Trump sort affaibli des élections de mi-mandat

L'ancien président américain Donald Trump lors d'une soirée électorale à Mar-a-Lago le 08 novembre 2022 à Palm Beach, en Floride. (Photo de JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
L'ancien président américain Donald Trump lors d'une soirée électorale à Mar-a-Lago le 08 novembre 2022 à Palm Beach, en Floride. (Photo de JOE RAEDLE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Trump sort affaibli des élections de mi-mandat

  • La «vague rouge» annoncée n'a pas déferlé, bien que les républicains soient partis pour arracher -- d'une courte tête -- la majorité à la Chambre des représentants
  • Le contrôle du Sénat reste lui très incertain

WASHINGTON: Les élections de mi-mandat devaient lui ouvrir un boulevard pour lancer sa candidature à la présidentielle de 2024. Au lieu de cela, la soirée électorale a été décevante pour Donald Trump, qui voit son principal rival républicain galvanisé par les résultats.

L'ancien président, qui s'est personnellement impliqué durant la campagne, rêvait d'une victoire écrasante de ses poulains avant sa "très grande annonce" promise la semaine prochaine -- sa possible candidature présidentielle.

Mais la "vague rouge" annoncée n'a pas déferlé, bien que les républicains soient partis pour arracher -- d'une courte tête -- la majorité à la Chambre des représentants. Le contrôle du Sénat reste lui très incertain.

"Si par certains aspects l'élection d'hier a été quelque peu décevante, de mon point de vue personnel, ça a été une grande victoire", a soutenu Donald Trump mercredi sur son réseau Truth Social.

Il n'empêche que la victoire la plus éclatante côté conservateur a été celle de Ron DeSantis, triomphalement réélu gouverneur de Floride. Or, il s'agit du plus solide adversaire potentiel de Donald Trump dans la course à l'investiture républicaine pour 2024.

Sa large victoire cimente son statut d'étoile montante. Déjà, une tribune publiée par Fox News mercredi matin le couronnait nouveau "chef du parti républicain".

«Contre-performances»

Avant le scrutin, le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, s'était inquiété de la "qualité" des candidats poussés sur le devant de la scène par Donald Trump.

Le chirurgien superstar Mehmet Oz, adoubé par l'ex-président, a notamment échoué à remporter le siège clé de sénateur en Pennsylvanie, où le candidat ultra-conservateur et anti- avortement Doug Mastriano, présent lors de l'assaut du Capitole, a par ailleurs été battu pour le poste de gouverneur.

L'ancien locataire de la Maison Blanche pourrait ainsi avoir perdu son aura de "faiseur de roi", malgré l'exception notable, dans l'Ohio, de la victoire du trumpiste converti J.D. Vance au poste de sénateur.

Les élections de mi-mandat étant généralement favorables à l'opposition, "cela n'aurait pas dû être si difficile pour les républicains", a commenté pour l'AFP Jon Rogowski, professeur de sciences politiques à l'Université de Chicago. D'autant plus dans un contexte de forte inflation, combiné à une cote de popularité anémique de Joe Biden.

"Beaucoup des candidats" soutenus par Donald Trump "ont réalisé des contre- performances", a souligné Jon Rogowski. Certaines de ses bêtes noires ont au contraire gagné.

Brian Kemp, ouvertement opposé à Donald Trump, qui lui reproche son rôle dans la certification du scrutin de 2020, a ainsi conservé son poste de gouverneur en Géorgie.

Ces résultats montrent que "vous pouvez être conservateur, avoir des principes, vous opposer à Trump et gagner", a déclaré à l'AFP Peter Loge, professeur à l'université George Washington.

"Il est temps de passer à autre chose", a soutenu mercredi sur CNN Geoff Duncan, vice- gouverneur républicain de Géorgie, critique de l'ex-président.

«Casseroles»

A Scottsdale, dans l'Arizona, certains électeurs républicains opinaient du chef. "Nous préférerions quelqu'un de moins clivant. Trump n'en a que pour son ego", a expliqué à l'AFP Lisa Christopher, cardigan bleu sur les épaules.

Cette sexagénaire qui tient un petit commerce en ligne voit Ron DeSantis comme un "meilleur politicien". "Il est plus modéré, il pourrait convaincre plus de gens de travailler avec lui", lance-t-elle.

Et Bob Nolan, un autre sympathisant républicain, d'acquiescer. Donald Trump "a fait un excellent travail, il était celui dont nous avions besoin" en 2016, mais il "traîne trop de casseroles".

"DeSantis est plus terre à terre, et prêt à concourir" en 2024, assène ce grutier en visite depuis l'Ohio.

Mercredi matin, l'ex-président était "livide" et "criait sur tout le monde", selon l'un de ses conseillers cité anonymement par CNN.

Donald Trump l'a démenti auprès de Fox News. Et, interrogé sur l'opportunité de maintenir sa "très grande annonce" prévue le 15 novembre, a répondu: "Pourquoi changer quoi que ce soit?"

Une candidature si tôt viserait surtout à couper l'herbe sous le pied d'éventuels rivaux en vue de 2024, selon Jon Rogowski, qui y voit un signe de fébrilité.

Ce même 15 novembre, un autre rival de Donald Trump, son ancien vice-président Mike Pence, publiera ses mémoires, dont les bonnes feuilles sont opportunément parues dans le Wall Street Journal mercredi. M. Pence y raconte les pressions subies pour renverser les résultats de la présidentielle de 2020.


