Les Américains arabes et musulmans renforcent leur présence après les élections de mardi

Le sénateur d'État démocrate Erin Murphy prend la parole au Capitole de l'État à Saint Paul, Minnesota, le 9 novembre 2022, après que les démocrates de cet État ont dépassé les attentes pour ces élections. (Report for America via AP).
Le sénateur d'État démocrate Erin Murphy prend la parole au Capitole de l'État à Saint Paul, Minnesota, le 9 novembre 2022, après que les démocrates de cet État ont dépassé les attentes pour ces élections. (Report for America via AP).
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Publié le Jeudi 10 novembre 2022

Les Américains arabes et musulmans renforcent leur présence après les élections de mardi

  • Les candidats arabes et musulmans du Minnesota, de l'Illinois, de la Louisiane, de l'Iowa, du Michigan, du New Hampshire, de la Floride et de la Californie ont marqué des points
  • Dans l’Illinois, les électeurs ont élu avec 65% des voix le Palestinien musulman Abdelnasser Rashid pour représenter le 21e district de la Chambre des représentants de cet État

CHICAGO: Si les candidats républicains sont loin d'avoir réussi le coup de balai électoral que les dirigeants du Grand Old Party (ou GOP, surnom du Parti républicain, NDLR) avaient prédit mardi, les Américains arabes et musulmans ont accru leur présence électorale dans plusieurs États américains.

Certains d’entre eux, de la Californie au New Hampshire, ont été confrontés à des défis de taille, tandis que d’autres ont perdu.

Voici un aperçu des résultats obtenus par les Arabes et les musulmans lors des élections dans plusieurs États américains clés, sur la base des résultats non officiels publiés par les autorités électorales ou compilés par les principaux médias.

Le Dr Mehmet Oz, populaire animateur de télévision américain et républicain, a échoué dans sa tentative de devenir le premier membre musulman et américain du Sénat en Pennsylvanie; il a perdu de justesse face au démocrate John Fetterman.

Toutefois, les candidats arabes et musulmans du Minnesota, de l'Illinois, de la Louisiane, de l'Iowa, du Michigan, du New Hampshire, de la Floride et de la Californie ont marqué des points.

Au Minnesota, le procureur général Keith Ellison a été réélu avec une courte avance et a pu conserver son titre de seul procureur général musulman du pays face au républicain Jim Schultz. Après le dépouillement de 95% des votes, Ellison s'accroche à une avance étroite, mais significative, de 20 000 voix dans un scrutin qui a attiré plus de 2,5 millions d’électeurs.

«Cette élection a vraiment été difficile. La peur, la division, les publicités mensongères, les millions de dollars qui ont été dépensés simplement pour semer la haine, et la peur: nous avons tout surmonté. Les votes sont encore en cours de dépouillement, mais nous allons gagner cette élection», a déclaré Ellison à ses partisans tôt dans la journée de mercredi, selon le journal Star Tribune.

La collègue d'Ellison au Congrès, la représentante américaine Ilhan Omar, une démocrate somalienne, a été facilement réélue, avec 75,2% des voix, face à la républicaine Cicely Davis, dans le 5e district du Congrès.

La représentante américaine Ilhan Omar s'adresse à la foule lors de la soirée électorale du parti démocrate ouvrier du Minnesota à Saint Paul, Minnesota, après avoir été réélue, le 9 novembre 2022. (AP)

Dans l’Illinois, les électeurs ont élu avec 65% des voix le Palestinien musulman Abdelnasser Rashid pour représenter le 21e district de la Chambre des représentants de cet État. C’est le troisième Arabe qui remporte un poste législatif dans l'Illinois. Il suit les traces de feue Miriam Dweck Balanoff, représentante de l'État et juge du comté de Cook, une Syrienne juive américaine, élue en 1978, et de son fils Clem Balanoff, élu à la Chambre de l'Illinois en 1993.

Rashid a créé la surprise en battant Michael J. Zalewski, l’homme aux sept mandats, représentant d'État sortant, lors des primaires démocrates de l'Illinois, au mois de juin 2022, par 255 voix seulement, dans ce district fortement démocrate. Le père de Zalewski était un ancien conseiller municipal influent de Chicago; ce candidat était donc considéré comme imbattable par les démocrates, puisqu'il siège à l'Assemblée générale de l'Illinois depuis 2008.

Rashid a déclaré à Arab News: «Je suis honoré et privilégié d'avoir la confiance des électeurs du 21e district, qui m'envoient à Springfield pour représenter des familles de travailleurs et de la classe moyenne. Je suis également touché que les Arabes américains de l’ensemble de l'Illinois aient une voix à Springfield, avec quelqu'un qui comprend la communauté et qui se battra pour eux.»

La démocrate et musulmane américano-indienne Nabeela Syed a également remporté un siège à l'Assemblée générale de l'Illinois. Elle a battu son adversaire républicain, Chris Bos, pour représenter le 51e district de la Chambre des représentants de l'Illinois.

 

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Nabeela Syed.

 

Le député libano-américain Darin LaHood, républicain chrétien, a été réélu dans l'Illinois dans le 16e district du Congrès, battant la démocrate Elizabeth Haderlein avec 65% des voix.

«Je m'engage à continuer à défendre ce en quoi les gens de mon district croient», a fait savoir LaHood à ses partisans le soir de l'élection, selon la chaîne de radio WCBU. «Et ce sont de bonnes valeurs conservatrices.»

