Le prince héritier lance la première marque saoudienne de véhicules électriques

Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. (SPA)
Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane. (SPA)
Short Url
Publié le Jeudi 03 novembre 2022

Le prince héritier lance la première marque saoudienne de véhicules électriques

  • «Nous lançons une nouvelle industrie et un écosystème qui attirent les investissements internationaux et locaux et créent des opportunités d'emploi pour les compétences locales», a déclaré le prince héritier
  • Ceer attirera plus de 150 millions de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) et créera jusqu'à 30 000 emplois directs et indirects

RIYAD: Jeudi, le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a lancé Ceer, la première marque saoudienne de véhicules électriques.

Ceer est la première marque automobile saoudienne à produire des véhicules électriques dans le Royaume. Elle concevra, fabriquera et vendra une gamme de véhicules comprenant des berlines et des véhicules utilitaires sportifs (SUV) destinés aux consommateurs en Arabie saoudite et dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena), a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La marque contribuera au secteur de la construction automobile en Arabie saoudite. Son lancement s'inscrit dans la stratégie du Fonds d'investissement public saoudien (PIF) visant à libérer les capacités des secteurs au niveau local pour aider à diversifier l'économie.

L'entreprise contribuera également aux efforts saoudiens visant à réduire les émissions de carbone et à favoriser le développement durable pour faire face à l'impact du changement climatique.

«L'Arabie saoudite ne se contente pas de construire une nouvelle marque automobile. Nous lançons une nouvelle industrie et un écosystème qui attirent les investissements internationaux et locaux, créent des opportunités d'emploi pour les compétences locales, favorisent le secteur privé, et contribuent à augmenter le PIB saoudien au cours de la prochaine décennie, dans le cadre de la stratégie du PIF visant à stimuler la croissance économique conformément à la Vision 2030», a déclaré le prince Mohammed ben Salmane.

Dans le cadre de la stratégie du PIF visant à diversifier la croissance du PIB saoudien en investissant dans des industries de croissance prometteuses, Ceer attirera plus de 150 millions de dollars d'investissements directs étrangers (IDE) et créera jusqu'à 30 000 emplois directs et indirects.

Ceer devrait contribuer directement à hauteur de 8 milliards de dollars (un dollar = 1,02 euros) au PIB saoudien d'ici à 2034, selon la SPA.

La société, qui est une joint-venture entre PIF et Foxconn, opérera sous licence technologique de BMW au niveau des composants pour une utilisation dans le processus de développement de véhicules.

Foxconn développera la composante électrique des véhicules, englobant une gamme de produits répondant aux plus hautes exigences dans les domaines de l'infodivertissement, de la connectivité et des technologies de conduite autonome.

Chaque véhicule sera testé selon les normes de contrôle de qualité et de sécurité automobiles les plus élevées au monde. Les véhicules Ceer devraient être disponibles en 2025.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de «s'effondrer», selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Short Url
  • « La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
  • La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.

"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.

"Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.

Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.


Le roi Salmane arrive à Djeddah et s’adresse à la nation à l’occasion du début du ramadan

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Short Url
  • Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier
  • Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi. Ensuite, le ministre des Médias du Royaume, Salmane ben Youssef al-Dosari, a prononcé un discours au nom du roi, s’adressant aux citoyens et aux résidents du Royaume à l’occasion du début du ramadan.

Dans son discours, le roi a remercié Dieu pour toutes ses bénédictions et s’est dit honoré de servir les deux Saintes Mosquées et les pèlerins du monde entier.

Il a affirmé que l’Arabie saoudite ne ménageait aucun effort pour assurer le confort et la sécurité des pèlerins et veillait à leur fournir tous les services de leur arrivée à leur départ en toute sécurité vers leur pays.

Le roi a déclaré que le mois sacré était béni et a prié Dieu d’aider les musulmans à profiter de ses jours et de ses nuits pour accomplir de bonnes actions.

Il a également demandé à Dieu de protéger l’Arabie saoudite et le monde de tout mal.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA). 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les femmes marocaines, à la croisée des chemins

Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Short Url
  • Les femmes sont encore peu présentes dans la vie active, puisqu’elles représentent moins de 20% du total de la population active
  • Le nouveau gouvernement, réputé plus modéré, a été appelé à créer de véritables mesures incitatives pour permettre un meilleur accès des femmes au marché de l’emploi et aux postes de responsabilité.

CASABLANCA: Quel est aujourd’hui le statut de la femme au sein de la société marocaine ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Plusieurs observateurs reconnaissent certes les énormes avancées en matière d’avancées concernant le statut de la femme marocaine, mais une majorité d’entre eux, notamment issus de la société civile, regrette les inégalités et les discriminations que subissent toujours les Marocaines dans leur quotidien. 

«La situation de la femme marocaine est encore alarmante aujourd’hui. C’est vrai que plusieurs avancées sont à noter depuis l’accession du roi Mohammed VI au trône il y a une vingtaine d’années, mais force est de constater que la situation reste peu reluisante. Que ce soit au niveau professionnel, dans la société, dans ses droits… La femme marocaine fait encore face à plusieurs obstacles qui contraignent son plein épanouissement», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat. 

L’activiste féministe rappelle que la Moudawana (Code de la famille) promulguée en 2004 a constitué à l’époque une révolution et a été considérée comme avant-gardiste, mais, près de dix-neuf ans plus tard, «la société a évolué et plusieurs lois ne riment plus avec les aspirations et la réalité de la société marocaine d’aujourd’hui.» D’où d’ailleurs, en juillet 2022, l’appel du roi Mohammed VI à réviser la Moudawana. «Dans un premier temps, le Code de la famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés», avait ainsi déclaré le roi lors du discours du trône.