De fortes explosions à Tel-Aviv et Jérusalem après des tirs de missiles iraniens

Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes inspectent un cratère à l'endroit où un missile iranien a frappé un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel-Aviv, le 17 juin 2025. (Photo de Jack GUEZ / AFP)
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  • « Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.
  • Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

JERUSALEM : De fortes explosions ont été entendues au-dessus de Tel-Aviv et Jérusalem mardi matin par des journaliste de l'AFP après le retentissement des sirènes d'alerte dans certaines régions d'Israël à la suite de tirs de missiles depuis l'Iran, selon l'armée.

« Des sirènes ont retenti dans plusieurs régions d'Israël après l'identification de missiles lancés depuis l'Iran en direction de l'État d'Israël », a déclaré l'armée dans un communiqué.

Elle a ajouté que l'armée de l'air « opérait pour intercepter et frapper là où c'était nécessaire pour éliminer la menace ».

Une vingtaine de minutes plus tard, l'armée a publié un communiqué indiquant que la population était autorisée à quitter les abris dans plusieurs régions du pays, ajoutant que des équipes de secours étaient à l'œuvre dans plusieurs endroits où des informations sur la chute de projectiles avaient été reçues.

Dans un message sur Telegram, la police israélienne a rapporté que des missiles et des éclats d'obus étaient tombés dans la région de Tel-Aviv, causant des dégâts matériels mais sans faire de blessés.

Les services d'incendie et de secours ont indiqué de leur côté avoir reçu les premières indications concernant un « tir de missile et un incendie » dans une ville du district de Dan, une zone entourant Tel-Aviv.

« Vers 8 h 45 (5 h 45 GMT), de nombreux appels ont été reçus concernant un tir de missile et un incendie dans la région de Gush Dan. Les équipes de lutte contre les incendies se rendent sur les lieux », ont-ils indiqué dans un communiqué.


Les forces américaines restent «dans une posture défensive» au Moyen-Orient annonce la Maison Blanche

Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X. (AFP)
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  • "Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera"
  • "Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera"

WASHINGTON: Les forces américaines "sont dans une posture défensive" au Moyen-Orient "et cela n'a pas changé", a indiqué lundi un porte-parole de la Maison Blanche, Alex Pfeiffer, sur X.

"Nous défendrons les intérêts américains" dans la région, a-t-il ajouté, alors que le conflit entre Israël et l'Iran se poursuit pour la cinquième nuit consécutive.

"Ce que vous voyez en temps réel, c'est la paix par la force et l'Amérique d'abord. Nous sommes en position défensive dans la région, pour être forts, dans la poursuite d'un accord de paix, et nous espérons certainement que c'est ce qui se passera", a déclaré de son côté le ministre de la Défense, Pete Hegseth, interrogé sur la chaîne Fox News.

"Et le président (Donald) Trump l'a dit clairement, c'est sur la table. La question est de savoir si l'Iran l'acceptera", a-t-il ajouté.

Le président américain va écourter sa participation au sommet du G7 au Canada pour rentrer à Washington dans la soirée en raison de la situation au Moyen-Orient, a indiqué la Maison Blanche.

Ces déclarations sur la posture "défensive" des forces américaines surviennent alors que des informations diffusées par des médias israéliens ont fait état d'une supposée participation directe des Américains aux frappes contre l'Iran.

Entretemps, le porte-avions américain Nimitz, qui croisait en mer de Chine méridionale, a mis le cap à l'ouest et prend la direction du Moyen-Orient, a confirmé un responsable du Pentagone.

Il remonte actuellement le détroit de Malacca, entre l'île indonésienne de Sumatra et la Malaisie.

Des sites qui géolocalisent en temps réel les positions des avions dans le monde entier ont identifié pour leur part dans la nuit de dimanche à lundi le mouvement d'une trentaine d'avions ravitailleurs américains, qui ont décollé des Etats-Unis et se sont dirigés vers différentes bases militaires en Europe.

Israël, allié des Etats-Unis, a lancé vendredi une campagne aérienne massive d'une ampleur sans précédent contre l'Iran, en ciblant des centaines de sites militaires et nucléaires, avec l'objectif affiché de l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire. L'Iran tire depuis des salves de missiles en riposte.

Le président américain a appelé sur son réseau Truth Social "tout le monde à évacuer Téhéran immédiatement".

"L'Iran aurait dû signer l'+accord+ quand je leur ai dit de signer. Quel dommage et quel gâchis de vies humaines. Pour le dire simplement, L'IRAN NE PEUT PAS AVOIR D'ARME NUCLEAIRE", a-t-il aussi écrit.

Les Etats-Unis aident déjà Israël à intercepter les missiles iraniens visant son territoire.

 

 


Conflit Israël-Iran: Trump quitte prématurément le G7

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  • Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants"
  • Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."

KANANASKIS: "A cause de ce qui se passe au Moyen-Orient, le président Trump va partir ce soir après le dîner" avec les autres dirigeants du sommet du G7 au Canada, un jour plus tôt que prévu, a annoncé lundi sa porte-parole Karoline Leavitt sur X.

Le président américain, dont le séjour dans les Rocheuses canadiennes devait se prolonger jusqu'à mardi en fin de journée et se conclure par une conférence de presse, "rentre à Washington pour s'occuper de nombreux sujets importants", a-t-elle déclaré par ailleurs dans un court communiqué.

Cette annonce vient peu après que Donald Trump a écrit sur son réseau Truth Social: "Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement."