Biden et Xi face-à-face lundi pour gérer leur rivalité «de manière responsable»

Les deux dirigeants se voient avec l'objectif de «gérer de manière responsable» la rivalité entre Chine et Etats-Unis (Photo, AFP).
Les deux dirigeants se voient avec l'objectif de «gérer de manière responsable» la rivalité entre Chine et Etats-Unis (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 11 novembre 2022

Biden et Xi face-à-face lundi pour gérer leur rivalité «de manière responsable»

  • Les deux dirigeants se rencontreront à Bali en Indonésie, en marge du sommet du G20, a annoncé jeudi la Maison Blanche
  • Ils ont déjà eu cinq entretiens téléphoniques ou en visioconférence mais c'est leur première rencontre en chair et en os depuis janvier 2021

WASHINGTON: Premier face-à-face depuis l'élection de Joe Biden: le président américain et son homologue chinois Xi Jinping se verront lundi, sans espoir de résoudre leurs contentieux de fond mais avec l'intention, côté américain, de gérer leur rivalité acharnée de manière "responsable".

Les deux dirigeants se rencontreront à Bali en Indonésie, en marge du sommet du G20, a annoncé jeudi la Maison Blanche.

Ils ont déjà eu cinq entretiens téléphoniques ou en visioconférence mais c'est leur première rencontre en chair et en os depuis janvier 2021. Les deux hommes avaient toutefois déjà eu l'occasion de se jauger lors de rencontres quand Joe Biden était vice-président de Barack Obama.

Les deux dirigeants se voient avec l'objectif de "gérer de manière responsable" la rivalité entre Chine et Etats-Unis, a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Washington a aussi l'espoir que les deux rivaux arrivent à "travailler ensemble là où (leurs) intérêts concordent", selon elle. Les Américains pensent là au climat, à la lutte contre le trafic de stupéfiants et à la santé.

Joe Biden et Xi Jinping vont aussi évoquer une série de sujets "internationaux et régionaux", a-t-elle indiqué, sans mentionner explicitement le sort de Taïwan, la plus forte source de tension.

"Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c'est déterminer le type de lignes rouges" mutuelles à ne pas franchir, avait déclaré mercredi Joe Biden.

"La doctrine sur Taïwan n'a pas du tout changé", a-t-il assuré, en évitant de reformuler des précédents propos qui avaient irrité Pékin, selon lesquels l'armée américaine défendrait Taïwan si l'île était attaquée.

Autre sujet de tension: la Russie, alors que Joe Biden voudrait que la Chine prenne ses distances avec Moscou.

Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a estimé jeudi lors d'une conférence de presse que la Chine avait émis un signal "positif" en se prononçant récemment contre l'utilisation et la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Et ce après que la Russie a agité cette menace concernant l'Ukraine.

"Nous n'avons pas non plus vu d'effort généralisé (de Pékin) pour contourner ou saper le régime de sanctions" imposé à la Russie par les Occidentaux, s'est-il félicité.

A l'agenda également: la Corée du Nord. A l'heure où Pyongyang multiplie les tirs de missile, Washington souhaiterait que Pékin use de son influence sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Autre source de frictions: le récent durcissement par les Etats-Unis de leurs contrôles à l'exportation, censé compliquer le développement par la Chine de semi-conducteurs de pointe, et très critiqué par Pékin.

Pas de résultats «concrets»

"Je ne pense pas qu'il faille attendre des résultats concrets et spécifiques de cette réunion", a toutefois averti Jake Sullivan, insistant plutôt sur l'importance d'un échange face à face, alors que chacun des deux dirigeants vient de marquer une étape politique importante.

Xi Jinping a le mois dernier obtenu un troisième mandat à l'occasion du Congrès du Parti communiste chinois, renforçant son statut de dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao Tsé-toung.

Joe Biden sort lui quelque peu requinqué des élections de mi-mandat, ayant évité une déferlante de l'opposition républicaine.

Le démocrate de 79 ans, qui part vendredi pour le sommet de la COP27 en Egypte, puis au Cambodge pour un sommet de l'Asean et enfin à Bali, se sent "en position de force", a assuré Jake Sullivan en référence à ce scrutin, qui ne s'est toutefois pas complètement décanté.

La Maison Blanche insiste lourdement sur l'importance d'une rencontre en face à face, pour un président américain au contact notoirement facile et qui mise beaucoup, y compris sur le plan diplomatique, sur les rapports personnels.

Jake Sullivan a assuré que même lors de leurs entretiens à distance, Joe Biden et Xi Jinping "ne se contentent pas de lire leurs éléments de langage" ou d'"énumérer méthodiquement leurs remarques écrites".

"Ils ont un échange robuste, avec une vue d'ensemble. Où va la relation? Où va la Chine? Où vont les Etats-Unis? Actuellement, avec le président qui sort des 'midterms' et Xi Jinping qui sort du Congrès, cette conversation sur la vue d'ensemble est probablement l'élément le plus important du meeting", a-t-il dit.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."