Déjà peu énergivores, les illuminations de Noël encore plus sobres cette année

Cette photo prise le 17 novembre 2021 montre le sapin de Noël à l'intérieur des Galeries Lafayette lors de la soirée d'ouverture des vitrines de Noël du grand magasin Galeries Lafayette à Paris. (AFP).
Cette photo prise le 17 novembre 2021 montre le sapin de Noël à l'intérieur des Galeries Lafayette lors de la soirée d'ouverture des vitrines de Noël du grand magasin Galeries Lafayette à Paris. (AFP).
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Publié le Jeudi 27 octobre 2022

Déjà peu énergivores, les illuminations de Noël encore plus sobres cette année

  • Parfois considérées à tort comme une gabegie énergétique, les décorations lumineuses de Noël «c'est 0,2% sur la facture annuelle d'une commune» en électricité, met en avant Julien Arnal, président du Syndicat de l'éclairage
  • Selon lui, «tout le monde doit faire des efforts, mais il faut savoir raison garder sans être dans une espèce de cabale contre les éclairages qui ne pèsent rien»

PARIS : Briller de mille feux, mais moins longtemps: les illuminations de Noël, déjà peu énergivores grâce aux LED, vont être réduites dans de nombreuses communes cette année face à l'explosion des prix de l'énergie et aux appels à la sobriété.

Sur les Champs-Elysées, lieu emblématique de la féérie parisienne de fin d'année, "ce sera entre 50 ou 60 euros par jour de consommation électrique pour les 4 km d'illuminations, les 2 000 points lumineux de chaque arbre étant l'équivalent d'une ampoule à filament d'antan", résume à l'AFP Johan Hugues, codirecteur général de Blachère Illumination, leader européen du secteur basé dans le Vaucluse.

L'entreprise "allumera" le 20 novembre les décorations de ce qui est souvent considéré comme "la plus belle avenue du monde". Elles seront éteintes chaque soir à 23h45, soit 2h15 plus tôt que les années précédentes, et ces illuminations auront lieu sur six semaines contre sept auparavant.

"Entre 2006 et 2021, grâce notamment à la mise en place d'éclairages LED", soit des diodes électroluminescentes, "l'électricité nécessaire aura été diminuée de 97%. Les illuminations 2022 ne mobiliseront que la consommation annuelle d'un foyer de 3/4 occupants", tient à préciser le comité des Champs-Elysées, organisateur de l'événement qui représente les magasins, cinémas, hôtels et autres entreprises présentes sur la célèbre avenue.

Parfois considérées à tort comme une gabegie énergétique, les décorations lumineuses de Noël "c'est 0,2% sur la facture annuelle d'une commune" en électricité, met en avant Julien Arnal, président du Syndicat de l'éclairage.

Selon lui, "tout le monde doit faire des efforts, mais il faut savoir raison garder sans être dans une espèce de cabale contre les éclairages qui ne pèsent rien. Pendant la période des fêtes, certaines communes font 30% de leur activité économique annuelle", grâce aux marchés de Noël par exemple.

L'Agence pour la transition écologique (Ademe) reconnaît que les LED "ont permis de faire baisser drastiquement la consommation", mais juge que "toutes les actions qui visent à réduire les périodes d'illumination, l'intensité de celles-ci, le nombre de guirlandes, comptent. Certes, l'impact peut paraître réduit mais tout le monde le voit et il est important de montrer que tous prennent des actions pour réduire les consommations d'électricité", relève l'expert Bruno Lafitte.

Pas de «Noël tout noir»

Chez Blachère Illumination, Johan Hugues ne croit pas une seconde à "un Noël tout noir: il n'y a pas beaucoup de villes qui le feront. Qu'il y ait des réductions de budget ou des adaptations c'est normal, pour l'image, et aussi pour une question d'équilibre du budget, l'électricité coûtant plus cher".

Plusieurs grandes villes ont déjà annoncé qu'elles allaient resserrer dans le temps l'allumage de leurs guirlandes festives, voire leur nombre, à l'instar de Strasbourg, Libourne, Bordeaux, Nice, Caen ou encore Le Havre.

A Limeil-Brévannes (Val-de-Marne, 23 000 habitants), hors de question de supprimer "ce moment convivial, ce serait pénaliser la population et ajouter au marasme ambiant, et il ne faut pas non plus laisser penser que c'est par des mesurettes qu'on va franchir le gouffre qui nous attend si le bouclier tarifaire n'est pas mis en place pour les communes", souligne Julien Laudet-Haddad, directeur de cabinet de la maire Françoise Lecoufle.

"Parler de la consommation des illuminations, c'est un faux problème, c'est +peanuts+", précise-t-il, ajoutant qu'elles resteront allumées la nuit "car si on voulait moduler la période d'illumination, il faudrait rajouter des modules coûtant 50 000 euros!".

A Boussy-Saint-Antoine (Essonne, 8 000 habitants), elles resteront en revanche au placard cette année: "ce n'est pas tant lié à la consommation - car on est en LED et c'est assez minime - mais c'est surtout le coût du montage-démontage, de la location de matériel et des nacelles qui s'élève à 70 000 euros, ce qui correspond à un mois et demi de chauffage, du gymnase et des écoles par exemple", explique le maire Romain Colas.

"Comme notre facture de gaz va être démultipliée au 1er janvier", ce qui va plomber le budget, "il faut anticiper et réinterroger les dépenses qui revêtent un caractère optionnel", souligne-t-il, tout en reconnaissant que "certains administrés vont être attristés".


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.