Seul aux commandes de Twitter, Elon Musk imprime sa marque

Le patron de Tesla et SpaceX a racheté l'entreprise californienne jeudi, et a immédiatement dissous le conseil d'administration (Photo, AFP).
Le patron de Tesla et SpaceX a racheté l'entreprise californienne jeudi, et a immédiatement dissous le conseil d'administration (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

Seul aux commandes de Twitter, Elon Musk imprime sa marque

  • Des ingénieurs de Twitter ont ainsi commencé dès ce week-end à travailler sur la refonte du système d'abonnement et de vérification des comptes
  • Le nouveau patron a aussi demandé à des équipes de relancer Vine d'ici la fin de l'anné

SAN FRANCISCO: Conseil d'administration remercié, équipes mobilisées, sondages et promesses en tout genre: Elon Musk, le nouveau dirigeant de Twitter, n'a pas perdu de temps à imprimer sa marque sur l'influent réseau social.

Le patron de Tesla et SpaceX a racheté l'entreprise californienne jeudi, et a immédiatement dissous le conseil d'administration, devenant ainsi le "seul administrateur de Twitter", d'après un document officiel remis lundi à l'autorité de régulation des marchés financiers (SEC).

Il a aussi évincé plusieurs hauts responsables, dont l'ex-directeur général Parag Agrawal, et lancé plusieurs chantiers d'envergure, d'après plusieurs médias américains et des salariés.

Des ingénieurs de Twitter ont ainsi commencé dès ce week-end à travailler sur la refonte du système d'abonnement et de vérification des comptes.

L'idée serait d'ajouter aux fonctionnalités pratiques payantes lancées l'an dernier le service de vérification - la coche bleue qui certifie l'identité des usagers - et d'augmenter le prix à 20 dollars par mois au lieu de 5.

Les utilisateurs ayant déjà obtenu cette certification la perdraient au bout de trois mois s'ils refusaient de souscrire au nouvel abonnement, d'après The Verge.

Les ingénieurs concernés sont censés travailler sans relâche pour transformer l'option d'ici le 7 novembre, et ont été informés que leur emploi était en jeu.

Le nouveau patron a aussi demandé à des équipes de relancer Vine d'ici la fin de l'année.

Twitter avait racheté cette application de vidéos ultra courtes en 2012, longtemps avant que TikTok ne popularise ce format pour de bon, mais l'avait remisée quatre ans plus tard.

«Sbires de Tesla»

Elon Musk, qui s'est rebaptisé "Chief Twit" sur son profil ("twit" voulant dire "crétin" en anglais), a fait venir dès vendredi des développeurs de Tesla pour passer en revue le travail d'employés de Twitter.

D'après le Washington Post, le multimilliardaire envisage de congédier quelque 75% des 7.500 employés de sa nouvelle société.

"Le processus de licenciement en cours est une farce et une honte. Des sbires de Tesla prennent des décisions sur des gens dont ils ne savent rien à part le nombre de lignes de codes produites. C'est complètement absurde", a tweeté dimanche Taylor Leese, le directeur d'une équipe d'ingénieurs qui dit avoir été mis à la porte.

L'homme le plus riche du monde aura pourtant besoin de personnel pour révéler le "potentiel incroyable" qu'il voit dans la plateforme jusqu'à présent peu rentable.

L'essentiel des revenus de Twitter proviennent actuellement des marques, soucieuses d'adosser leurs publicités à des contenus consensuels.

Elon Musk leur a détaillé jeudi sa vision d'une "place publique en ligne" où toutes les opinions peuvent s'exprimer sans que cela ne devienne "infernal".

Et lundi, il s'est rendu à New York, où son équipe a rencontré plusieurs annonceurs pour tenter de les rassurer, d'après The Information.

Vendredi, le constructeur automobile General Motors a annoncé retirer temporairement ses pubs de Twitter.

«Troll Elon»

Elon Musk a promis de former un "conseil de modération des contenus" pour fixer les limites, qu'il juge trop contraignantes actuellement, comme de nombreuses personnalités politiques de droite.

Pour l'instant, le fantasque dirigeant aux 112 millions d'abonnés semble assurer lui-même le service après-vente.

Il a répondu à diverses plaintes d'utilisateurs accusant Twitter de censure, soulignant à l'un que le réseau devait "être équilibré et ne favoriser aucun côté" et à une autre que les profils "suspendus pour des raisons mineures ou douteuses (seraient) libérés de la prison de Twitter".

Dimanche, il a lui-même supprimé un de ses tweets, qui comportait un lien vers une théorie du complot sur l'agression du mari de Nancy Pelosi, la cheffe des démocrates au Congrès.

"Le troll Elon devrait alerter du retrait (de ce tweet) le chef de Twitter Elon", a commenté l'ancien rapporteur spécial de l'ONU pour la liberté d'expression David Kaye, ironisant sur les différentes casquettes du milliardaire.

Dès l'annonce du rachat par le milliardaire libertarien, la plateforme a fait face à un regain d'activité de la part de comptes malveillants, tweetant en rafale le "N-word", injure raciste imprononçable aux Etats-Unis.

"Il s'agit d'un petit nombre de comptes", qui sont pour la plupart "inauthentiques", a réagi Yoel Roth, le responsable de la sûreté sur le site, précisant avoir pris des mesures contre les auteurs.

"Musk va devoir gravir une montagne de la taille du Kilimandjaro pour réparer Twitter", a commenté l'analyste Dan Ives, évoquant les problèmes de monétisation des contenus, d'engagement des utilisateurs et de concurrence d'autres applications.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com