Cacophonie chez Twitter autour du badge «Officiel», lancé, annulé puis relancé

Sur cette photo d'archive prise le 28 octobre 2022, le logo Twitter est visible au siège social à San Francisco, en Californie (Photo, AFP).
Sur cette photo d'archive prise le 28 octobre 2022, le logo Twitter est visible au siège social à San Francisco, en Californie (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Cacophonie chez Twitter autour du badge «Officiel», lancé, annulé puis relancé

  • « Je viens de le supprimer», a tweeté le directeur général, en réponse à un utilisateur qui remarquait que son badge avait disparu
  • Elon Musk souhaite intégrer la vérification des comptes dans Twitter Blue, un abonnement mensuel qui passera à 8 dollars par mois, et sera ouvert à tous, pas seulement aux organisations et célébrités

SAN FRANCISCO: Twitter a lancé mercredi un badge "Officiel" pour les comptes des gouvernements et personnalités médiatiques, qui a ensuite été "supprimé" par Elon Musk, puis rétabli par une directrice du réseau social, mais pour un périmètre plus restreint, dans une cacophonie devenue la norme de communication de la plateforme.

"Je viens de le supprimer", a tweeté le directeur général au sujet du badge "Officiel", en réponse à un utilisateur qui remarquait que l'insigne avait déjà disparu.

Twitter avait commencé mercredi à déployer ce badge signalant l'authenticité et la notoriété d'un compte, et se distinguant de la coche bleue, qui remplissait ce rôle jusqu'à présent.

Celle-ci doit être bientôt proposée à tous les utilisateurs qui veulent s'authentifier, moyennant 8 dollars par mois pour s'abonner à Twitter Blue, un projet central à la vision d'Elon Musk pour la "place publique numérique".

"La coche bleue mettra tout le monde au même niveau", a ajouté le multimilliardaire, propriétaire de Twitter depuis moins de deux semaines.

Mais "le badge +Officiel+ sera bien activé lors du lancement de Twitter Blue", a tweeté la directrice des produits en développement Esther Crawford, quelques minutes après l'annonce de l'abandon par le nouveau patron.

"Nous commençons simplement par les gouvernements et organisations commerciales. Ce que (Elon Musk) a mentionné, c'est le fait que nous ne donnons pas le badge 'Officiel' à des individus pour l'instant", a-t-elle précisé.

Des comptes comme celui de la députée américaine Alexandria Ocasio-Cortez, du pape François en anglais ou encore du rappeur controversé Kanye West avaient reçu le badge "Officiel" avant qu'il ne disparaisse.

«Beaucoup de choses bêtes»

Elon Musk a licencié vendredi la moitié des 7 500 employés de Twitter, dix jours avoir racheté le réseau social et lancé manu militari plusieurs projets, dont la refonte de l'abonnement payant.

Depuis, la communication sur l'évolution de l'influente plateforme a lieu principalement via ses tweets et ceux de certains responsables.

"Merci de noter que Twitter va faire beaucoup de choses bêtes dans les mois qui viennent. Nous garderons ce qui marche et changerons ce qui ne marche pas", a ainsi déclaré le fantasque patron de Tesla et SpaceX.

"Il n'y a plus de vaches sacrées dans les produits de Twitter", a renchéri Esther Crawford, repostant le message du directeur général. "Elon veut essayer beaucoup de choses -- certaines vont échouer, d'autres vont réussir. Le but est de trouver la bonne combinaison de changements pour garantir la santé et la croissance de l'entreprise sur le long terme", a-t-elle continué.

Le badge gris "Officiel" est censé permettre de distinguer les futurs abonnés certifiés et les comptes officiels vérifiés.

Elon Musk a détaillé son approche mercredi lors d'une conférence en ligne publique pour les annonceurs.

L'homme le plus riche au monde aimerait avoir "80% de l'humanité" sur Twitter, qui interagirait "d'une façon plus positive".

"Nous voulons être dans une quête vigoureuse de la vérité (...) C'est un concept nébuleux mais nous pouvons y aspirer", a-t-il affirmé.

Le nouvel abonnement inclura la coche bleue, gage d'authenticité, et l'accès à des avantages pratiques.

Il doit permettre, selon le dirigeant, de lutter contre les faux profils et les comptes automatisés, car les acteurs malveillants devront dépenser huit dollars à chaque fois, et avoir autant de cartes de crédit que de comptes qu'ils veulent créer.

«Vrai, intéressant et divertissant»

"Tout ce qui n'est ni vrai, ni intéressant ni divertissant sera stoppé ou en tout cas relégué à l'arrière-plan", a par ailleurs expliqué Elon Musk.

"Les messages de comptes vérifiés s'afficheront par défaut", a-t-il détaillé, tandis que les tweets provenant de personnes n'ayant pas payé pour Twitter Blue seront traités un peu comme des "spams" sur une boîte mail: "On peut toujours aller consulter le dossier des spams."

La comparaison risque de faire ironiser les nombreux détracteurs du multimilliardaire, qui dit vouloir "donner plus de pouvoir au peuple" et abolir "le système actuel des seigneurs et des paysans, entre ceux qui ont la coche bleue et ceux qui ne l'ont pas".

Twitter Blue diversifiera en outre les sources de revenus de la plateforme.

Plusieurs annonceurs se sont temporairement retirés de Twitter juste après l'acquisition, en attendant de voir comment évoluait la modération des contenus, cruciale pour leurs marques.

Elon Musk a mentionné que le rythme d'évolution de la plateforme serait "sans commune mesure avec le passé", même s'il y a "beaucoup à faire du côté du logiciel".

"Si nous ne sommes pas audacieux, comment ferons-nous de grands progrès?", a-t-il demandé.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com