Prix de l'énergie: Nouveau paquet d'aides pour les entreprises et collectivités

Élisabeth Borne s'adresse à l'Assemblée nationale lors de la lecture du projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 et du projet de loi de finances pour 2023 à l'Assemblée nationale, à Paris le 19 octobre 2022 (Photo, AFP).
Élisabeth Borne s'adresse à l'Assemblée nationale lors de la lecture du projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 et du projet de loi de finances pour 2023 à l'Assemblée nationale, à Paris le 19 octobre 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 28 octobre 2022

Prix de l'énergie: Nouveau paquet d'aides pour les entreprises et collectivités

Élisabeth Borne s'adresse à l'Assemblée nationale lors de la lecture du projet de loi de programmation des finances publiques 2023-2027 et du projet de loi de finances pour 2023 à l'Assemblée nationale, à Paris le 19 octobre 2022. (Photo, AFP)
  • Elisabeth Borne a déclaré qu'il était «indispensable de donner de la visibilité à tous les acteurs»
  • «Nos entreprises et nos collectivités ne pouvaient pas attendre», a-t-elle martelé

PARIS: Entreprises et collectivités "ne pouvaient pas attendre": le gouvernement a annoncé jeudi de nouvelles aides pour les soutenir face à l'explosion de leurs factures d'énergie, avec une enveloppe totale de près de 12 milliards d'euros.

Depuis des semaines, organisations patronales et collectivités tiraient la sonnette d'alarme, se relayant auprès des ministres de l'Economie Bruno Le Maire et de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.

Le président Emmanuel Macron avait annoncé mercredi soir de nouveaux dispositifs, précisés jeudi au cours d'une conférence de presse à Matignon.

Le gouvernement cherche avant tout à obtenir une baisse structurelle des prix de l'énergie à l'échelle européenne, mais la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré qu'il était "indispensable de donner de la visibilité à tous les acteurs". "Nos entreprises et nos collectivités ne pouvaient pas attendre", a-t-elle martelé.

Le premier dispositif entrera en vigueur au 1er janvier et a été baptisé "amortisseur électricité". Il vise à ce que l'Etat prenne en charge une partie de la facture 2023 des petites et très petites entreprises, mais aussi des collectivités territoriales, hôpitaux, universités et associations, qui n'ont pas accès au bouclier tarifaire.

L'Etat découpe leur facture d'électricité: une partie (entre 40 et 60% environ) est facturée par les fournisseurs au tarif avantageux de l'Arenh (l'accès régulé à l'électricité nucléaire historique), l'autre est exposée aux prix du marché, qui ont atteint des records ces derniers mois.

L'amortisseur prévoit que l'Etat prenne en charge jusqu'à 50% de la partie de la facture d'électricité des entreprises exposée à la volatilité des marchés, lorsque le prix facturé dépasse 325 euros le mégawattheure, avec un plafond fixé à 800 euros le MWh.

"Cet allègement pourra donc atteindre environ 120 euros par MWh", a résumé Bruno Le Maire.

Pas besoin de dossier, a assuré Agnès Pannier-Runacher, la réduction sera automatique sur les factures et la compensation reversée directement aux fournisseurs par l'Etat.

La deuxième mesure consiste à simplifier un dispositif déjà existant, mais beaucoup trop complexe et donc sous-utilisé. Un guichet unique permettra d'ici à fin novembre aux entreprises dont les factures d'énergies (gaz, électricité mais aussi chaleur et froid) ont augmenté d'au moins 50% dès 2022 d'obtenir une aide, avec la possibilité de demander un acompte.

«Sans creuser le déficit»

Ce guichet est principalement destiné aux entreprises de taille intermédiaire (ETI), mais les autres y auront aussi accès pour le gaz.

Les plafonds existants seront par ailleurs relevés et une entreprise pourra toucher jusqu'à 150 millions d'euros d'aides, sous réserve de la validation par Bruxelles de la simplification des critères.

Enfin, s'agissant des collectivités, le gouvernement va prolonger en 2023 et renforcer le filet de sécurité déjà en place pour compenser la hausse de leurs dépenses de fonctionnement. Il présentera un amendement au projet de loi de finances en ce sens.

"L'amortisseur et le filet de sécurité, cela représente pour les seules collectivités locales 2,5 milliards d'euros", a précisé le ministre de la Cohésion des territoires Christophe Béchu.

Ces nouvelles aides ne creuseront pas le déficit, selon Elisabeth Borne. Sur les près de 12 milliards d'euros annoncés, 7 milliards proviendront des "rentes" prélevées aux énergéticiens. Trois milliards proviennent d'une enveloppe déjà provisionnée pour les aides existantes et 1,5 milliard du filet de sécurité destiné aux collectivités.

"Si dans leur construction les dispositifs annoncés sont complexes, il faut que leur application soit simple", a réagi auprès de l'AFP François Asselin, président de la Confédération des PME. "La transcription attendue dans les propositions tarifaires des énergéticiens doit être compétitive", a-t-il ajouté.

Parallèlement, Bruno Le Maire a annoncé jeudi que l'Etat avait décidé d'abaisser à 100 térawattheures (TWh) le volume d'électricité nucléaire qu'EDF devra vendre à bas prix à ses concurrents en 2023, soit environ le tiers de sa production.

Ce plafond était de 100 TWh en 2021 et avait été relevé à 120 TWh cette année pour aider à contenir la hausse des prix de l'électricité sur les factures, mais le géant électricien est lourdement endetté tandis que l'impact financier de sa baisse de production nucléaire cette année s'aggrave.

"C'est cohérent avec les engagements que nous avons pris", a déclaré Bruno Le Maire, en annonçant cette mesure sur l'Arenh, le mécanisme qui oblige EDF à vendre un quota annuel d'électricité nucléaire à bon marché à ses concurrents.


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".

 

 


Darmanin empoigné vivement en Guadeloupe par un homme placé en garde à vue

Le ministre français de l'intérieur et de l'outre-mer, Gérald Darmanin, arrive pour parler à la presse lors d'une visite consacrée aux mesures de sécurité avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques avec la Brigade fluviale de la police française à Paris le 9 avril 2024. (Photo de Miguel MEDINA / AFP)
Le ministre français de l'intérieur et de l'outre-mer, Gérald Darmanin, arrive pour parler à la presse lors d'une visite consacrée aux mesures de sécurité avant la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques avec la Brigade fluviale de la police française à Paris le 9 avril 2024. (Photo de Miguel MEDINA / AFP)
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  • Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l'Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux la chaîne Guadeloupe 1ère
  • Un homme «d'une vingtaine d'années» selon la source proche de l'enquête, s'est approché du ministre demandant à lui parler

POINTE-A-PITRE: Gérald Darmanin a été empoigné vivement mais pas blessé jeudi près de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) dans les locaux de la chaîne Guadeloupe 1ère par un jeune homme, aussitôt interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris d'une source proche de l'enquête et de deux témoins de la scène.

Les faits se sont déroulés alors que le ministre de l'Intérieur venait enregistrer une interview dans les locaux de cette télévision, à Baie-Mahault, au terme de son déplacement en Guadeloupe au cours duquel il a annoncé l'instauration d'un couvre-feu à partir de 20H00 pour les mineurs à Pointe-à-Pitre, ville qualifiée de "coupe-gorge" par son maire.

Un homme "d'une vingtaine d'années" selon la source proche de l'enquête, s'est approché du ministre demandant à lui parler, ont relaté à l'AFP deux témoins qui ont souhaité garder l'anonymat.

Le ministre lui a alors tendu la main et c'est alors que l'homme l'a empoigné vivement par le bras et les épaules avant d'être maitrisé par les hommes de la sécurité du ministre, a décrit un des deux témoins.

L'homme a été placé en garde à vue à la gendarmerie de Baie-Mahault, a déclaré à l'AFP la source proche du dossier, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion".

"Il a voulu s’échapper et ne s'est pas laissé faire" et s'est montré "non coopératif" lors de sa garde à vue. Les tests habituels n'ont pas pu être effectués et le jeune homme a été "hospitalisé aux urgences psychiatriques" du CHU de Pointe-à-Pitre, vendredi soir, selon la même source.

Le ministre n'a pas été blessé. Il a ensuite enregistré comme prévu son interview.

"J'en ai discuté avec le ministre qui m'a dit que ce n'était pas trop grave et j'espère que ça finira bien pour le jeune", a dit à l'AFP Ary Chalus, le président de la région Guadeloupe.

Interrogé sur cet épisode, le député socialiste Christian Baptiste a pour sa part répondu: "Je ne sais pas les conditions dans lesquelles cela s'est passé, mais on ne peut pas accepter l'inacceptable, qu'un ministre puisse se faire agresser, et on peut s'interroger sur le service de sécurité".

M. Darmanin, lui, n'a pas souhaité s'exprimer sur cet incident.