UE: Projet de création d’une «Union de la santé» pour affronter les prochaines crises sanitaires

La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides en conférence de presse le 11 novembre (Photo, Yves HERMAN/POOL/AFP).
La commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides en conférence de presse le 11 novembre (Photo, Yves HERMAN/POOL/AFP).
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

UE: Projet de création d’une «Union de la santé» pour affronter les prochaines crises sanitaires

  • Cette nouvelle institution européenne --la Health Emergency Response Authority (HERA)-- fera l'objet d'un projet formel l'an prochain, pour une entrée en service attendue en 2023
  • La proposition fait partie d'un ensemble de mesures, dévoilées mercredi après approbation de la Commission européenne (l'exécutif de l'UE), pour mettre sur pied une « Union de la santé »

BRUXELLES: Alors que les Vingt-Sept font face en rangs dispersés à la pandémie, Bruxelles a dévoilé mercredi son projet d' « Union de la santé » pour donner à l'UE les moyens d'affronter les futures crises sanitaires, notamment en créant une nouvelle agence aux pouvoirs étendus.

« Face aux urgences sanitaires, nous devons rapidement déployer les réponses les plus avancées, médicales ou autres, nous devons connaître les innovations bio-médicales pertinentes, nous devons avoir les capacités de développer et stocker les composants essentiels », a déclaré la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides lors d'une conférence de presse.

« C'est pourquoi nous proposons de créer une nouvelle autorité (...) C'est un bouleversement complet pour notre préparation stratégique, notre capacité à anticiper les menaces, à renforcer la réaction commune de l'UE », a-t-elle souligné.

Cette nouvelle institution européenne --la Health Emergency Response Authority (HERA)-- fera l'objet d'un projet formel l'an prochain, pour une entrée en service attendue en 2023, avait précédemment indiqué Mme Kyriakides à quelques journalistes.

Selon son équipe, il s'agirait de mettre sur pied l'équivalent de la puissante Autorité pour la recherche et développement dans le domaine biomédical (Barda) aux Etats-Unis, qui dépend du ministère américain de la Santé et dispose de colossaux moyens pour collaborer avec les laboratoires.

La proposition fait partie d'un ensemble de mesures, dévoilées mercredi après approbation de la Commission européenne (l'exécutif de l'UE), pour mettre sur pied une « Union de la santé » et renforcer la coordination sanitaire entre les Vingt-Sept.

Fermetures de frontières unilatérales, critères et durées de quarantaines variant d'un pays à l'autre, statistiques sanitaires divergentes... les Etats européens ont peiné à s'entendre pour endiguer la propagation du Covid-19.

« On a vu que la fragmentation des mesures rend les Etats plus vulnérables. On ne peut pas se le permettre (...) Nous vivons dans un monde où les maladies infectieuses peuvent émerger à tout instant, nous devons être prêts pour la prochaine pandémie », a insisté Mme Kyriakides.

Elle propose de consolider le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), dont le mandat sera « renforcé » avec des fonds et effectifs supplémentaires : « Il disposera d'un système de pointe pour surveiller les maladies émergentes et menaces sanitaires, fournir une évaluation des risques et prendre des décisions en temps réel », a-t-elle noté.

Surtout, il « sera capable de mobiliser et déployer des équipes d'assistances (EU Health Task Force) » dans les Etats en cas d'apparition de foyers épidémiques.

Enfin, l'UE pourra déclarer l'urgence sanitaire au niveau européen, en coordination avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) mais de façon indépendante, a souligné la commissaire.

Ces propositions feront désormais l'objet de négociations avec les Etats membres et le Parlement européen. « Nous allons avancer aussi rapidement que possible » pour les entériner, insiste Stella Kyriakides.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.