Le pape François profite de sa visite à Bahreïn pour favoriser le dialogue entre chrétiens et musulmans

Le pape sera à Bahreïn du 3 au 6 novembre. Il commencera par visiter le roi Hamad ben Isa Al Khalifa, au palais royal de Sakhir. (Photo, Reuters)
Le pape sera à Bahreïn du 3 au 6 novembre. Il commencera par visiter le roi Hamad ben Isa Al Khalifa, au palais royal de Sakhir. (Photo, Reuters)
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Publié le Lundi 31 octobre 2022

Le pape François profite de sa visite à Bahreïn pour favoriser le dialogue entre chrétiens et musulmans

Le pape sera à Bahreïn du 3 au 6 novembre. Il commencera par visiter le roi Hamad ben Isa Al Khalifa, au palais royal de Sakhir. (Photo, Reuters)
  • Le roi Hamad ben Isa Al Khalifa a invité le pape à venir dans le pays
  • Le pape François sera le premier pontife de l’histoire à se rendre à Bahreïn, 58e pays visité pendant son pontificat

CITÉ DU VATICAN: Le pape François a l'intention de favoriser le dialogue entre les catholiques et les musulmans lors de son prochain voyage à Bahreïn. Il lancera également un message de paix dans le Golfe.

Le pape sera à Bahreïn du 3 au 6 novembre. Il commencera par visiter le roi Hamad ben Isa Al Khalifa, qui l'a invité à venir dans le pays.

C’est la deuxième fois que le pape François se rend dans un pays à majorité musulmane et à présence catholique minoritaire (près de 80 000 personnes sur une population d'environ 1,3 million d'habitants).

«Cette visite sera également considérée comme une ‘initiative’ envers l'islam chiite, dans le cadre de la stratégie de rapprochement avec les différentes branches de la foi musulmane que suit le pape », a déclaré à Arab News le père Giuseppe Ciutti, un prêtre italien qui a séjourné en Irak et qui étudie les relations entre l'islam et le catholicisme.

Monseigneur Paul Hinder, administrateur apostolique de la région apostolique de l'Arabie du Nord – qui comprend le Koweït, l'Arabie saoudite, le Qatar et Bahreïn – a annoncé lors d'une conférence de presse que le voyage du pape à Bahreïn constituait une suite au parcours entamé avec le « Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune » signé en février 2019 à Abu Dhabi par le pape et le cheikh Ahmed al Tayyeb, le grand imam d'al Azhar, une figure de référence pour les musulmans sunnites.

Hinder estime que le pape mènera une « stratégie positive » de rapprochement avec les « différents courants » de la foi musulmane et qu’il incitera au dialogue avec les autres religions.

Le pape François sera le premier pontife de l’histoire à se rendre à Bahreïn, 58e pays visité pendant son pontificat.

« C'est une terre ancienne où coexistent différents groupes nationaux, ethniques et religieux et c'est donc une étape précieuse dans le voyage de fraternité que le pape a entrepris », a indiqué Bruni.

Selon une source du Vatican, « le Pape apprécie vraiment la tolérance envers les chrétiens à Bahreïn. La plupart d'entre eux sont des immigrés, des pauvres qui ont quitté leur pays – principalement le Sri Lanka, l'Inde, le Liban, les Philippines – pour trouver un emploi et subvenir aux besoins de leur famille. »

Le pape bénira la nouvelle cathédrale de Bahreïn, Notre-Dame d'Arabie. Elle a été inaugurée le 10 décembre 2021 sur un terrain de 9 000 m2 offert par le roi Hamad ben Isa Al-Khalifa. Son grand-père, Isa ben Salmane Al-Khalifa, avait fait don en 1939 d'un autre terrain à Manama pour construire le premier lieu de culte catholique du pays, l'église du Sacré-Cœur.

Au cours de sa visite de quatre jours, entre Manama et Awali, le pape prononcera sept discours. Le moment le plus attendu est celui de la messe à laquelle plus de 20 000 personnes sont attendues samedi, au stade national de Bahreïn. 

À Manama, le pape participera au « Forum pour le dialogue entre l'Orient et l'Occident ».

Il tiendra également une réunion avec le Conseil des sages musulmans dans la mosquée du palais royal de ce pays du Golfe et rencontrera Ahmed al-Tayeb, le grand imam d'Al-Azhar.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
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  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com