«Soutien absolu» des dirigeants arabes aux Palestiniens

Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre des dirigeants arabes posant pour une photo de groupe dans la capitale algérienne le 1er novembre 2022. (Photo de la présidence tunisienne / AFP)
Une photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre des dirigeants arabes posant pour une photo de groupe dans la capitale algérienne le 1er novembre 2022. (Photo de la présidence tunisienne / AFP)
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Publié le Mercredi 02 novembre 2022

«Soutien absolu» des dirigeants arabes aux Palestiniens

  • Dans son discours, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé un soutien arabe accru face à Israël
  • La «déclaration d'Alger» publiée à l'issue du sommet de deux jours a affirmé «la centralité de la cause palestinienne» et le «soutien absolu» au droit des Palestiniens à avoir un «Etat indépendant et souverain»

ALGER: Les dirigeants arabes, réunis en sommet à Alger, ont affirmé mercredi leur "soutien absolu" aux Palestiniens, au moment où Benjamin Netanyahu semble en passe de revenir au pouvoir en Israël grâce à une alliance avec l'extrême droite.

Ce soutien a été exprimé dans la déclaration finale du premier sommet arabe organisé depuis que plusieurs membres de la Ligue arabe, qui compte 22 pays ont normalisé leurs relations avec Israël.

Les Émirats arabes unis ont en effet normalisé leurs relations avec Israël en 2020 dans le cadre d'une série d'accords négociés par Washington. Bahreïn, le Maroc et le Soudan leur ont emboîté le pas.

Dans son discours, le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé un soutien arabe accru face à Israël qu'il a accusé de "détruire systématiquement la solution à deux Etats et (de) se dérober aux accords signés".

M. Abbas n'a pas directement évoqué les résultats des élections législatives en Israël. Mais l'ex-Premier ministre Netanyahu, qui pourrait faire son retour, a depuis longtemps cessé d'affirmer son adhésion à la solution dite "à deux Etats", impliquant la création d'un Etat palestinien.

La "déclaration d'Alger" publiée à l'issue du sommet de deux jours a affirmé "la centralité de la cause palestinienne" et le "soutien absolu" au droit des Palestiniens à avoir un "Etat indépendant et souverain", avec Jérusalem-Est comme capitale, sur les territoires occupés par Israël en 1967.

 "Résolutions verbales" 

M. Abbas a également accusé Israël de chercher à "judaïser la mosquée Al-Aqsa (à Jérusalem) et à construire le temple (juif) qui n'a jamais existé à cet endroit". "Sauvez la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre avant qu'elles ne soient judaïsées", a-t-il lancé.

La déclaration finale a réitéré "l'attachement" des pays arabes au "plan de paix arabe" de 2002 conditionnant toute normalisation avec Israël à un retrait des territoires arabes occupés.

Le sommet a également proclamé son soutien aux efforts de l'Autorité palestinienne pour devenir membre "à part entière de l'ONU" et à poursuivre Israël devant la justice internationale "pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis contre le peuple palestinien".

Dans un éditorial consacré au sommet et reflétant le scepticisme de la rue, le principal journal palestinien, Al-Quds, a affirmé que les Palestiniens "n'ont plus besoin des résolutions verbales que nous avons beaucoup entendues, mais d'actions concrètes sur le terrain".

Interrogé à l'issue du sommet sur l'éventualité d'un retour de M. Netanyahu au pouvoir, le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, s'est borné à affirmer qu'Israël "commettrait une grave erreur" en bloquant la solution à deux Etats, en faisant valoir que les Palestiniens et arabes israéliens étaient déjà majoritaires dans les territoires contrôlés par l'Etat hébreu.

L'Algérie, farouche soutien des Palestiniens, a parrainé à la mi-octobre un accord de réconciliation entre factions palestiniennes rivales, salué par le sommet.

"Politique équilibrée" 

Outre le conflit israélo-palestinien, le communiqué final a affirmé le rejet des dirigeants arabes "des ingérences étrangères sous toutes leurs formes dans les affaires arabes", dans une apparente allusion à l'Iran et la Turquie.

Le sommet a en outre apporté son appui "aux efforts visant à régler la crise en Libye par un règlement interlibyen garantissant l'unité et la souveraineté" du pays nord-africain en proie au chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011.

Les dirigeants ont par ailleurs souligné la nécessité "d'un rôle arabe collectif et capital dans les efforts visant à mettre fin" à la guerre civile en Syrie.

Dans un geste de soutien à l'Arabie saoudite, ils ont salué "la politique équilibrée de l'Opep+ pour garantir la stabilité des marchés mondiaux".


