Xi Jinping rencontrera Joe Biden et Emmanuel Macron au G20 de Bali

M. Biden rencontrera M. Xi le 14 novembre en marge du sommet du G20, a indiqué la Maison Blanche le 10 novembre 2022, lors de leur premier entretien en tête-à-tête depuis que le dirigeant américain est devenu président. (AFP).
M. Biden rencontrera M. Xi le 14 novembre en marge du sommet du G20, a indiqué la Maison Blanche le 10 novembre 2022, lors de leur premier entretien en tête-à-tête depuis que le dirigeant américain est devenu président. (AFP).
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Publié le Dimanche 13 novembre 2022

Xi Jinping rencontrera Joe Biden et Emmanuel Macron au G20 de Bali

  • La Maison Blanche avait déjà confirmé que M. Biden et M. Xi se rencontreraient lundi en marge du sommet du G20
  • Il s'agira de leur premier entretien en face-à-face depuis que le dirigeant américain est devenu président.

PEKIN : Le président chinois Xi Jinping, tout récemment reconduit pour un troisième mandat historique à la tête de la deuxième puissance mondiale, rencontrera ses homologues américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, au sommet du G20 à Bali en Indonésie, a-t-on appris vendredi auprès du ministère chinois des Affaires étrangères.

La Maison Blanche avait déjà confirmé que M. Biden et M. Xi se rencontreraient lundi en marge du sommet du G20. Il s'agira de leur premier entretien en face-à-face depuis que le dirigeant américain est devenu président.

Le sommet du G20 se tient du 14 au 17 novembre à Bali.

Le numéro 1 chinois se rendra ensuite en Thaïlande pour participer au sommet du forum de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) du 17 au 19 novembre, selon la même source.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré vendredi, lors d'un point de presse régulier, que Xi se rendrait au G20 et rencontrerait le président américain Joe Biden ainsi que son homologue français Emmanuel Macron la semaine prochaine à Bali.

Il rencontrera également le Sénégalais Macky Sall et l'Argentin Alberto Fernandez.

Ces entretiens interviennent après la reconduction de Xi Jinping, le mois dernier, pour un troisième mandat historique à la tête du Parti communiste chinois, lui assurant une réélection comme président en mars 2023.

Joe Biden et Xi Jinping ont déjà eu cinq entretiens téléphoniques ou en visioconférence mais c'est leur première rencontre en chair et en os depuis janvier 2021. Les deux hommes avaient toutefois déjà eu l'occasion de se jauger lors de rencontres quand Joe Biden était vice-président de Barack Obama.

Les deux dirigeants se voient avec l'objectif de "gérer de manière responsable" la rivalité entre Chine et Etats-Unis, a indiqué dans un communiqué la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre.

Washington a aussi l'espoir que les deux rivaux arrivent à "travailler ensemble là où (leurs) intérêts concordent", selon elle. Les Américains pensent là au climat, à la lutte contre le trafic de stupéfiants et à la santé.

Joe Biden et Xi Jinping vont aussi évoquer une série de sujets "internationaux et régionaux", a-t-elle indiqué, sans mentionner explicitement le sort de Taïwan, la plus forte source de tension.

"Ce que je veux faire avec lui, lorsque nous nous parlerons, c'est déterminer le type de lignes rouges" mutuelles à ne pas franchir, avait déclaré mercredi Joe Biden.

"La doctrine sur Taïwan n'a pas du tout changé", a-t-il assuré, en évitant de reformuler des précédents propos qui avaient irrité Pékin, selon lesquels l'armée américaine défendrait Taïwan si l'île était attaquée.

Autre sujet de tension: la Russie, alors que Joe Biden voudrait que la Chine prenne ses distances avec Moscou.

Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden, Jake Sullivan, a estimé jeudi lors d'une conférence de presse que la Chine avait émis un signal "positif" en se prononçant récemment contre l'utilisation et la menace d'utilisation d'armes nucléaires. Et ce après que la Russie a agité cette menace concernant l'Ukraine.

"Nous n'avons pas non plus vu d'effort généralisé (de Pékin) pour contourner ou saper le régime de sanctions" imposé à la Russie par les Occidentaux, s'est-il félicité.

A l'agenda également: la Corée du Nord. A l'heure où Pyongyang multiplie les tirs de missile, Washington souhaiterait que Pékin use de son influence sur le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un.

Autre source de frictions: le récent durcissement par les Etats-Unis de leurs contrôles à l'exportation, censé compliquer le développement par la Chine de semi-conducteurs de pointe, et très critiqué par Pékin.

Pas de résultats concrets

"Je ne pense pas qu'il faille attendre des résultats concrets et spécifiques de cette réunion", a toutefois averti Jake Sullivan, insistant plutôt sur l'importance d'un échange face à face, alors que chacun des deux dirigeants vient de marquer une étape politique importante.

Xi Jinping a le mois dernier obtenu un troisième mandat à l'occasion du Congrès du Parti communiste chinois, renforçant son statut de dirigeant chinois le plus puissant depuis Mao Tsé-toung.

Joe Biden sort lui quelque peu requinqué des élections de mi-mandat, ayant évité une déferlante de l'opposition républicaine.

Le démocrate de 79 ans, qui part vendredi pour le sommet de la COP27 en Egypte, puis au Cambodge pour un sommet de l'Asean et enfin à Bali, se sent "en position de force", a assuré Jake Sullivan en référence à ce scrutin, qui ne s'est toutefois pas complètement décanté.

La Maison Blanche insiste sur l'importance d'une rencontre en face à face, pour un président américain au contact notoirement facile et qui mise beaucoup, y compris sur le plan diplomatique, sur les rapports personnels.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.