Festival du film de la mer Rouge: films locaux et internationaux lors de la 2e édition

Le réalisateur américain Oliver Stone présidera le jury de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le réalisateur américain Oliver Stone présidera le jury de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le programme de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge, a été annoncé lundi au Shangri-La Jeddah. (Photo AN, Ghazi Mahdi)
Le programme de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge, a été annoncé lundi au Shangri-La Jeddah. (Photo AN, Ghazi Mahdi)
Le programme de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge, a été annoncé lundi au Shangri-La Jeddah. (Photo AN, Ghazi Mahdi)
Le programme de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge, a été annoncé lundi au Shangri-La Jeddah. (Photo AN, Ghazi Mahdi)
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

Festival du film de la mer Rouge: films locaux et internationaux lors de la 2e édition

  • La comédie romantique britannique interculturelle What's Love Got to Do With It ouvrira le festival, qui se déroulera du 1er au 10 décembre
  • Valley Road, du réalisateur saoudien Khaled Fahed, sera le dernier film présenté lors du festival

DJEDDAH: Le célèbre réalisateur américain Oliver Stone présidera le jury de la deuxième édition du Festival international du film de la mer Rouge (RSIFF), a-t-il été annoncé lundi au Shangri-La Jeddah en présence de célébrités locales et internationales et de la presse locale.

Avec comme slogan «Le cinéma, c’est tout», le festival diffusera 131 longs et courts métrages, dont 23 courts métrages saoudiens, 28 courts métrages internationaux et sept longs métrages.

Il fournira également une plate-forme pour mettre en relation les cinéastes arabes et les professionnels de l’industrie du cinéma du monde entier, et pour accueillir et présenter une série d’événements, de masterclass et d’ateliers visant à soutenir les talents émergents.

Pendant le festival, une compétition officielle sera organisée pour les longs et courts métrages d’Asie, d’Afrique et du monde arabe. Les gagnants de chaque compétition seront annoncés le 8 décembre.

«Le RSIFF n’est pas seulement un festival de film, c’est un forum culturel dans lequel nous échangeons nos expériences techniques, culturelles et nos connaissances, et découvrons de nouvelles dimensions. Il constitue une plate-forme importante grâce à laquelle nous soutenons l’industrie cinématographique aux niveaux local et régional», explique Samaher Mously, directrice marketing et communication de l’événement.

Le directeur général du festival, Mohammed al-Turki, a également dévoilé les films d’ouverture et de clôture. La comédie romantique britannique interculturelle What's Love Got to Do With It ouvrira le festival, qui se déroulera du 1er au 10 décembre.

Le film, réalisé par Shekhar Kapur, réunit Lily James, Emma Thompson, Shazad Latif, Rob Brydon, Shabana Azmi, Sajal Aly et Asim Chaudhry. Valley Road, du réalisateur saoudien Khaled Fahed, sera le dernier film présenté au festival.

De même, le festival a annoncé la semaine dernière que Film AlUla, une agence créée pour promouvoir la production dans la ville, est le nouveau sponsor stratégique de l'édition de cette année. Film AlUla remettra les prix du public et du meilleur film saoudien, chacun d'une valeur de 50 000 dollars (un dollar = un euro).

«Nous avons fait le tour du monde avec le festival et le nom de la mer Rouge était présent à Cannes, à Toronto... Je n’arrive pas à croire que nous soyons prêts, à un mois de notre festival», a ajouté M. Al-Turki. «C’est assez incroyable de voir autant de films arabes se frayer un chemin dans le monde. Notre mission consiste toujours à défendre les cinéastes émergents et établis. C’est un moment de transformation qui se produit dans le cinéma saoudien au sein de la sélection artificielle.»

Selon le réalisateur Antoine Khalife, la croissance de l’industrie cinématographique saoudienne est impressionnante. «La vitalité du cinéma saoudien est excellente, et je suis très heureux que nous puissions être témoins de cette formidable réalisation. Je tiens à mentionner que la vitalité du cinéma ne dépend pas seulement des dialogues et du scénario, mais des acteurs et de la coopération entre eux et le réalisateur. Nous avons découvert de nombreux talents saoudiens brillants et d’autres sont encore à venir.»

