Table ronde virtuelle : l’avenir d’AlUla dépend d’un modèle de croissance durable

AlUla, une vallée historique située dans la région de Médine en Arabie saoudite, s’étend sur une superficie de plus de 22 500 m2 et se transforme aujourd’hui en « musée ouvert » afin de montrer au monde ses 200 000 ans d’histoire humaine dans le cadre du plan directeur « Voyage dans le temps ». Cette vision a été dévoilée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, président du Conseil d’administration de la Commission royale pour AlUla.
AlUla, une vallée historique située dans la région de Médine en Arabie saoudite, s’étend sur une superficie de plus de 22 500 m2 et se transforme aujourd’hui en « musée ouvert » afin de montrer au monde ses 200 000 ans d’histoire humaine dans le cadre du plan directeur « Voyage dans le temps ». Cette vision a été dévoilée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, président du Conseil d’administration de la Commission royale pour AlUla.
Short Url
Publié le Vendredi 14 mai 2021

Table ronde virtuelle : l’avenir d’AlUla dépend d’un modèle de croissance durable

  • La première table ronde de la Commission royale d’AlUla a conclu que les objectifs accélérés de l’Arabie saoudite en matière de diversification de l'économie doivent associer le patrimoine du pays à des modèles commerciaux durable

L’économie saoudienne a longtemps été définie par les combustibles fossiles. Cependant, ce pays du Golfe, qui possède certaines des plus grandes réserves de pétrole au monde, a franchi un pas décisif vers un avenir durable. Afin de diversifier son économie, l’Arabie saoudite met de plus en plus l’accent sur la durabilité intégrée, qui comprend les dimensions sociale, économique et environnementale et se fonde sur les principes d’une économie circulaire, et ce projet est le plus prioritaire de tous les développements majeurs dans le Royaume.

Il concerne notamment AlUla, vallée historique située dans la région de Médine en Arabie saoudite. Elle s’étend sur une superficie de plus de 22 500 m2 et se transforme aujourd’hui en « musée ouvert » afin de montrer au monde ses 200 000 ans d’histoire humaine dans le cadre du plan directeur « Voyage dans le temps ». Cette vision a été dévoilée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, président du Conseil d’administration de la Commission royale pour AlUla.

Au cœur de ce plan directeur, lancé le 7 avril, figure la durabilité intégrée, sujet de la première table ronde organisés par la Commission royale d’AlUla dans le cadre de son programme « Carrefour : Programme de tables rondes intellectuelles ».

Cette table ronde intitulée « Au carrefour entre les Hommes et la planète : AlUla peut-elle être la clé d’un avenir durable ? a été modérée par Dr Maliha Hashmi, directrice exécutive de la santé, du bien-être et de la biotechnologie à Neom, ville transfrontalière planifiée située dans la région de Tabuk en Arabie saoudite. Les intervenants étaient l’homme d’affaires et entrepreneur Alejandro Agag, l’ex-Premier ministre italien Matteo Renzi, l’architecte et chef de file en matière de conception durable William McDonough, le directeur de la liste verte l’Union internationale pour la conservation de la nature James Hardcastle, l’océanographe biologique Carlos Duarte et le président exécutif d’Afalula (l’Agence française pour le développement d’AlUla) Gérard Mestrallet.

Les participants à cette table ronde ont cherché à savoir comment le Royaume pourrait réaliser ses objectifs divergents qui consistent à décarboniser et diversifier l’économie, créer un plus grand nombre d’emplois et renforcer la contribution sociale et économique de l’Arabie saoudite à la communauté mondiale de la manière la plus efficace et la plus durable possible. Par exemple, le Royaume a récemment pris des mesures initiales pour réduire les émissions de CO2 dans le pays en plantant 10 milliards d’arbres et en produisant la moitié de son énergie à partir de sources renouvelables d’ici 2030.

« Tous ces objectifs sont liés, et le plus important est de considérer ces questions comme une sorte d’écosystèmes et d’organismes », souligne M. McDonough. « Tous les éléments affectent en quelque sorte tout le reste et les avantages sont considérables. La reconnaissance des effets multiplicateurs en est un élément clé, nous trouvons que l’économie fonctionne très bien et dès que vous réalisez très vite qu’il y a des avantages qui découlent de nombreuses sources », ajoute-t-il.

La durabilité est un élément essentiel de toute entreprise, indique M. Agag, PDG de la Formule E, championnat de sport automobile en monoplace qui n’utilise que des voitures électriques. Son modèle commercial et de divertissement continue de privilégier la durabilité.

« Je pense que la difficulté aujourd’hui n’est pas de rendre la durabilité et les affaires compatibles, elle réside plutôt dans la création d’une entreprise sans disposer d’un angle de durabilité », affirme-t-il. « Lorsque nous avons commencé la Formule E il y a 10 ans et lancé notre première course à Pékin en 2014, tout le monde s’attendait à ce que la Formule E s’écrase et prenne feu ».

« Tout le monde du sport automobile est d’accord sur ce point. Mon partenaire de toujours et PDG de la Formule 1 à l’époque, Bernie Ecclestone, m’a dit qu’un championnat électrique n’arriverait jamais à la première course. Mais nous avons réussi », poursuit-il.

M. Agag explique que le championnat bénéficie désormais du soutien des principaux constructeurs mondiaux. Il réalise des revenus importants, compte des sponsors importants et connaît une croissance continue tout cela parce qu’il fait la promotion des voitures électriques. « Nous l’avons fait à une époque, en 2014, où les voitures électriques n’étaient pas aussi disponibles qu’aujourd’hui », mentionne M. Agag.

