La correspondante de guerre Tania Mehanna participe à une table ronde avec Arab News

Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Tania Mehanna a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN. (Photo AN/Saad Alonezi)
Short Url
Publié le Jeudi 03 novembre 2022

La correspondante de guerre Tania Mehanna participe à une table ronde avec Arab News

  • «Je suis avant tout journaliste afin de raconter l’histoire des gens qui souffrent des guerres»
  • Ayant grandi au Liban pendant les années de guerre, elle était concernée par les tragédies et les souffrances qui l’entouraient

RIYAD: Tania Mehanna, journaliste, correspondante de guerre et épouse de l’ambassadeur d’Italie en Arabie saoudite, a rejoint mercredi l’équipe d’Arab News lors d’une table ronde, partageant certaines de ses expériences professionnelles.

Au cours d’une carrière journalistique de vingt-huit ans, elle a été correspondante principale pour la Lebanese Broadcasting Corp. et le World Report de CNN.

Elle a reçu plusieurs prix pour son travail et elle a couvert les conflits en Irak, au sud du Liban et en Syrie. «Je suis avant tout journaliste afin de raconter l’histoire des gens qui souffrent des guerres. C’est la seule façon de mettre fin à ce qui se passe autour de nous», déclare-t-elle. Elle milite également pour les droits des femmes, contre les crimes environnementaux et de guerre et pour les questions de politique sociale.

Ayant grandi au Liban pendant les années de guerre, elle était concernée par les tragédies et les souffrances qui l’entouraient.

Elle note que le fait de s’attaquer directement aux conséquences de certains problèmes peut potentiellement changer le cours d’un événement ou donner un résultat plus favorable.

En 1988, elle commence à travailler pour la Lebanese Broadcasting Corp. dans un environnement à prédominance masculine; elle se porte toutefois volontaire pour prendre en charge des sujets difficiles et des possibilités de couverture sur le terrain dans le but de mettre en avant les capacités des femmes journalistes.

Au Sud-Liban, Tania et son équipe de tournage exposent l’utilisation de bombes piégées et d’explosifs, ainsi que leurs effets dévastateurs sur les villageois, en se concentrant sur les histoires de deux habitants blessés.

Après la diffusion du reportage, l’équipe de presse est contactée par le gouvernement libanais qui propose son aide pour faire face à la situation.

«L’armée est venue sur les lieux et elle a mené toute une enquête. Elle a clôturé la zone, recueilli des fonds et commencé à retirer les mines de ce village. Une histoire comme celle-ci suffit pour vous rendre heureux jusqu’à la fin de votre vie», ajoute-t-elle.

Elle met également en lumière les risques associés au métier de correspondant de guerre. Cependant, le fait d’être une femme journaliste a parfois joué en sa faveur.

Alors qu’elle couvrait les manifestations du 11-Septembre au Pakistan, en soutien au chef du groupe terroriste, Oussama ben Laden, elle a pu parler directement aux civils et obtenir des points de vue exclusifs à ce sujet.

Elle raconte: «Je pouvais me rendre dans les maisons pour voir les familles. On me laissait entrer pendant que le cameraman restait à l’extérieur. C’est très important, car cela vous ouvre parfois des portes. Et les hommes ont du mal à gagner ce genre de confiance.»

Elle évoque l’importance de s’intégrer en tant que journaliste, indépendamment du lieu.

«Il est vital de s’intégrer, parce que les gens que vous allez rencontrer et qui évoqueront avec vous leurs histoires ont besoin de sentir que vous leur ressemblez. Lorsque vous vivez vraiment ce qu’ils vivent, vous pouvez mieux écrire, car vous écrivez avec le cœur et l’âme», poursuit-elle.

Au cours de la séance, elle a défini le rôle du journaliste. «Nous servons d’intermédiaire. Nous transmettons l’histoire du lieu où elle se déroule aux personnes qui vont la lire ou la regarder. Si vous devenez l’acteur de cette histoire, vous perdez toute crédibilité», poursuit-elle.

Les membres de l’équipe d’Arab News ont partagé, à leur tour, certaines de leurs propres motivations à l’origine de leur vocation et ils ont discuté des questions relatives au métier de correspondant.

«Si vous voulez que le reportage soit réussi, vous devez y mettre votre cœur», a conclu Tania Mehanna.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Short Url
  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
Short Url
  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Short Url
  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk