Le «oui» l’emporte avec une abstention record lors du referendum en Algérie

La réforme de la Constitution est censée constituer la "pierre angulaire" de "l'Algérie nouvelle" et répondre aux aspirations du soulèvement populaire du "Hirak", né en février 2019 (Photo, AFP).
La réforme de la Constitution est censée constituer la "pierre angulaire" de "l'Algérie nouvelle" et répondre aux aspirations du soulèvement populaire du "Hirak", né en février 2019 (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Le «oui» l’emporte avec une abstention record lors du referendum en Algérie

  • Le oui a recueilli 66,8% des suffrages exprimés contre 33,20% pour le non
  • Le taux de participation n'a atteint que 23,84%, soit le plus bas jamais enregistré en Algérie pour un scrutin majeur dans le pays

ALGER: La réforme de la Constitution algérienne a été approuvée lors du référendum du 1er novembre avec le taux de participation électoral le plus bas de l'histoire du pays, selon les résultats officiels définitifs proclamés jeudi soir par le Conseil constitutionnel.

Le "oui" a recueilli 66,8% des suffrages exprimés contre 33,20% pour le "non", a annoncé solennellement à la télévision publique le président du Conseil, Kamel Fenniche, qui s'est félicité d'un scrutin "transparent" et qui "s'est tenu dans de bonnes conditions".

Mais le taux de participation n'a atteint que 23,84%, soit le plus bas jamais enregistré en Algérie pour un scrutin majeur, un "fiasco" pour le régime, selon plusieurs médias algériens.

En réalité, moins de 15% des électeurs Algériens se sont prononcés en faveur de l'amendement constitutionnel, projet-phare du président Abdelmadjid Tebboune.

M. Tebboune, 74 ans, était absent du pays lors du vote, hospitalisé en Allemagne depuis le 28 octobre après avoir été contaminé par le coronavirus. Son état de santé s'améliore, selon le dernier communiqué de la présidence, qui date de dimanche.

Cette absence a plongé l'Algérie dans un climat d'incertitude politique, au moment où le plus grand pays d'Afrique est confronté à une recrudescence de la pandémie de Covid-19 et à la menace d'une grave crise socio-économique et financière.

La réforme de la Constitution est censée constituer la "pierre angulaire" de "l'Algérie nouvelle" et répondre aux aspirations du soulèvement populaire du "Hirak", né en février 2019, qui réclame un "démantèlement du système" politique en place depuis l'indépendance en 1962.

Les partisans du "Hirak" avaient appelé à boycotter le référendum.


Gaza: la Défense civile fait état de 30 personnes tuées par des tirs israéliens

Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des hommes transportent sur une civière le corps d'une victime qui aurait été tuée par un bombardement israélien à l'ouest de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, le 17 juin 2025, alors que la guerre entre Israël et le Hamas se poursuit. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus
  • « Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

JERUSALEM : La Défense civile de Gaza a indiqué que 30 personnes, dont 11 venues chercher de l'aide, avaient été tuées par l'armée israélienne mercredi dans le territoire palestinien ravagé par plus de vingt mois de guerre et menacé de famine selon l'ONU.

Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile, a indiqué à l'AFP que 11 personnes avaient été tuées et plus de 100 blessées « après que les forces d'occupation israélienne ont ouvert le feu et tiré plusieurs obus entre 2 h 30 et 6 heures du matin sur des milliers de citoyens rassemblés » dans le centre de la bande de Gaza, notamment à Nousseirat, pour attendre l'ouverture de centres de distribution d'aide.

« Les victimes cherchaient à obtenir de l'aide alimentaire et de la farine », a-t-il précisé. 

Mercredi également, 19 personnes ont été tuées dans trois attaques israéliennes, a indiqué la Défense civile, ajoutant que l'armée israélienne avait fait exploser sept maisons dans le nord du territoire palestinien, à Beit Hanoun.

Mardi, la Défense civile avait fait état d'au moins 53 personnes tuées et de plus de 200 blessées au moment où des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près d'un centre d'aide dans le sud de la bande de Gaza.

Les Palestiniens racontent que les distributions sont chaotiques et dangereuses, et la Défense civile rapporte des morts en marge des centres d'aide presque tous les jours.
 


Israël - Iran: Les Émirats arabes unis mettent en garde contre les «actions mal calculées»

Des membres des forces de sécurité israéliennes se déploient sur le site d'impact d'un missile iranien dans un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel Aviv, le 17 juin 2025. (AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes se déploient sur le site d'impact d'un missile iranien dans un dépôt de bus à Herzliya, près de Tel Aviv, le 17 juin 2025. (AFP)
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  • Le ministre des affaires étrangères, Sheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, déclare que les dirigeants émiratis se consacrent à la promotion de la stabilité, de la prospérité et de la justice
  • Il souligne "les risques d'actions imprudentes et mal calculées qui pourraient s'étendre au-delà des frontières" d'Israël et de l'Iran

LONDRES : Alors que les échanges militaires entre Israël et l'Iran se poursuivaient mardi pour la cinquième journée consécutive, le ministre des affaires étrangères des Émirats arabes unis, le cheikh Abdullah bin Zayed Al-Nahyan, a mis en garde contre la menace plus large que représente la poursuite du conflit et a appelé à un cessez-le-feu immédiat.