Comment un pays peut-il encourager la durabilité sociale et économique, notamment en ce qui concerne la résurrection de sites anciens comme AlUla ? M. Renzi, qui a largement contribué à la revitalisation des sites de Pompéi et de Matera en Italie et à leur transformation en destinations culturelles et touristiques dynamiques, a donné raison à M. Agag, affirmant qu’il est « impossible de faire des affaires sans durabilité ».

« Il en va de même pour la culture et le tourisme », dit-il avant d’ajouter : « Pompéi et Matera sont des exemples très intéressants. Pompéi était l’une des régions les plus remarquables du monde, mais au cours des 20 à 50 dernières années, l’Italie a perdu l’élan nécessaire pour y investir dans un nouveau projet. Notre gouvernement a donc décidé d’impliquer l’UE et Pompéi a atteint son plus grand nombre de touristes avant la pandémie ».

Cela vaut également pour Matera, un éperon rocheux de la région de Basilicate, dans le sud de l’Italie, qui abrite désormais des musées tels que la Casa Grotta di Vico Solitario, poursuit-il.

« Matera est devenue la capitale de la culture en Europe, après une longue période durant laquelle les gens la considéraient comme un lieu de ruine et de désastre », explique M. Renzi.

« Quelle est la stratégie ? Quelle est le secret ? a demandé M. Renzi. « À mon avis, c’est exactement ce qui a été décidé par la Commission royale pour AlUla : utiliser un lieu magnifique, l’une des capitales du passé, et la transformer en un lieu pour l’avenir ».

Que pouvons-nous tirer de 200 000 ans d’histoire humaine à AlUla afin de réinventer la durabilité, remettre en question les idées reçues et s’inspirer de l’ingéniosité ancestrale ? Par ailleurs, Dr Hashmi a posé la question suivante : comment l’Arabie saoudite peut-elle impliquer les différentes communautés et trouver un équilibre entre les intérêts de la protection des paysages naturels contre l’urbanisation et les besoins des communautés en expansion ?

M. Hardcastle est également d’avis qu’il est impossible de faire des affaires aujourd’hui sans une approche durable.

« Vous ne pouvez pas préserver et protéger la nature sans les communautés de la région concernée », souligne-t-il. « Avec l’UICN, nous avons rassemblé, avec l’aide de nos membres mondiaux, 20 000 scientifiques venant de 160 pays afin de discuter de ce qui rend la conservation de la nature efficace, notamment dans des régions comme Sharaan, AlUla et d’autres régions en Arabie saoudite ».

« La réponse la plus fréquente est que les endroits qui sont efficaces sont ceux où vous vous êtes totalement engagés dès le départ avec les communautés qui vivent et respirent l’air de ces régions et qui ne les considèrent pas comme sauvages mais comme faisant partie de leur patrimoine ».

Alors que l’Arabie saoudite entame son prochain chapitre de croissance, la table ronde a souligné l’équilibre crucial qui doit être trouvé entre le maintien du patrimoine et du passé lointain du pays, l’utilisation de ses communautés locales et l’emploi de pratiques durables dans tous les domaines des affaires et du développement.

 

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com


Israël dit «  avancer » dans les préparatifs de son opération militaire sur Rafah

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics. (AFP).
Short Url
  • "Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer
  • Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi

JERUSALEM: Le gouvernement israélien dit "avancer" dans les préparatifs de son opération militaire prévue sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où selon lui quatre bataillons de combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont regroupés.

"Israël avance vers son opération ciblant le Hamas à Rafah", a déclaré mercredi un porte-parole du gouvernement, David Mencer, lors d'un point presse. "Les quatre bataillons qui restent à Rafah ne peuvent pas échapper à Israël, ils seront attaqués".

M. Mencer a ajouté que "deux brigades de réservistes" avaient été mobilisées pour des "missions défensives et tactiques dans Gaza".

Depuis le début de l'offensive terrestre dans le territoire palestinien, le 27 octobre, "au moins 18 ou 19 des 24 bataillons" du Hamas ont été défaits, a-t-il poursuivi.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré à plusieurs reprises qu'Israël entendait mener un assaut contre Rafah, ville où sont réfugiés des centaines de milliers de Gazaouis, déplacés par la guerre.

M. Netanyahu insiste sur le fait que l'anéantissement des derniers bataillons du Hamas à Rafah est cruciale dans la poursuite des objectifs de la guerre contre le Hamas, mouvement islamiste qui a pris le pouvoir dans le territoire côtier depuis 2007.

Poussés par les combats et les destructions dans le reste de la bande de Gaza, plus d'un million de Palestiniens ont trouvé refuge à Rafah - ville de quelque 250.000 habitants - et s'entassent dans des tentes et des bâtiments publics.

Mais les ONG et un nombre croissant de pays - et même l'allié historique américain - s'opposent à cette opération, craignant qu'elle ne fasse de nombreuses victimes civiles.

Le Hamas de son côté a répété sa demande de cessez-le-feu permanent dans la bande de Gaza, ce qui à ce stade de la guerre est inacceptable pour M. Netanyahu et son gouvernement qui ont juré d'"anéantir" le mouvement.

"Au moins 26.000 terroristes ont été tués, appréhendés, ou blessés dans les combats", a avancé M. Mencer.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.

En riposte, Israël a promis d'anéantir le Hamas et lancé une offensive massive qui a fait jusqu'à présent 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Short Url
  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Short Url
  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com