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 


Hôpitaux de Gaza: l'UE veut une enquête indépendante sur des fosses communes

Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
Des ambulances du Croissant-Rouge palestinien transfèrent des bébés prématurés évacués de l'hôpital Al Shifa de la ville de Gaza, d'un hôpital de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vers l'Égypte, le 20 novembre 2023. (AFP)
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  • L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza
  • L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué

BRUXELLES: L'Union européenne a annoncé mercredi par la voix d'un porte-parole vouloir une enquête "indépendante" après la découverte de fosses communes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

"C'est quelque chose qui nous contraint à réclamer une enquête indépendante sur tous les soupçons et circonstances" de cette découverte, "parce que cela crée l'impression qu'il pourrait y avoir des violations des droits humains", a déclaré un porte-parole du service diplomatique de l'UE, Peter Stano.

L'ONU avait déjà réclamé mardi une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de la bande de Gaza.

Dans un communiqué, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, s'est dit "horrifié" par la destruction du plus grand hôpital de Gaza, al-Chifa, et du deuxième plus grand établissement hospitalier du territoire palestinien, le complexe médical Nasser de Khan Younès, "et par la découverte de fosses communes à proximité de ces lieux".

L'armée israélienne a démenti toute responsabilité. L'affirmation selon laquelle elle "aurait enterré les corps palestiniens est sans fondement", a-t-elle indiqué.

Un responsable de la Défense civile de la bande de Gaza a affirmé mardi à l'AFP que ses équipes avaient découvert depuis samedi les corps d'environ 340 personnes dans des fosses communes dans l'enceinte de l'hôpital Nasser.

Quant à l'hôpital d'al-Chifa, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait indiqué début avril qu'il avait été réduit à une "coquille vide" jonchée de dépouilles humaines par la dernière opération israélienne contre lui.

Les hôpitaux de la bande de Gaza ont été durement visés durant l'opération militaire que mène l'armée israélienne dans le territoire palestinien depuis l'attaque meurtrière perpétrée en Israël le 7 octobre par des combattants du Hamas venus de Gaza.

Selon Israël, le mouvement islamiste palestinien a utilisé les hôpitaux afin de mener des attaques, cacher des tunnels et des armes. Le Hamas a démenti ces accusations.


L'Iran dénonce de nouvelles sanctions américaines «sans fondement»

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, s'exprime lors d'une conférence de presse dans la capitale Téhéran, le 5 décembre 2022. (Photo d'ATTA KENARE / AFP)
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, s'exprime lors d'une conférence de presse dans la capitale Téhéran, le 5 décembre 2022. (Photo d'ATTA KENARE / AFP)
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  • Pour le Trésor, le grand public iranien "doit être conscient" que ce commandement "utilise des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux"
  • Jeudi, les Etats-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient été les premiers à renforcer leurs sanctions contre l'Iran après l'attaque du week-end précédent contre Israël

TEHERAN: L'Iran a qualifié mercredi de "sans fondement" une nouvelle série de sanctions américaines visant deux entreprises et quatre individus impliqués, selon Washington, dans des "cyberattaques malveillantes".

Ces attaques ont été réalisées "au nom du commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la Révolution", l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, avait annoncé mardi le département américain du Trésor.

Elles avaient été menées "à l'encontre d'entreprises et entités gouvernementales américaines", selon Washington.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a "fermement rejeté et condamné les allégations sans fondement du gouvernement américain à l'encontre d'individus et d'entreprises iraniens".

Selon M. Kanani, les Etats-Unis "accusent des personnes et des institutions iraniennes sans aucun fondement" afin de détourner l'attention selon lui, de la "vague de critiques dans le monde contre les politiques de soutien illimité des Etats-Unis aux crimes de guerre et au génocide du régime sioniste (Israël) dans sa guerre contre la bande de Gaza".

Le commandement cyber-électronique du Corps des Gardiens de la révolution islamique iranienne, "l'une des organisations gouvernementales iraniennes à l'origine de piratages, travaille par l'intermédiaire d'une série de sociétés écrans pour cibler les Etats-Unis et plusieurs autres pays", détaille le Trésor américain.

Pour le Trésor, le grand public iranien "doit être conscient" que ce commandement "utilise des entreprises privées et leurs employés pour atteindre des objectifs illégaux".

Jeudi, les Etats-Unis, en coordination avec le Royaume-Uni, avaient été les premiers à renforcer leurs sanctions contre l'Iran après l'attaque du week-end précédent contre Israël, en ciblant "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles".

L'attaque lancée par l'Iran faisait suite à une frappe aérienne attribuée par Téhéran à Israël, qui avait tué à Damas sept membres des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, dont deux généraux.

L'Union européenne a également prévu d'élargir ses sanctions existantes contre l'Iran.