Ajlan & Frères en visite à Alger pour discuter des opportunités d’affaires

La délégation a été reçue par Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, Kamel Rezig, ministre du Commerce, Ali Aoun, ministre de l’Industrie pharmaceutique, et Yacine Hamadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. (Photo, Hakima Bedouani)
La délégation a été reçue par Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, Kamel Rezig, ministre du Commerce, Ali Aoun, ministre de l’Industrie pharmaceutique, et Yacine Hamadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. (Photo, Hakima Bedouani)
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Publié le Mercredi 09 novembre 2022

Ajlan & Frères en visite à Alger pour discuter des opportunités d’affaires

La délégation a été reçue par Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, Ahmed Zeghdar, ministre de l’Industrie, Kamel Rezig, ministre du Commerce, Ali Aoun, ministre de l’Industrie pharmaceutique, et Yacine Hamadi, ministre du Tourisme et de l’Artisanat. (Photo, Hakima Bedouani)
  • Une délégation du groupe Ajlan & Frères (Abilitii) a effectué une visite de travail à Alger à la fin du mois d’octobre
  • Présidée par cheikh Mohammed ben Abdelaziz al-Ajlan, la délégation saoudienne a rencontré des responsables de différents secteurs

PARIS: Une délégation du groupe Ajlan & Frères (Abilitii), l’un des groupes leaders en Arabie saoudite, qui compte douze sociétés spécialisées dans divers secteurs parmi lesquels l’énergie, l’agroalimentaire, la logistique et la promotion immobilière, a effectué une visite de travail à Alger à la fin du mois d’octobre. Son objectif est d’étudier les opportunités d’investissement et de partenariat avec des opérateurs économiques dans le pays.

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Ajlan & Frères (Abilitii). (Photo fournie)

Lors de sa rencontre avec Ahmed Zeghdar, cheikh Mohammed ben Abdelaziz al-Ajlan, vice-président du Conseil d’administration du groupe, a affirmé que la volonté de ce dernier est de «réaliser de grands projets en Algérie à dimension régionale et internationale». Il a ajouté que cette première visite permettra «de définir les projets pouvant faire l’objet d’un partenariat bénéfique aux deux parties algérienne et saoudienne». 

Climat des affaires 

Présidée par cheikh Mohammed ben Abdelaziz al-Ajlan, la délégation saoudienne a rencontré des responsables de différents secteurs: énergie, industrie pharmaceutique, travaux publics, agriculture et agroalimentaire. Selon les informations que nous avons recueillies auprès du ministère de l’Industrie, la délégation saoudienne a participé à une rencontre sur le climat des affaires et les différentes mesures incitatives offertes par le gouvernement aux opérateurs privés locaux et étrangers en matière d’investissement ainsi que sur les divers atouts dont dispose l’Algérie. Notamment en matière de capacités et de qualifications naturelles, géographiques, économiques et humaines. Selon le ministère, ces atouts permettent «d’attirer les plus grands projets pour répondre aux besoins du marché local et d’exporter vers les marchés arabes, européens et africains». 

Secteurs stratégiques

Reçu par Ali Aoun, ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, le vice-président d’Ajlan & Frères a évoqué les perspectives de renforcement du partenariat bilatéral et l’élargissement des activités des sociétés pharmaceutiques saoudiennes installées en Algérie. De son côté, Ali Aoun estime que cette visite a permis d’étudier «les facilitations accordées dans le cadre des investissements directs étrangers, notamment dans la production et l’exportation de médicaments innovants à forte valeur ajoutée, à l’exemple des anticancéreux et des insulines». Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a indiqué que «la volonté de l’Algérie est d’établir des partenariats avec les frères saoudiens dans plusieurs domaines industriels, agricoles, énergétiques, touristiques et miniers ou encore dans les projets de travaux publics et les infrastructures». Il a précisé que le secteur industriel, à lui seul, recèle de nombreuses opportunités de partenariats stratégiques, notamment dans les industries agroalimentaires, chimiques et sidérurgiques. 

Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines encourage «les entreprises algériennes et saoudiennes à établir des partenariats mutuellement bénéfiques, notamment dans les filières des énergies renouvelables».
Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines encourage «les entreprises algériennes et saoudiennes à établir des partenariats mutuellement bénéfiques, notamment dans les filières des énergies renouvelables». (Photo, Hakima Bedouani)

Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines a organisé une rencontre au siège du ministère afin d’aborder les opportunités d’affaires et d’investissement dans les secteurs de l’énergie et des mines. Il a mis l’accent sur l’attractivité des domaines de la pétrochimie, du transport et de la transformation de l’électricité. Il encourage «les entreprises algériennes et saoudiennes à établir des partenariats mutuellement bénéfiques, notamment dans les filières des énergies renouvelables». Les deux parties ont évoqué le potentiel dans la recherche, l’exploration et la transformation minières ainsi que les opportunités d’affaires dans le domaine du dessalement d’eau de mer en Algérie. 

Cette perspective de renforcement des relations entre les deux pays est saluée par de nombreux spécialistes en économie. Pour l’expert Mourad Kouachi, «l’implantation du groupe Ajlan & Frères en Algérie est importante», car ce dernier est «en mesure de stimuler les investissements publics et privés dans certains secteurs névralgiques, comme l’agriculture et l’agroalimentaire, les énergies et les mines, le tourisme, le dessalement d’eau de mer ou encore les travaux publics et les infrastructures»


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.