BÉTHUNE: La direction du groupe japonais de pneumatiques Bridgestone a "fermé la porte" au scénario alternatif proposé par le gouvernement français pour sauver son usine de Béthune (nord) et "quitte le site" qui emploie 863 personnes, a déclaré jeudi la ministre française de l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher.
La ministre sortait d'une réunion à Béthune avec la direction de Bridgestone, des élus et les syndicats, pour faire le point sur le projet proposé par le gouvernement français pour sauver le site de production de pneumatiques.
"Bridgestone a fermé la porte, Bridgestone quitte le site de Béthune", "le scénario qui visait à maintenir une activité de production de pneus pilotée par Bridgestone a été refermé", a-t-elle déclaré.
"Mais nous serons là au côté des salariés pour trouver les meilleures solutions", a assuré la ministre. "Nous allons nous battre pour que ce site reste industriel", a-t-elle ajouté, évoquant comme piste une production dans la région de batteries électriques.
Pour sauver l'unité, dont le géant japonais du pneumatiques avait brutalement annoncé mi-septembre la fermeture courant 2021, le gouvernement avait proposé un plan prévoyant une continuation de l'activité avec le maintien, selon l'intersyndicale, de "525 à 555 emplois" sur les 863 du site.
La ministre de l'Industrie s'était déjà rendue à Béthune le 6 novembre, et indiqué aux salariés que l’État était prêt à prendre sa part au financement de l'investissement d'une centaine de millions d'euros nécessaire au projet. Il visait à équiper l'usine afin d'y produire à l'horizon 2025 1,3 million de pneus par an, de qualité supérieure à ceux de petit calibre actuellement manufacturés à Béthune.