Au moins 11.000 Éthiopiens fuyant le conflit se réfugient au Soudan

Une photo fournie par le Conseil des médias étrangers du Soudan montrant le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed rencontrant son homologue soudanais à Khartoum. (AFP)
Une photo fournie par le Conseil des médias étrangers du Soudan montrant le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed rencontrant son homologue soudanais à Khartoum. (AFP)
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Publié le Mercredi 11 novembre 2020

Au moins 11.000 Éthiopiens fuyant le conflit se réfugient au Soudan

  • Un précédent bilan précédent communiqué par l'agence officielle Suna faisait état de plus de 8.000 réfugiés
  • « A ce jour, le nombre d’Ethiopiens ayant pénétré au Soudan se monte à 11.000 », a déclaré mercredi à l'AFP Alsir Khaled, directeur de l'agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala

KHARTOUM : Au moins 11.000 Éthiopiens se sont réfugiés en 48 heures dans l'est du Soudan, fuyant les combats dans la région dissidente du Tigré, a indiqué à l'AFP un responsable soudanais.

Un précédent bilan précédent communiqué par l'agence officielle Suna faisait état de plus de 8.000 réfugiés.

« A ce jour, le nombre d’Ethiopiens ayant pénétré au Soudan se monte à 11.000 », a déclaré mercredi à l'AFP Alsir Khaled, directeur de l'agence soudanaise pour les réfugiés dans la ville frontalière de Kassala.

« Dans la région soudanaise de Hamdaït, dans l’État de Kassala, le nombre de réfugiés est passé de 2.000 mardi à 6.000 mercredi, et dans l'Etat de Gedaref il a atteint 5.000 », a-t-il dit sans autre détails.

L'agence officielle a indiqué que 6.000 Éthiopiens étaient arrivés dans l'Etat fédéral de Gedaref et 1.100 dans celui de Kassala. Mardi, des responsables de ces deux régions orientales du Soudan avaient fait état de l'arrivée de 1.500 réfugiés.

Le Haut Commissariat aux Réfugiés (UNHCR) s'attend à un vague massive de réfugiés car il estime que la guerre risque de s'intensifier.

« Des milliers de réfugiés sont arrivés à la frontière soudanaise en l'espace de 24 heures. Comme le conflit semble devoir connaître un escalade, le nombre augmentera vraisemblablement de manière significative », estime cette organisation onusienne dans un communiqué.

Pour sa part, la directrice régionale du HCR, Clementine Nkweta-Salami, a insisté auprès des gouvernements des Etats voisins pour qu'ils laissent leurs frontières ouvertes à ceux qui ont été contraints de quitter leurs habitations.

Face à l'urgence, dans l’État de Gedadef, les agriculteurs ont commencé à collecter de la nourriture et à proposer des abris aux arrivants, indique une source gouvernementale citée par Suna, selon laquelle jusqu'à 200.000 Éthiopiens pourraient se réfugier au Soudan.

Le Tigré est une région dissidente du nord de l’Éthiopie où Addis Abeba mène depuis le 4 novembre une opération militaire d'envergure.

Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix 2019, a lancé cette opération contre les autorités du Tigré, qu'il avait accusées préalablement d'avoir attaqué deux bases de l'armée fédérale sur leur territoire, ce qu'elles démentent.

Se disant « inquiet de l'impact du conflit en cours », le porte-parole du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Babar Baloch, a également fait état mardi de la présence de « plusieurs centaines de demandeurs d'asile » à deux postes-frontières de la zone. 

L'aviation éthiopienne a lancé plusieurs séries de raids sur des positions tigréennes tandis qu'au sol, des combats à l'artillerie lourde auraient opposé les troupes fédérales et les forces de sécurité tigréennes, notamment à l'ouest.

L'Union africaine (UA) a réclamé mardi la fin des hostilités dans la région du Tigré, où les combats poussent des milliers d'habitants à fuir vers le Soudan.

A la tête de la région, le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), qui fut tout-puissant durant les presque 30 ans qu'il a passés aux commandes des institutions politiques et sécuritaires en Ethiopie, défie depuis plusieurs mois l'autorité du gouvernement fédéral de M. Abiy.

Les dirigeants de la région du Tigré l'accusent de les avoir progressivement écartés du pouvoir depuis qu'il est devenu Premier ministre en 2018.

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.