Des responsables qataris accusés d'intimidation dans une affaire de terrorisme

Deux riches Qataris ont été accusés d'avoir acheminé des fonds vers un affilié d'Al-Qaïda pendant la guerre civile syrienne. Ci-dessus, la ligne d'horizon de Doha, au Qatar. (Photo fournie)
Deux riches Qataris ont été accusés d'avoir acheminé des fonds vers un affilié d'Al-Qaïda pendant la guerre civile syrienne. Ci-dessus, la ligne d'horizon de Doha, au Qatar. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 12 novembre 2020

Des responsables qataris accusés d'intimidation dans une affaire de terrorisme

  • La police britannique a demandé à enquêter sur des accusations selon lesquelles le Qatar aurait donné son accord pour intimider des plaignants et des témoins dans une affaire mettant en cause deux frères qataris dans une affaire de terrorisme
  • La Doha Bank est accusée d'avoir transféré de l'argent du Qatar au Front Al-Nusra pendant le conflit syrien, pour le compte des deux frères qataris Moutaz et Ramez Al-Khayyat

LONDRES: Des responsables de l'État qatari ont intimidé des témoins et des plaignants dans le cadre d’une procédure judiciaire où huit réfugiés syriens réclamaient une indemnisation à la Doha Bank, a annoncé mercredi la Haute Cour de Londres.

La banque est accusée d'avoir aidé à gérer les finances de deux clients, les frères qataris Moutaz et Ramez al-Khayyat, pour le compte du Front Al-Nusra, un groupe djihadiste actif dans le conflit syrien jusqu'en 2017, date à laquelle il a fusionné avec plusieurs autres groupes pour devenir Hayat Tahrir Al-Sham (HTS).

Le tribunal a été informé que les frères agissaient au nom de l'État qatari, peut-être pour le compte de l'émir lui-même.

Doha Bank et les frères Al-Khayyat nient toute responsabilité dans cette affaire déclenchée par des Syriens basés aux Pays-Bas, qui ont intenté une action au Royaume-Uni, la banque possédant des bureaux à Londres. Le gouvernement britannique considère les groupes Al-Nusra et HTS comme des organisations terroristes.

L’avocat des droits de l’homme Ben Emmerson (1), représentant quatre des réfugiés, accuse les responsables qataris d'avoir tenté de « noyer » l'affaire. « L'administration judiciaire dans ce pays est menacée par les comportements hostiles d'une nation étrangère », a-t-il déclaré. « Les responsables qataris ont eu recours à du harcèlement, des intimidations, des tentatives de corruption, des pressions, ont mené des opérations secrètes de surveillance illégale à l’étranger, des personnes ont reçu la visite d’hommes cagoulés et armés en pleine nuit », a-t-il poursuivi, mettant clairement en cause l’État qatari.

Perturbations judiciaires

« Dans cette affaire, c’est l'État qatari lui-même qui est accusé d’être responsable du financement d’Al-Nusra, par l'intermédiaire des deux premiers accusés (les frères Al-Khayyat) et d’entreprises qu'ils possèdent, et via des comptes qu’ils détiennent à la Doha Bank », selon Ben Emmerson.

« Des preuves démontrent que l'État du Qatar est impliqué dans une violente campagne préméditée, avec l’envoi de plusieurs personnes dans divers endroits sur une longue période, dans le but de perturber le fonctionnement des procédures judiciaires, intimidant les témoins, et tentant de persuader les plaignants de renoncer à leurs plaintes », ajoute l’avocat, qui explique que la police antiterroriste britannique a été chargée d’enquêter sur ces accusations.

 Sonia Tolaney QC , l’avocate représentant la Doha Bank, déclare qu'il existe une « réelle préoccupation » quant au fait que ces accusations ont des motivations politiques. « Le Qatar est un État étranger qui a des liens d’amitié avec le Royaume-Uni. Ce dernier se doit de recevoir avec prudence des allégations fantaisistes concernant l'ingérence du Qatar dans la justice », insiste-t-elle. 

« Nous pouvons confirmer que, le 9 novembre, nous avons reçu des accusations relatives à un financement du terrorisme, entrave à la justice, et intimidation de témoins », a affirmé un porte-parole de la London Metropolitan Police. « Ces accusations sont actuellement examinées par des agents responsables de la lutte antiterroriste du Met, en vue de déterminer s’il existe des motifs pour mener des investigations policières au Royaume-Uni sur ces questions. »

Emmerson a demandé le report d'une audience devant trancher sur la compétence territoriale pour juger l'affaire, Doha Bank et d'autres accusés affirmant que la décision devait être rendue au Qatar.

La juge Rosalind Coe QC a accepté « à regret » d'ajourner l'affaire afin de pouvoir recueillir davantage de preuves, compte tenu de la gravité des accusations.

(1) QC : Queen’s Counsel, titre honorifique donné par la couronne britannique à un juriste éminent

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com