Sommet de l'EMME-CCI: Al-Sissi appelle les dirigeants à se coordonner avec les ONG sur le changement climatique

Abdel Fattah al-Sissi (Capture d'écran)
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Publié le Mardi 08 novembre 2022

Sommet de l'EMME-CCI: Al-Sissi appelle les dirigeants à se coordonner avec les ONG sur le changement climatique

  • «Les acteurs non gouvernementaux doivent jouer des rôles complémentaires et de soutien selon leurs responsabilités et œuvrer en faveur de la coopération et de la participation», a assuré le président égyptien
  • «Ce qui distingue l'Initiative sur le changement climatique en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient, c’est la composante scientifique qu'elle englobe», a déclaré Al-Sissi

DJEDDAH: Les politiques de lutte contre le réchauffement climatique doivent être coordonnées avec les organisations non gouvernementales, a affirmé le président égyptien lors de la dernière réunion de l'Initiative sur le changement climatique en Méditerranée orientale et au Moyen-Orient (EMME-CCI).

S'exprimant lors d'une réunion du groupe, en marge de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) à Charm el-Cheikh, Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que la communauté scientifique jouait un rôle clé dans cette initiative, ce qui la distinguait des autres organisations.

Ses paroles ont été reprises par d'autres dirigeants de la région, qui ont parlé de l'impact que le changement climatique avait déjà sur leur pays.

Al-Sissi a précisé que «malgré la responsabilité première des États et des gouvernements, les autres acteurs non gouvernementaux doivent jouer des rôles complémentaires et de soutien en fonction de leurs responsabilités et œuvrer en faveur des principes de coopération et de participation».

«Ce qui distingue cette initiative, dans le cadre de laquelle nous nous réunissons aujourd'hui, des autres initiatives, c’est la composante scientifique qu'elle englobe, qui est indispensable si nous cherchons à harmoniser nos efforts sur le changement climatique avec les meilleurs moyens scientifiques dont nous disposons», a-t-il ajouté.

L'EMME-CCI a été lancée en 2019 après avoir été initiée par Chypre. Le président égyptien a affirmé que la région avait connu de graves événements climatiques ces dernières années, des incendies de forêt aux inondations en passant par des pluies torrentielles, entraînant de nombreuses pertes humaines et financières.

«Nous avons confiance dans les pays qui peuvent mettre en œuvre cette initiative dans le cadre de la coordination des politiques relatives au changement climatique», a-t-il indiqué. «C'est une région qui, comme vous le savez, est l'une des plus touchées du monde par les conséquences du changement climatique et ses effets dévastateurs à tous les niveaux», a-t-il ajouté.

Au cours de la réunion, le président irakien, Abdel Latif Rachid, a déclaré que le moment était venu d'agir et de mettre en œuvre les mesures. «Je pense que nous disposons de suffisamment d'informations, de connaissances, de technologies sur tous les aspects du changement climatique, du climat à proprement parler, pour nous attaquer à ces problèmes», a-t-il affirmé.

Il a souligné le besoin considérable qu’ont tous les pays de soutenir un plan d'exécution pour apporter des solutions.

«Il faudra du temps pour mettre en œuvre et obtenir les financements nécessaires. Il existe des facteurs directs et indirects influant sur le climat, notamment l'augmentation de la population, ce qui a des conséquences sur le changement climatique», a indiqué Abdel Latif Rachid.

Il a affirmé que l’un des principaux facteurs influant sur le changement climatique était la pollution industrielle, et que les procédures opérationnelles à mettre en oeuvre étaient très importantes. Il a ajouté que des procédures devaient être mises en place pour garantir une bonne coopération.

«Sur la manière dont nous travaillons à l'amélioration de nos systèmes, en particulier des systèmes d'irrigation, nous ne pouvons pas retourner à l'époque du gaspillage de l'eau», a-t-il poursuivi. «Nous devons trouver d’autres systèmes avec de nouvelles technologies au niveau du système d'irrigation pour limiter le gaspillage d'eau à l'avenir», a-t-il ajouté.

Le ministre chypriote de l'Agriculture, Nicos Kouyialis, a affirmé que la région du Moyen-Orient avait été classée par la communauté scientifique comme un point chaud du changement climatique mondial et qu'une action coordonnée était nécessaire. «Une action basée sur des connaissances scientifiques solides est nécessaire pour résoudre les problèmes du changement climatique au Moyen-Orient», a-t-il assuré.

«Je n’ai aucun doute sur le fait que nous agirons de toute urgence, que nous collaborerons et coordonnerons nos efforts, en vue d’assurer un meilleur environnement pour l'avenir», a ajouté le président chypriote, Nicos Anastasiades.

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a pour sa part déclaré qu'il espérait avoir un transfert d'énergie suffisant non seulement pour la région, mais aussi pour l'exportation vers l'Europe.

«L'une des questions importantes qui nous concerne directement, et pour laquelle nous aspirons également à une coopération accrue – nous en avons discuté avec Abdel Fattah al-Sissi – est celle de projets énergétiques visant à assurer un transfert d'énergie plus efficace, non seulement pour une utilisation dans la région, mais également pour une exportation vers le marché européen », a déclaré Mitsotakis.

Bisher al-Khasawneh, le Premier ministre jordanien, a attiré l’attention sur les effets du changement climatique sur l'environnement, l'alimentation et la population.

«Ils augmentent de jour en jour et sont annonciateurs d’une catastrophe dans le futur. C'est la raison pour laquelle nous devons lancer une initiative pour faire face à ces conséquences dues au changement climatique. La Jordanie s'engage à respecter et à prendre toutes les mesures pour des solutions globales et à assurer une croissance verte tout en mettant en œuvre nos ambitions nationales», a-t-il indiqué.

 Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com