La colère palestinienne monte face au blocus électoral israélien

Un soldat israélien vote la veille des élections législatives israéliennes à la base militaire de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 31 octobre 2022. (AFP).
Un soldat israélien vote la veille des élections législatives israéliennes à la base militaire de Kerem Shalom, dans le sud d’Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, le 31 octobre 2022. (AFP).
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Publié le Mardi 01 novembre 2022

La colère palestinienne monte face au blocus électoral israélien

  • À la veille des élections législatives, les forces de sécurité israéliennes ont supervisé la fermeture des passages de la Cisjordanie et Gaza
  • À Jérusalem, l’état d’alerte a été relevé à son plus haut niveau et les forces militaires à Hébron ont été renforcées

RAMALLAH: À la veille des élections législatives, les forces de sécurité israéliennes ont supervisé la fermeture des passages de la Cisjordanie et Gaza. Elles redoutent des agressions palestiniennes armées en Israël ou en Cisjordanie contre les Israéliens le jour du scrutin.

Tous les points de passage de Cisjordanie et de la bande de Gaza resteront fermés entre le 31 octobre à minuit et le 1er novembre à la même heure en vue des élections de mardi.

Plus de cent trente mille travailleurs palestiniens seront dans l’incapacité d’entrer en Israël; l’importation et l’exportation de marchandises seront interrompues.

Des économistes palestiniens ont déclaré à Arab News que l’économie palestinienne subirait des centaines de milliers de dollars (1 dollar = 1,01 euro) de perte en raison de la fermeture de ces passages.

Israël, de son côté, a affirmé que ses services de renseignement avaient reçu des dizaines de rapports de sécurité selon lesquels des Palestiniens prévoyaient de mener des agressions armées en Cisjordanie et en Israël avant et après les élections.

Au cours des deux derniers jours, une vague d’avertissements a ainsi semé la terreur au sein de la puissance militaire palestinienne en évoquant la possibilité d’agressions le jour des élections.

La chaîne de télévision publique Israël Kan a rapporté que les services de renseignement israéliens avaient reçu une centaine d’avertissements de sécurité au cours des derniers jours à propos d’éventuelles attaques militaires contre des cibles des forces de défense israéliennes et des colons en Cisjordanie.

C’est pourquoi, à Jérusalem, l’état d’alerte a été relevé à son plus haut niveau et les forces militaires à Hébron ont été renforcées.

Les services de sécurité israéliens ont déclaré que l’intensification des attaques et leur extension du nord au sud de la Cisjordanie – comme cela s’est passé le 29 octobre à Hébron – a suscité de profondes inquiétudes.

Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, ce dernier, Yaïr Lapid, aurait ordonné le renforcement des forces de sécurité opérationnelles israéliennes à Hébron et dans le reste de la Cisjordanie à partir de dimanche soir. Il aurait également exigé la poursuite des mesures d’alerte élevée partout.

«Nous agirons vigoureusement contre les auteurs des attaques et leurs expéditeurs», a-t-il déclaré.

Un haut responsable palestinien qui a requis l’anonymat a averti Arab News que des attaques armées des Palestiniens au cours de la période électorale pourraient donner des voix à des personnes de droites, notamment Benjamin Netanyahou et Itamar Ben-Gvir.

Près de six cent cinquante mille colons qui habitent la Cisjordanie occupée devraient voter aux élections de mardi, ce qui devrait constituer un puissant bloc électoral.

Un officier supérieur de l’armée israélienne a averti que l’armée pourrait arrêter les Palestiniens recherchés qui décident de se rendre aux services de sécurité palestiniens.

«Nous n’accepterons pas que les auteurs de l’assassinat du soldat près de Naplouse se rendent eux-mêmes aux services de sécurité palestiniens. Même s’ils le font, nous saurons de quelle manière agir pour qu’ils soient arrêtés.»

Il a ajouté que l’armée israélienne et le Shin Bet étaient engagés dans une traque afin de trouver les assaillants et empêcher une nouvelle fusillade.

On craint que la menace de l’officier israélien n’entrave les efforts de l’Autorité palestinienne et de ses services de sécurité, qui ont d’ailleurs tenté de persuader les membres du groupe armé Lion’s Den de se rendre.

La semaine dernière, cinq hauts responsables du groupe se sont rendus aux services de sécurité palestiniens; ils redoutaient de continuer à être poursuivis ou tués par l’armée israélienne.

Un haut responsable de la sécurité de l’Autorité palestinienne a déclaré à Arab News : «Les Israéliens ne veulent pas que la sécurité palestinienne réussisse à gérer la situation sécuritaire et à exercer son autorité à l’intérieur des villes palestiniennes.»

«Ainsi, chaque fois que la sécurité palestinienne parvient à prendre le contrôle de la sécurité, les Israéliens nous déjouent, soit par leurs multiples incursions, soit par leurs déclarations provocatrices.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com