Au Qatar allié des américains, la rue ne fait pas écho au palais

Les répondants au Qatar n’approuvent pas non plus du retrait de Trump en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien (Photo, AFP)
Les répondants au Qatar n’approuvent pas non plus du retrait de Trump en mai 2018 de l’accord nucléaire iranien (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 26 octobre 2020

Au Qatar allié des américains, la rue ne fait pas écho au palais

  • La majorité des Qataris veulent raviver l'accord sur le nucléaire
  • Les engagements qatariens multiples auprès de l’Iran, pays considéré par beaucoup dans l'establishment de la politique étrangère américaine comme un «acteur malveillant»

DUBAÏ, ERBIL: Le Qatar est un pays qui se veut un allié proche des États-Unis, qui héberge à la base aérienne d'Al-Udeid, près de Doha, le plus grand contingent militaire américain au Moyen-Orient, et qui dépense des milliards de dollars en matériel militaire américain. L’attitude du public qatari est visiblement désynchronisée avec le discours de Washington sur les questions du Moyen-Orient.

C'est la conclusion de l'enquête panarabe signée Arab News / YouGov. Que l’on parle de l’élimination du général iranien Qassem Soleimani ou du rôle du président américain, Donald Trump, dans la lutte contre l'extrémisme au Moyen-Orient, les personnes interrogées au Qatar constituent le pan de l'opinion arabe le plus critique de ce qui se fait et se défait à Washington.

«Dans quelle mesure Trump a-t-il avancé ou entravé la lutte contre l'extrémisme?» Cette question a été posée à 1 960 personnes dans 18 pays arabes. Dans l'ensemble, 56 % des personnes interrogées ont estimé qu'il avait entravé ce combat. Parmi les personnes interrogées au Qatar, ce point de vue grimpe à 79 %.

Les sondés au Qatar n’approuvent pas non plus le retrait de Trump en mai 2018 du Plan d'action global conjoint (JCPOA), mieux connu sous le nom d'accord nucléaire iranien.  Cette décision, accompagnée des sanctions économiques réimposées à Téhéran, compte pour 33 % des personnes interrogées dans ce pays du Golfe comme une raison de déclarer le Moyen-Orient un lieu moins sûr. À 35 % (des 2 187 personnes interrogées), une proportion panarabe en convient.

«Malgré les relations officielles entre le Qatar et les États-Unis, tous les médias qatariens, en particulier Al Jazeera, bombardent l'opinion publique qatarie et le monde arabe avec un discours anti-Trump», a déclaré le Dr. Abdulkhaleq Abdulla, ancien président du Conseil arabe des sciences sociales. Ce sont eux qui façonnent l'opinion publique et il semble que cela n’incommode pas le gouvernement, malgré les relations avec l'administration Trump. Il y a des contradictions entre la position officielle du pays et l'opinion publique.

Depuis le début du boycott arabe du Qatar le 5 juin 2017, l'État du Golfe, riche en gaz, a pris un certain nombre de mesures pour renforcer ses relations avec les États-Unis et atténuer les effets de son isolement diplomatique. Mais les engagements multiples auprès de l’Iran, pays considéré par beaucoup dans l'establishment de la politique étrangère américaine comme un «acteur malveillant», subsistent. Les deux pays se partagent le plus grand champ de gaz naturel du monde, South Pars.

Le résultat est que l'opinion publique au Qatar est un peu plus molle sur l'Iran qu'ailleurs dans la région arabe, et les résultats de l'enquête Arab News / YouGov le montrent. Le meurtre de Soleimani était considéré comme événement «négatif pour la région» par 52% des personnes interrogées dans l'ensemble, mais ces sentiments étaient particulièrement intenses au Qatar, avec 62%.

La frappe est en revanche considérée comme «positive pour la région» en Arabie saoudite, au Yémen et en Irak par 68%, 71% et 57% des personnes interrogées, respectivement. Soleimani, chef des troupes d’Al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique de 1998 jusqu'à sa mort, a été tué dans une frappe de drone américain près de l'aéroport de Bagdad, aux côtés du commandant des mandataires paramilitaires de l'Iran en Irak, Abu Mahdi Al-Muhandis.

