Initiative pour un Moyen-Orient vert: Mohammed ben Salmane annonce une contribution saoudienne de $2,5 milliards

Le prince héritier Mohammed ben Salmane accueillait le sommet, qui se tenait en parallèle avec le sommet COP27 en cours à Charm el-Cheikh, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi. (SPA)
Le prince héritier Mohammed ben Salmane accueillait le sommet, qui se tenait en parallèle avec le sommet COP27 en cours à Charm el-Cheikh, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi. (SPA)
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Initiative pour un Moyen-Orient vert: Mohammed ben Salmane annonce une contribution saoudienne de $2,5 milliards

Le prince héritier Mohammed ben Salmane accueillait le sommet, qui se tenait en parallèle avec le sommet COP27 en cours à Charm el-Cheikh, aux côtés du président égyptien Abdel Fattah El-Sissi. (SPA)
  • Le prince Mohammed a précisé que le Royaume contribuerait à hauteur de 2,5 milliards de dollars à l’Initiative pour un Moyen-Orient vert (MGI) au cours des dix prochaines années
  • La MGI a pour objectif de réduire de plus de 60% les émissions de carbone liées à la production régionale d’hydrocarbures

CHARM EL-CHEIKH: Lundi, la deuxième édition du sommet de l'Initiative pour un Moyen-Orient vert (MGI) a rassemblé des dirigeants du monde entier en Égypte.

Organisé par le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, le sommet a braqué les projecteurs sur les défis climatiques auxquels la région est confrontée. Les participants ont fait le point sur les progrès réalisés depuis le sommet inaugural de 2021, et de nouveaux programmes visant à accélérer l’action climatique ont également annoncés.

Le sommet de la MGI, organisé en collaboration avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, se tient parallèlement au sommet de la COP27, qui se déroule actuellement à Charm el-Cheikh.

Le prince Mohammed a précisé que le Royaume contribuerait à hauteur de 2,5 milliards de dollars (1 dollar = 1 euro) à la MGI au cours des dix prochaines années, et qu’il abriterait son siège.

Le prince héritier a par ailleurs indiqué que le Fonds d’investissement public (PIF) du Royaume viserait zéro émission nette d’ici à 2050.

La MGI a pour objectif de réduire de plus de 60% les émissions de carbone liées à la production régionale d’hydrocarbures.

Elle prévoit également de planter 50 milliards d’arbres dans tout le Moyen-Orient et de restaurer une superficie équivalente à 200 millions d’hectares de terres dégradées. Cette initiative contribuera à réduire de 2,5% les niveaux de carbone dans le monde.

L’Arabie saoudite entend recourir aux énergies renouvelables pour 50% de sa production d’électricité d’ici à 2030, ce qui permettra d’éliminer 44 millions de tonnes d’émissions de carbone d’ici à 2035, a expliqué le prince.

L’année dernière, l’Arabie saoudite avait annoncé qu’elle souhaitait contribuer à hauteur de 15% des 10,4 milliards de dollars nécessaires aux projets d’énergie propre du fonds.

* Avec Reuters 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Sans accord avec le FMI, la Tunisie risque de «s'effondrer», selon Blinken

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken lors d'une audience de la commission des relations étrangères du Sénat américain sur la diplomatie américaine, sur la colline du Capitole à Washington, DC, le 22 mars 2023. (Photo, AFP)
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  • « La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI», a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.
  • La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars

WASHINGTON: Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a alerté mercredi sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l'économie du pays pourrait "s'effondrer", faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne.

"La chose la plus importante qu'ils puissent faire en matière économique est de trouver un accord avec le FMI", a dit M. Blinken en réponse à une question lors d'une audition devant le Sénat à Washington.

"Nous les encourageons fortement à le faire parce que le risque est que l'économique s'effondre", a ajouté le chef de la diplomatie américaine.

La Tunisie, en proie à une grave crise financière, négocie depuis plusieurs mois avec le Fonds monétaire international (FMI) un prêt de près de deux milliards de dollars.

Mais les discussions entre les deux parties semblent faire du surplace depuis un accord de principe annoncé mi-octobre.

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a aussi averti lundi que la situation en Tunisie était "très dangereuse", évoquant même un risque d'"effondrement" de l'Etat susceptible de "provoquer des flux migratoires vers l'UE et d'entraîner une instabilité dans la région MENA" (Moyen-Orient et Afrique du Nord).

Une analyse qualifiée de "disproportionnée" et rejetée par Tunis.

Antony Blinken a aussi fait part des inquiétudes des Etats-Unis vis-à-vis de la situation politique en Tunisie depuis que le président Kais Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021.

Les principaux partis d'opposition dénoncent en effet une "dérive autoritaire" qui fait vaciller la jeune démocratie issue de la première révolte du Printemps arabe en 2011.


Le roi Salmane d’Arabie saoudite arrive à Djeddah en provenance de Riyad

Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
Le roi Salmane d’Arabie saoudite. (Photo, SPA)
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  • Le roi a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque
  • Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’Agence de presse saoudienne

RIYAD: Le roi Salmane d’Arabie saoudite est arrivé à Djeddah mercredi avant le début du ramadan, qui commence jeudi.

Le roi, accompagné de plusieurs responsables, a été reçu à l’aéroport international du roi Abdelaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Badr ben Sultan ben Abdelaziz.

Le roi Salmane a quitté Riyad plus tôt dans la journée de mercredi, a rapporté l’agence de presse saoudienne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les femmes marocaines, à la croisée des chemins

Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
Des discussions sont entamées avec toutes les composantes de la société marocaine, et ont pour objectif de mettre en place un Code de la famille à l’image du Maroc d’aujourd’hui. (Photo, AFP)
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  • Les femmes sont encore peu présentes dans la vie active, puisqu’elles représentent moins de 20% du total de la population active
  • Le nouveau gouvernement, réputé plus modéré, a été appelé à créer de véritables mesures incitatives pour permettre un meilleur accès des femmes au marché de l’emploi et aux postes de responsabilité.

CASABLANCA: Quel est aujourd’hui le statut de la femme au sein de la société marocaine ? Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein ? Plusieurs observateurs reconnaissent certes les énormes avancées en matière d’avancées concernant le statut de la femme marocaine, mais une majorité d’entre eux, notamment issus de la société civile, regrette les inégalités et les discriminations que subissent toujours les Marocaines dans leur quotidien. 

«La situation de la femme marocaine est encore alarmante aujourd’hui. C’est vrai que plusieurs avancées sont à noter depuis l’accession du roi Mohammed VI au trône il y a une vingtaine d’années, mais force est de constater que la situation reste peu reluisante. Que ce soit au niveau professionnel, dans la société, dans ses droits… La femme marocaine fait encore face à plusieurs obstacles qui contraignent son plein épanouissement», déclare à Arab News en français Omayma Achour, professeur à l’université Mohammed-V de Rabat. 

L’activiste féministe rappelle que la Moudawana (Code de la famille) promulguée en 2004 a constitué à l’époque une révolution et a été considérée comme avant-gardiste, mais, près de dix-neuf ans plus tard, «la société a évolué et plusieurs lois ne riment plus avec les aspirations et la réalité de la société marocaine d’aujourd’hui.» D’où d’ailleurs, en juillet 2022, l’appel du roi Mohammed VI à réviser la Moudawana. «Dans un premier temps, le Code de la famille a représenté un véritable bond en avant ; désormais il ne suffit plus en tant que tel. L’expérience a en effet mis en évidence certains obstacles qui empêchent de parfaire la réforme initiée et d’atteindre les objectifs escomptés», avait ainsi déclaré le roi lors du discours du trône.