L’Arabie saoudite dévoile ses objectifs écologiques lors du forum de l'Initiative saoudienne verte

Lancée l'année dernière, l'Initiative saoudienne verte a rencontré des succès dans les domaines des technologies vertes, du boisement, de la conservation et du passage aux énergies renouvelables (Photo, fournie).
Lancée l'année dernière, l'Initiative saoudienne verte a rencontré des succès dans les domaines des technologies vertes, du boisement, de la conservation et du passage aux énergies renouvelables (Photo, fournie).
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Publié le Samedi 12 novembre 2022

L’Arabie saoudite dévoile ses objectifs écologiques lors du forum de l'Initiative saoudienne verte

  • Le Royaume vise à atteindre l'objectif de son Initiative verte consistant à placer 30% de son territoire terrestre et maritime sous protection d'ici à 2030
  • Il plantera également plus de 600 millions d'arbres dans le même laps de temps, soit une augmentation de plus de 150 millions par rapport à l'objectif initial

CHARM AL CHEIKH, Égypte: De nouveaux détails sur les objectifs de l'Initiative verte de l'Arabie saoudite ont été révélés vendredi lors de la première journée du Forum de l'initiative verte saoudienne dans la ville égyptienne de Charm al-Cheikh.

L'Initiative saoudienne verte, lancée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, l'année dernière en même temps qu'une initiative verte plus large pour le Moyen-Orient, présente une feuille de route pour l'action climatique du Royaume et lui ouvre la voie en vue d’atteindre son objectif de zéro émission de carbone d'ici 2060.

S'exprimant lors du forum, qui se déroule en marge de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a affirmé que son pays soutenait les initiatives en faveur du climat dans le Royaume ainsi que dans les pays en développement.

Il a indiqué que l'innovation est essentielle pour soutenir la prochaine génération, protéger l'environnement et développer les énergies renouvelables.

Le ministre a toutefois ajouté que de nouvelles pratiques sont nécessaires afin d’utiliser en toute sécurité les sources d'énergie actuelles et œuvrer à la transition.

Le prince a exhorté le public à faire attention à la consommation d'énergie, annonçant qu’Aramco et d'autres organisations nationales prenaient des mesures de manière à réduire les déchets.

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Le prince Abdelaziz ben Salmane, ministre saoudien de l'Énergie (à gauche), a appelé les autres pays à suivre l'exemple du Royaume dans la transition écologique. (Photo fournie)

«L'ensemble du gouvernement travaille en total accord pour mettre en œuvre l'initiative saoudienne verte», a-t-il assuré. 

«L'année prochaine, nous finaliserons les plans de développement de 10 projets d'énergie renouvelable supplémentaires et nous connecterons 840 mégawatts d'énergie solaire photovoltaïque additionnels à notre réseau.»

«Aujourd'hui, nous annonçons que nous lancerons un système de crédit et de compensation des gaz à effet de serre au début de 2023 afin de soutenir et encourager les efforts et les investissements dans les projets de réduction et d'élimination des émissions dans tous les secteurs du Royaume.»

Au cours de l'année passée, l'Arabie saoudite a accéléré le rythme de son action en matière de changement climatique. Elle entend atteindre l'objectif de l’Initiative saoudienne verte, qui consiste à placer 30% de son territoire terrestre et maritime sous protection d'ici 2030. Elle plantera également plus de 600 millions d'arbres dans le même laps de temps, soit une augmentation de plus de 150 millions par rapport à l'objectif initial.

Le prince Abdelaziz a également annoncé la signature d'un accord avec Aramco pour développer l'un des plus grands centres de captage et de stockage du carbone prévus dans le monde.

Prévu pour ouvrir en 2027 dans la zone industrielle de Jubail, ce centre extraira et stockera 9 millions de tonnes de dioxyde de carbone par an dans sa phase initiale. Le Royaume vise à stocker 44 millions de tonnes par an d'ici 2035.

Trois projets pilotes de capture du carbone ont également été annoncés lors du sommet, impliquant l'université des sciences et technologies Roi Abdellah, la ville intelligente NEOM, la compagnie d'électricité saoudienne, la compagnie de ciment Alsafwa, Ma'aden et Gulf Cryo.

Depuis le lancement du l’Initiative saoudienne verte, plus de 18 millions d'arbres ont été plantés dans le Royaume. Parmi eux, 13 millions sont des mangroves.