La divergence de positions est également apparente lorsqu'on demande aux Qataris comment le prochain président américain devrait aborder ses relations avec l'Iran. Une majorité (55%) veut revenir à l'accord sur le nucléaire, tandis qu'un plus petit nombre, 16% souhaitent le maintien des sanctions et que Washington maintienne une posture de guerre.

Encore une fois, en comparaison, sur 1 949 personnes interrogées dans la région Mena au sens large, seulement 34% disent vouloir voir le JCPOA revitalisé. 33% ont déclaré vouloir voir les sanctions se poursuivre et les États-Unis maintenir une posture de guerre.

Compte tenu de l'opposition qatarienne apparente à l'agenda de Trump en Iran, en plus de l'espoir que Biden puisse relancer l'accord nucléaire dont il a participé à la rédaction en 2015 il n'est peut-être pas surprenant de voir seulement 6% des répondants au Qatar déclarer qu'ils voteraient pour Trump si l'occasion se présentait, tandis que 57% ont déclaré qu'ils voteraient pour Biden.

Certes, la région dans son ensemble semble pencher du côté de Biden avec 12% des personnes disant qu'ils voteraient pour le président républicain et 40% signalant qu'ils soutiendraient son adversaire démocrate mais l'antipathie qu’inspire Trump au Qatar est particulièrement frappante.

Pour Varsha Koduvayur, chef analyste de recherche à la Fondation pour la défense des démocraties, les résultats de la nouvelle enquête Arab News / YouGov reflètent la sensibilisation du public aux vives tensions géopolitiques dans la région depuis la mort de Soleimani.

«Ce jeu de surenchère entre Washington et Téhéran joue certainement un rôle dans la façon dont les personnes interrogées ont compris cette question», a déclaré Koduvayur à Arab News.

Elle a déclaré que la relation de Doha avec Téhéran est l’une des gouttes qui ont fait déborder le vase, lorsque les pays du CCG ont choisi de réimposer leur embargo. «Le Qatar a toujours été aussi excentrique, et pas toujours dans un sens positif, dans le CCG», a-t-elle déclaré.

Les résultats de l'enquête Arab News / YouGov semblent confirmer cette divergence d'opinion. «Cette réponse me rappelle un principe», a déclaré Koduvayur à Arab News. «Le Qatar a parfois sa propre politique indépendante, mais cela ne correspond pas toujours à ce que pense le reste du CCG, ni à ce que pensent les États-Unis, ni même aux intérêts américains dans la région.»

Enfin, pour un pays accusé par trois membres du CCG, en plus de l'Égypte, de soutenir l'extrémisme et les Frères musulmans, les données récoltées au Qatar sont peu surprenantes. A la question «Sur quoi voudriez-vous que le prochain président américain se concentre durant les prochaines années?» les personnes interrogées au Qatar choisissent les réponses «Contenir l'Iran et le Hezbollah», «Affaiblir les partis islamistes» et «Mettre fin au terrorisme islamique radical» à raison de 17%, 6% et 6% respectivement.

Le «terrorisme islamique radical», «l'Iran» et les «partis islamistes» comme «trois plus grandes menaces auxquelles le monde arabe est confronté» ont recueilli respectivement 22%, 11% et 7% des sondés au Qatar, vraisemblablement pour les mêmes raisons. Cela est en grand contraste avec les chiffres plus élevés à l'échelle régionale - 33%, 20% et 16%.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Soudan: craintes de la poursuite des exactions à El-Facher

Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
Des enfants et des familles déplacés d'El-Fasher dans un camp où ils se sont réfugiés pour échapper aux combats entre les forces gouvernementales et le RSF, à Tawila, dans la région du Darfour. (UNICEF via AP)
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  • Des massacres se poursuivent à El-Facher, dernière grande ville du Darfour tombée aux mains des Forces de soutien rapides (FSR) après 18 mois de siège
  • La situation est décrite comme « apocalyptique » par les diplomaties allemande et britannique, tandis que l’ONU réclame des enquêtes rapides sur les atrocités et que plus de 65 000 civils ont fui la ville, désormais en ruines

Port-Soudan: De nouvelles images satellites et l'ONG Médecins sans frontières (MSF) suggèrent samedi la poursuite des massacres dans la ville soudanaise d'El-Facher, près d'une semaine après sa prise par les paramilitaires.

