Bangladesh: des centaines de milliers de personnes évacuées à l'approche d'un cyclone

Des nuages sombres se profilent au-dessus de l'horizon de la ville de Kolkata, le 24 octobre 2022. (AFP).
Des nuages sombres se profilent au-dessus de l'horizon de la ville de Kolkata, le 24 octobre 2022. (AFP).
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Publié le Lundi 24 octobre 2022

Bangladesh: des centaines de milliers de personnes évacuées à l'approche d'un cyclone

  • Le cyclone Sitrang devrait toucher la ville côtière de Khepupara dans le sud du pays mardi matin, selon le bureau météorologique
  • Selon les autorités, une onde de tempête de trois mètres de haut pourrait se produire et inonder une vaste zone de basses terres le long des côtes du Bangladesh, où vivent des millions de personnes

BARISAL: Des centaines de milliers de personnes au Bangladesh sont en cours d'évacuation dans les régions côtières à l'approche d'un puissant cyclone qui devrait toucher terre tôt mardi, selon les autorités.

Le cyclone Sitrang devrait toucher la ville côtière de Khepupara dans le sud du pays mardi matin, selon le bureau météorologique.

Selon les autorités, une onde de tempête de trois mètres de haut pourrait se produire et inonder une vaste zone de basses terres le long des côtes du Bangladesh, où vivent des millions de personnes.

Le gouvernement a prévu d'évacuer quelque 2,5 millions de personnes des zones les plus vulnérables situées sur la trajectoire du cyclone avant qu'il ne touche la région, a déclaré à la presse Enamur Rahman, ministre de la Gestion des catastrophes du pays.

"L'évacuation a commencé dès ce matin", a ajouté le ministre, précisant que plus de 7 000 abris étaient prêts à accueillir la population de la côte.

Au moins 250 000 personnes ont déjà été évacuées des districts côtiers vers des abris lundi après-midi, ont indiqué à l'AFP deux administrateurs régionaux.

Des dizaines de milliers de volontaires ont été mobilisés pour aider aux évacuations, a indiqué un porte-parole du Croissant-Rouge.

"Nous avons déjà évacué les personnes les plus vulnérables", a dit à l'AFP Aminul Ahsan, administrateur régional de Barisal.

Une femme de 40 ans a été tuée par une branche d'arbre arrachée par la tempête, dans la ville rurale de Lohagara, a signalé à l'AFP Habibur Rahman, un réponsable de district.

Plus à l'est, sur l'île de Bhashan Char, dans le golfe du Bengale, qui abrite quelque 33 000 réfugiés rohingyas, les autorités ont recommandé aux résidents de ne pas sortir.

"Les abris de Bhashan Char sont protégés par une digue de plus de cinq mètres de haut. Mais nous avons tout de même demandé aux gens de rester chez eux", a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité depuis l'île.

Les autorités bangladaises ont également expédié des aliments secs dans les districts côtiers et renforcé les équipes des hôpitaux des zones rurales de la région.

Le Bangladesh, pays d'environ 170 millions d'habitants, est classé parmi les pays les plus touchés par les phénomènes météorologiques extrêmes depuis le début du siècle, selon l'Onu.

En Inde voisine, plusieurs milliers de personnes de l'État du Bengale occidental ont également été évacuées par précaution, et plus de 100 centres de secours ont été ouverts, ont indiqué des responsables.

"Une équipe spéciale surveille 24 heures sur 24 le littoral de l'État", a déclaré Arup Biswas, ministre du gouvernement du Bengale occidental.

"Les pêcheurs ont été priés de ne pas partir en mer. Les services de ferry ont également été suspendus", a-t-il ajouté.

L'année dernière, plus d'un million de personnes ont été évacuées le long de la côte est de l'Inde avant que le cyclone Yaas ne s'abatte sur la région avec des rafales de vent de 155 km/heure, équivalent à un ouragan de catégorie 2.

Selon les scientifiques, il est probable que le réchauffement climatique rende les cyclones plus intenses et plus fréquents dans les pays d'Asie du Sud, bordés par le golfe du Bengale, mais les procédures d'évacuation se sont aussi grandement améliorées grâce à des prévisions plus précises.

En 2020, le cyclone Amphan, le deuxième "super cyclone" jamais enregistré dans le golfe du Bengale, a fait plus de 100 morts au Bangladesh et en Inde et plusieurs millions de sinistrés.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.