaines d'étudiants ont applaudi et chanté lors d'une manifestation à l'université Shahid Beheshti de Téhéran, selon une vidéo tweetée samedi par 1500tasvir.

Une autre vidéo, filmée à l'université de sciences médicales à Tabriz, montre des dizaines d'étudiants applaudir et scander des slogans hostiles aux autorités iraniennes.

Un syndicat d'enseignants a par ailleurs appelé à une grève nationale dans le pays dimanche et lundi pour dénoncer la répression qui, selon Amnesty International, a coûté la vie à au moins 23 enfants.

Dans un communiqué, le Conseil de coordination des syndicats d'enseignants a déclaré que le "sit-in" serait une réponse à "l'oppression systématique" des forces de sécurité dans les écoles. Il a nommé quatre adolescents tués selon lui dans la répression -Nika Shahkarami et Sarina Esmailzadeh, Abolfazl Adinezadeh et Asra Panahi- et fait état de l'arrestation d'un grand nombre d'enseignants.

Des militants ont pour leur part accusé les autorités iraniennes de mener une campagne d'arrestations massives et d'interdictions de voyager, la liste incluant athlètes, journalistes, avocats et célébrités.

Les autorités, qui voient dans la plupart des manifestations des "émeutes", minimisent leur portée et les imputent aux "ennemis" de la République islamique comme les Etats-Unis.

Samedi, le vice-ministre de l'Intérieur Majid Mirahmadi a admis des rassemblements dans des universités mais "avec de moins en moins de gens". "Les émeutes connaissent leurs derniers jours", a-t-il assuré, cité par l'agence officielle Irna.

Rassemblements à l'étranger 

Vendredi, la sportive iranienne Elnaz Rekabi, qui selon les chaînes BBC Persian et Iran International basées à Londres, a été assignée à résidence à son retour de Corée du Sud, a remercié ses soutiens sur Instagram.

La sportive de 33 ans avait été accueillie mercredi à l'aéroport de Téhéran par une foule de partisans. Elle avait participé à Séoul à une compétition d'escalade avec seulement un bandana sur la tête, ce qui avait été interprété comme un geste de solidarité avec les manifestations en Iran.

Des organisations de défense des droits humains basées à l'étranger ont exprimé des inquiétudes pour le sort de la sportive qui a affirmé que son foulard avait glissé par erreur et présenté des "excuses".

A l'étranger, les rassemblements de solidarité avec les protestations en Iran se sont aussi poursuivis avec des manifestations à Tokyo et à Berlin, où des milliers de personnes ont manifesté.

La communauté internationale a condamné la répression et plusieurs pays ainsi que l'Union européenne ont imposé des sanctions à des dirigeants et entités iraniens.

Samedi, le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a accusé Washington d'instrumentaliser les manifestations pour obtenir des concessions dans les négociations, lancées il y a plus d'un an, pour raviver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com