Alors que les informations sur des violences contre les civils se multiplient, les chefs de la diplomatie allemande et britannique ont alerté sur une situation "absolument apocalyptique" et "véritablement terrifiante" sur le terrain.

Après 18 mois de siège, les Forces de soutien rapides (FSR, paramilitaires) de Mohamed Daglo ont pris dimanche El-Facher, dernière grande ville du Darfour (ouest) qui échappait encore à leur contrôle dans leur guerre contre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane.

Selon le Laboratoire de recherche humanitaire de l'université de Yale, qui analyse des vidéos et des images satellites, les dernières images datant de vendredi ne "montrent aucun mouvement à grande échelle" à El-Facher, ce qui suggère que la majorité de sa population est "morte, capturée ou cachée".

Le laboratoire a identifié au moins 31 groupes d'objets correspondant à des corps humains entre lundi et vendredi, dans différents quartiers, sur des sites universitaires et des sites militaires. "Les indices montrant que les massacres se poursuivent sont clairement visibles", conclut-il.

- "Tuées, retenues, pourchassées" -

MSF a lui aussi dit craindre samedi qu'un "grand nombre de personnes" y soient toujours "en grave danger de mort" et que les civils soient empêchés par les FSR et leurs alliés "d'atteindre des zones plus sûres" comme Tawila.

Des milliers de personnes ont déjà fui El-Facher pour cette ville située à environ 70 km à l'ouest, et où les équipes de MSF se sont préparées à faire face à un afflux massif de déplacés et de blessés.

Des survivants ont raconté à l'ONG que les personnes ont été séparées selon leur sexe, âge ou identité ethnique présumée, et que beaucoup sont toujours détenues contre rançon. Un survivant a rapporté des "scènes horribles" où des combattants écrasaient des prisonniers avec leurs véhicules.

"Le nombre de personnes arrivées à Tawila est très faible (...) Où sont toutes les personnes manquantes, qui ont déjà survécu à des mois de famine et de violence à El-Facher?" s'interroge Michel-Olivier Lacharité, responsable des opérations d'urgence chez MSF. "D'après ce que nous disent les patients, la réponse la plus probable, bien qu'effrayante, est qu'elles sont tuées, retenues et pourchassées lorsqu'elles tentent de fuir", relate-t-il.

Au total, plus de 65.000 civils ont fui El-Facher, où des dizaines de milliers de personnes sont encore piégées, selon l'ONU. Avant l'assaut final des paramilitaires, la ville comptait environ 260.000 habitants.

- "Apocalyptique" -

Depuis dimanche, plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrent des hommes en uniforme des FSR procédant à des exécutions sommaires à El-Facher, les paramilitaires affirmant que plusieurs de ces enregistrements ont été "fabriqués" par des sites liés à l'armée.

Les paramilitaires ont affirmé jeudi avoir arrêté plusieurs de leurs combattants soupçonnés d'exactions lors de la prise d'El-Facher, l'ONU réclamant vendredi des enquêtes "rapides et transparentes" après des "témoignages effroyables" d'atrocités dans cette localité.

S'exprimant en marge d'une conférence à Bahreïn, le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul, a décrit samedi la situation à El-Facher comme "absolument apocalyptique", évoquant comme l'ONU la "pire crise humanitaire du monde". "Les FSR se sont publiquement engagés à protéger les civils et devront rendre compte de leurs actions", a-t-il ajouté.

"Les informations qui nous parviennent du Darfour ces derniers jours sont véritablement terrifiantes", a déclaré son homologue britannique Yvette Cooper, évoquant les "atrocités commises, exécutions de masse, famine et le viol comme arme de guerre".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle l'est et le nord du pays, et les FSR, désormais maîtres de l'ensemble du Darfour, une région vaste comme la France métropolitaine.

Les pourparlers en vue d'une trêve, menés depuis plusieurs mois par un groupe réunissant les Etats-Unis, l'Egypte, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite, sont dans l'impasse, selon un responsable proche des négociations.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, selon des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient toute implication.


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.