Cette année, le festival aura lieu au Ritz Carlton Jeddah, qui a une capacité de 1 200 places assises. Le cinéma Vox en sera le parrain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes, n’échappent pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à son engagement émotionnel. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les 80 ans de Dave: «pour un beatnik, faire carrière est un gros mot!»

Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
Le chanteur néerlandais francophone Wouter Otto Levenbach alias Dave, pose lors d'une séance photo à Paris le 29 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris
  • Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965

PARIS: "A 20 ans, je rêvais de vivre en chantant, surtout pas faire carrière! Pour le beatnik que j'étais, c'était un gros mot!": à 80 ans, Dave, l'interprète des indémodables "Vanina" et "Du côté de chez Swann", n'en revient pas d'être devenu un chanteur populaire mais refuse de songer à des adieux.

"J'aimerais bien chanter jusqu’à la fin. La scène, c'est le nirvana et on nous paie pour ça, en plus!", confie à l'AFP le plus Français des Néerlandais, connu aussi pour son franc-parler.

Mardi, Dave fête ses 80 ans et ses 60 ans de scène au Grand Rex, à Paris, avant une nouvelle tournée qui passera par Amsterdam et Bruxelles.

"Quand je suis devenu chanteur populaire, je n'ai rien compris. En plus, je n'étais pas du tout branché +variétoche+...", ajoute celui qui est toujours fan de jazz.

Débarqué des Pays-Bas, le jeune Wouter Otto Levenbach débute à Paris en 1965: "je faisais la manche dans le Quartier latin. En m'accompagnant à la guitare, je reprenais les succès du moment", raconte Dave, qui vient de publier une autobiographie, "Comment ne pas être amoureux de vous" (Talent Editions).

"On m'a conseillé d'aller plutôt à Saint-Tropez. (...) Maintenant, j'y retourne, mais comme client!", ajoute le chanteur vite remarqué par le producteur Eddie Barclay.

En 1972, il est enrôlé dans l'opéra-rock "Godspell". Deux ans après, il perce enfin avec la reprise de "Sugar Baby Love" des Rubbets, adapté en français par son compagnon Patrick Loiseau, qui deviendra son parolier attitré. La même année, "Vanina" dépasse le million d'exemplaires.

Après "Dansez maintenant" et "Mon cœur est malade", deux autres tubes, Dave se maintient au sommet du hit-parade avec "Du côté de chez Swann", une ballade romantique signée encore Patrick Loiseau et devenue l'une des chansons emblématiques des seventies.

«Comme Henri Salvador»

"Quand Patrick m'a proposé ce texte, je lui ai demandé s’il n'était pas fou. Cela me semblait trop littéraire et je pensais que ça ne marcherait jamais... Finalement, le succès a été énorme. Ma seule chanson diffusée sur France Inter!", ironise-t-il.

"Sans prétention, les textes étaient plutôt intéressants à l'époque. Aujourd'hui, ils ont perdu un peu en qualité", juge-t-il. Dans la jeune génération, Zaho de Sagazan et Vianney sont toutefois ses préférés.

"Depuis toujours, j'aime amuser la galerie avec des blagues caustiques mais je suis un gentil avec un bon fond", assure le chanteur, victime d'une lourde chute en 2022 qui a entraîné quatre jours de coma, avec, pour seules séquelles, la perte de l'odorat et du goût.

A 80 ans, le chanteur rêve d'un album "à un million d’exemplaires, comme Henri Salvador à la fin de sa vie".

"Pour le plus tard possible", Dave a laissé des instructions pour qu'on grave sur son urne funéraire le mot "ouf": "parce que je serai probablement content que cela se termine et parce que +ouf+ en verlan, veut dire fou. Un bon résumé de ma vie".