En Louisiane, le député républicain Garret Graves, dont la mère, Cynthia Sliman, est une Libano-Américaine chrétienne, a été réélu mardi dans le 6e district du Congrès avec 80% des voix; il a battu son rival libertarien, Rufus Craig.

Le démocrate Sami Scheetz, dont la mère Hala est une immigrée syro-américaine, a remporté l'élection et il est devenu le premier législateur d'État arabo-américain de l'Iowa, du 78e district de la Chambre des représentants. Scheetz a battu la républicaine Anne Fairchild avec 67% des suffrages exprimés.

Dans le Michigan, c'est sans surprise que la députée musulmane palestinienne Rashida Tlaib a obtenu son troisième mandat. Sa victoire a été écrasante: elle a remporté 73,7% des suffrages pour représenter le nouveau 12e district du Congrès contre son adversaire républicain, Steven Elliot.

EN BREF

Les musulmans, parmi lesquels de nombreux Américains d'origine arabe, ont été beaucoup plus nombreux à participer aux élections de mardi.

Selon le Conseil des relations américano-islamiques et le Jetpac Resource Center, cent quarante-cinq Américains musulmans participaient à des compétitions électorales dans l'ensemble des États-Unis et vingt-neuf musulmans américains sont parlementaires dans dix-huit États.

Cinq Américains d'origine arabe ont été élus à la plus haute fonction législative du pays en tant que sénateurs américains:

James Abourezk (libanais), qui représente le Dakota du Sud.

George Mitchell (libanais), qui représente le Maine.

James Abdnor (Libanais), qui représente le Dakota du Sud.

Spencer Abraham (Libanais), qui représente le Michigan.

John E. Sununu (libanais et palestinien), qui représente le New Hampshire.

Arabes au Congrès

Vingt-huit Américains d'origine arabe ou moyen-orientale ont occupé un siège au Congrès américain depuis 1959, lorsque George A. Kasem a été élu pour la première fois, représentant la Californie pour un mandat. Six Américains d'origine arabe ou moyen-orientale continuent de siéger à la Chambre des représentants des États-Unis:

Anna Eshoo, Californie, Américaine assyrienne

Darrell Issa, Californie, Américain syro-libanais

Garrett Graves, Louisiane, Libanais

Darin LaHood, Illinois, Libanais

Ilhan Omar, Minnesota, Somalien

Rashida Tlaib, Michigan, Palestinienne

Arabes par population de l'État, 2019*

Californie: 324 000

Michigan: 223 000

New York: 152 000

Texas 124 000

Floride: 112 000

Illinois: 111 000

New Jersey: 108 000

Virginie: 79 482

Ohio: 77 096

Pennsylvanie: 75 821

Massachusetts: 70 683

*Source: données démographiques de l'Institut arabe américain, Statista.com

 

Note: le recensement américain n'inclut pas «arabe» ou «musulman» comme catégorie, mais les Américains peuvent écrire leur ethnicité, leur origine ou leur religion sur leurs formulaires de recensement.

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La représentante démocrate du Michigan, Rashida Tlaib. (Getty Images/AFP)

Des dizaines d'Arabes et de musulmans américains ont concouru pour des postes au niveau de l'État, des comtés et des municipalités dans le Michigan, mais le décompte des votes n’est pas encore terminé.

Le démocrate Sam Baydoun a été réélu à la 13e commission du comté de Wayne avec 64% des voix face à la républicaine Ann F. Clark.

Le démocrate libano-américain Alabas Farhat a remporté la course au poste de représentant de l'État dans le 3e district devant la républicaine Ginger Shearer. Le démocrate sortant, le Yéménite Abraham Aiyash, a été réélu au siège de la 9e circonscription de la State House face à la républicaine Michele Lundgren.

L'Arabo-Américain Dennis Denno, dont les parents sont originaires d'Irak, a remporté un siège vacant au conseil d'administration de l'université d'État du Michigan.

Dans le New Hampshire, le gouverneur républicain libanais et palestinien américain Chris Sununu a été réélu avec 55% des voix contre le démocrate Tom Sherman. 57% des suffrages ont été exprimés. Son père, John Sununu, a été gouverneur et sénateur du New Hampshire et chef de cabinet de l'ancien président George H. W. Bush.

 

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Le gouverneur de l'État du New Hampshire, Chris Sununu, est d'ascendance libanaise et palestinienne. (AP)

Les Arabo-Américains ont obtenu des résultats mitigés en Floride, où le démocrate Charlie Crist, d'origine grecque et libanaise, n’est pas parvenu à détrôner le gouverneur Ron DeSantis, l'un des républicains les plus puissants du pays, qui est considéré comme un candidat possible à la présidence en 2024.

Crist a perdu face à DeSantis avec 40%, soit 3,1 millions des plus de 7,75 millions de voix exprimées lors de l'élection.

En Californie, le républicain syro-libanais Darrell Issa a été facilement réélu dans le nouveau 48e district du Congrès contre le démocrate Stephen Houlahan, avec 60% de suffrages.

Quant à la députée démocrate Anna Eshoo, qui est assyrienne et arménienne, elle devançait Rishi Kumar dans le 16e district du Congrès de Californie avec 58% des voix, dont la moitié seulement avaient été dépouillées mercredi matin. Les Assyriens ont des ancêtres dans l'Empire ottoman ainsi qu’en Irak. Eshoo occupe ce siège depuis 1993.


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".