"Il n'y a pas d'alternative aux solutions politiques et diplomatiques", a-t-il déclaré, appelant les Nations unies et son Conseil de sécurité à intervenir pour mettre fin à l'escalade de la violence.

Il a également souligné "les risques d'actions imprudentes et mal calculées qui pourraient s'étendre au-delà des frontières" d'Israël et de l'Iran, a rapporté l'Agence de presse des Émirats arabes unis.

Les Émirats arabes unis estiment qu'"une approche diplomatique est nécessaire de toute urgence pour amener les deux parties à une désescalade, mettre fin aux hostilités et empêcher que la situation ne dégénère en conséquences graves et profondes", a-t-il ajouté.

L'objectif de la diplomatie internationale, a-t-il dit, doit être de mettre fin immédiatement aux hostilités, d'empêcher que le conflit ne devienne incontrôlable et d'atténuer ses effets sur la paix et la sécurité mondiales.

Les Émirats arabes unis ont condamné les frappes aériennes israéliennes sur l'Iran qui ont commencé vendredi et qui ont visé des sites nucléaires, des chefs militaires, des chefs des services de renseignement et des scientifiques atomiques. L'Iran a réagi en tirant des missiles balistiques sur des villes israéliennes situées le long de la Méditerranée, notamment Tel Aviv, Rishon LeZion et Haïfa.

Le cheikh Abdullah a déclaré que les dirigeants émiratis se consacraient à la promotion de la stabilité, de la prospérité et de la justice, et il a souligné le besoin urgent de sagesse dans une région depuis longtemps en proie à des conflits.

"Les Émirats arabes unis estiment que la promotion du dialogue, l'adhésion au droit international et le respect de la souveraineté des États sont des principes essentiels pour résoudre les crises actuelles", a-t-il ajouté.

"Les Émirats arabes unis appellent les Nations unies et le Conseil de sécurité à assumer pleinement leurs responsabilités en empêchant une nouvelle escalade et en prenant les mesures urgentes et nécessaires pour parvenir à un cessez-le-feu et renforcer la paix et la sécurité internationales.


Le système de santé à Gaza à «un point de rupture» en raison du manque de carburant, alerte l'OMS

L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture". (AFP)
L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture". (AFP)
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  • À Rafah, dans le sud de Gaza, les services de santé sont assurés par l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge et par deux sites médicaux partiellement fonctionnels
  • "Sans carburant, tous les niveaux de soins cesseront, entraînant davantage de décès évitables et de souffrances"

GENEVE: L'OMS a plaidé mardi pour que du carburant soit autorisé à entrer dans Gaza pour permettre aux derniers hôpitaux de fonctionner, affirmant que le système de santé du territoire palestinien était à "un point de rupture".

"Depuis plus de 100 jours, aucun carburant n'est entré à Gaza et les tentatives de récupérer des stocks dans les zones d'évacuation ont été refusées", a déclaré Rik Peeperkorn, le représentant de l'Organisation mondiale de la santé dans les territoires palestiniens.

"Combiné à des pénuries d'approvisionnement critiques, cela pousse le système de santé encore plus près de l'effondrement", a-t-il ajouté, s'exprimant depuis Jérusalem.

Selon M. Peeperkorn, seuls 17 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent actuellement, a minima ou partiellement. Ils disposent d'un total d'environ 1.500 lits, soit environ 45% de moins qu'avant le début du conflit.

Tous les hôpitaux et centres de santé dans le nord de Gaza sont actuellement hors service, a-t-il ajouté.

À Rafah, dans le sud de Gaza, les services de santé sont assurés par l'hôpital de campagne de la Croix-Rouge et par deux sites médicaux partiellement fonctionnels.

M. Peeperkorn a précisé que les 17 hôpitaux partiellement fonctionnels et sept hôpitaux de campagne fonctionnaient à peine avec une quantité minimale de carburant quotidien et qu'ils n'en auront "bientôt plus du tout".

"Sans carburant, tous les niveaux de soins cesseront, entraînant davantage de décès évitables et de souffrances", a-t-il alerté.

Les hôpitaux alternaient déjà entre générateurs et batteries pour alimenter les ventilateurs, les appareils de dialyse et les incubateurs, a-t-il expliqué. Sans carburant, les ambulances ne peuvent pas fonctionner et l'approvisionnement ne peut pas être livré aux hôpitaux, a-t-il poursuivi.

Les hôpitaux de campagne dépendent par ailleurs entièrement des générateurs, et, sans électricité, la chaîne du froid pour conserver les vaccins serait rompue.

L'attaque du 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 55.493 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.