Rishi Sunak fait l'unanimité dans le monde, sauf entre Kiev et Moscou

Le conservateur Rishi Sunak qui vient d'être chargé par le roi Charles III de former un gouvernement, déboule sur une scène internationale rendue plus complexe par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. (Photo, AFP)
Le conservateur Rishi Sunak qui vient d'être chargé par le roi Charles III de former un gouvernement, déboule sur une scène internationale rendue plus complexe par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 25 octobre 2022

Rishi Sunak fait l'unanimité dans le monde, sauf entre Kiev et Moscou

Le conservateur Rishi Sunak qui vient d'être chargé par le roi Charles III de former un gouvernement, déboule sur une scène internationale rendue plus complexe par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. (Photo, AFP)
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est d'emblée félicité de cette nomination et s'est dit prêt à «continuer à renforcer le partenariat stratégique» entre leurs deux pays
  • «En ce moment, nous ne voyons aucunes prémices, aucun fondement et nous n'avons aucun espoir pour des changements positifs quels qu'ils soient dans l'avenir proche», a décoché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov

LONDRES: L'Ukraine souhaite resserrer ses liens avec lui, la Russie ne le voit pas comme un espoir : généralement bien accueillie dans le monde, la nomination de Rishi Sunak, le nouveau Premier ministre britannique, divise Kiev et Moscou. 

Le conservateur Rishi Sunak qui vient d'être chargé par le roi Charles III de former un gouvernement, déboule sur une scène internationale rendue plus complexe par l'invasion de l'Ukraine par la Russie. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est d'emblée félicité de cette nomination et s'est dit prêt à "continuer à renforcer le partenariat stratégique" entre leurs deux pays. 

"Je vous souhaite de surmonter avec succès tous les défis auxquels la société britannique et le monde entier sont confrontés aujourd'hui", a dit M. Zelensky sur Twitter, félicitant M. Sunak. 

"L'Ukraine apprécie le soutien du Royaume-Uni dans sa lutte contre l'agresseur. Nous comptons sur une coopération plus étroite pour le bien-être commun et la victoire", a renchéri le chef de son gouvernement, Denys Shmygal, également sur Twitter. 

A Moscou, où le soutien britannique à l'Ukraine sous forme d'appui diplomatique, de livraisons d'armes et de formation au combat de soldats ukrainiens, est clairement mal perçu, le ton a été pour le moins glacial. 

"En ce moment, nous ne voyons aucunes prémices, aucun fondement et nous n'avons aucun espoir pour des changements positifs quels qu'ils soient dans l'avenir proche", a décoché le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, devant la presse. 

Il a souligné que la Russie restait "ouverte et prête à parler des questions difficiles à la table des négociations", mais pas "au détriment de ses intérêts". 

Enthousiaste, le chancelier allemand Olaf Scholz s'est écrié sur Twitter : "Félicitations Rishi Sunak ! Je me réjouis à la perspective de poursuivre notre coopération et notre partenariat au sein de l'Otan et du G7 en tant qu’amis proches". 

"L'Ukraine doit plus que jamais être soutenue", a martelé Liz Truss qui vient d'être remplacée par M. Sunak après seulement 49 jours passés dans ses fonctions, se disant "plus convaincue que jamais qu'il faut être audacieux face aux défis". 

Pas en reste, l'ex-Premier ministre britannique Boris Johnson a parlé de "jour historique". 

"C'est le moment pour chaque conservateur d'apporter à notre nouveau Premier ministre son soutien plein et entier", a tweeté l'ancien chef du gouvernement qui a entretenu avec lui des relations tendues. 

En France, le président Emmanuel Macron a assuré qu'"ensemble, nous continuerons d'œuvrer pour faire face aux défis du moment, dont la guerre en Ukraine et ses multiples conséquences pour l'Europe et pour le monde". 

A Bruxelles, le président du Conseil européen Charles Michel estime lui aussi que "travailler ensemble est le seul moyen de faire face aux défis communs (...) Et apporter la stabilité est la clef pour les surmonter". 

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a insisté mardi sur "la solidarité et l’unité" qui, "seules, nous permettront de faire face aux défis et aux conséquences de la guerre en Ukraine". 

Même ton en Pologne où le président Andrzej Duda a évoqué mardi les "alliés indéfectibles" que forment son pays avec le Royaume-Uni face à "l'invasion russe de l'Ukraine". 

Lundi, à la veille de la nomination officielle de M. Sunak, le président des Etats-Unis Joe Biden avait qualifié de "jalon révolutionnaire" la désignation de Rishi Sunak. 

"C'est assez stupéfiant, c'est un jalon révolutionnaire et cela compte", a-t-il dit au cours d'une cérémonie à la Maison Blanche pour la fête hindoue de Diwali. 

"Le président Biden a hâte de s'entretenir avec (...) M. Sunak dans les prochains jours", a poursuivi la porte-parole de l'exécutif américain, Karine Jean-Pierre. 

Lundi, Narendra Modi, le Premier ministre de l'Inde, une ancienne colonie britannique, a parlé de "pont vivant" en évoquant l'accession au pouvoir de cet hindou pratiquant d'origine indienne. 

 


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.