La régénération des forêts naturelles humides d'Arabie saoudite vise à fournir une barrière vivante contre l'érosion du littoral et une défense naturelle contre le changement climatique; les arbres isolent cinq fois plus de carbone que les forêts tropicales.

Le Royaume a également lancé 17 initiatives à travers le pays pour restaurer la verdure naturelle. Dans le cadre de sa contribution à l'objectif relatif aux arbres, le projet de la ville intelligente NEOM a annoncé cette année que 1,5 million d'hectares de terres seraient rénovés et que 100 millions d'arbres, d'arbustes et d'herbes indigènes seraient plantés d'ici 2030.

«L'Arabie saoudite prend des mesures environnementales au niveau national, régional et international», a déclaré le ministre de l'Environnement, Abderrahmane al-Fadley, lors du sommet.

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Le ministre saoudien de l'Environnement, Abderrahmane al-Fadley, s'exprime lors d'un panel du forum de l’Initiative saoudienne verte (Photo, AFP).

«En tant que communauté mondiale, nous devons travailler de manière globale et prendre de multiples mesures en parallèle.»

«En Arabie saoudite, nous avons une stratégie claire qui identifie les lacunes de notre politique environnementale et s'efforce de trouver des solutions basées sur la nature.»

Khaled Alhousaini, ingénieur principal au ministère saoudien de l'Énergie, a déclaré que l'initiative saoudienne verte ouvrait la voie à un travail intégré au sein des différentes entités, ministères, organisations et entreprises du Royaume qui travaillent dans les mêmes directions stratégiques, «en croyant que façonner l’avenir doit commencer par les actions d'aujourd'hui».

«Le ministère de l'Énergie travaille sur de nombreux projets et initiatives, tels que les énergies renouvelables, la production d'hydrogène propre et la politique d'utilisation de la capture du carbone», a déclaré le ministre, à Arab News.

En ce qui concerne les jeunes, il a souligné qu'ils jouaient un rôle important et qu'ils avaient embauché plusieurs jeunes au sein du ministère de l'Énergie, dans l'espoir qu'ils puissent atteindre les objectifs stratégiques et les indicateurs clés de performance du Royaume, et l’Initiative saoudienne verte a l'intention d'y parvenir.

«Le message le plus important pour le monde est que l'Arabie saoudite est en train de changer, que l'Arabie saoudite fait une grande différence dans la région du Moyen-Orient et nous sommes heureux de pouvoir transmettre ce message à cette région et à ses habitants», a-t-il estimé.

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Le forum de l’Initiative saoudienne verte comprenait des expositions d'entreprises saoudiennes impliquées dans l'action climatique (Photo fournie).

«Tant de gens sont impressionnés par les efforts de l'Arabie saoudite, ils disent avoir vu les projets, ce qui est fait, ce qui se passe et quel est le plan pour l'avenir», a-t-il signalé. «C'est un message important au monde que l'Arabie saoudite a un rêve et agit pour que cet objectif soit réalisé.»

Le ministre de l'Industrie, Bandar al-Khorayef, a souligné l'importance de l'exploitation minière pour le développement économique du pays. Il a révélé au forum que son gouvernement continuerait d’«encourager» les entreprises qui souhaitent exploiter le secteur minier du Royaume, estimé à 1,3 billion de dollars américains (1 dollar américain = 0,96 euro).

Al-Khorayef a souligné que l'industrie minière en plein essor de l'Arabie saoudite pourrait tirer des enseignements de ses secteurs pétrolier, gazier et pétrochimique sur la manière d'augmenter sa production.

Le ministre a ajouté que le Royaume dispose de nombreux avantages par rapport aux autres pays.

«Au niveau mondial, le temps nécessaire pour obtenir une licence minière est tout simplement insensé. L'Arabie saoudite fournit des permis d'exploitation minière en 90 à 180 jours, mais à l'échelle mondiale, cela prend des années», a-t-il expliqué.

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Le ministre de l'Industrie, Bandar al-Khorayef, a souligné l'importance de l'exploitation minière pour le développement économique du pays. (Photo, Twitter : @Gi_Saudi).

Il a ajouté que le ministère a procédé à trois ventes aux enchères de licences cette année et que cinq autres sont prévues l'année prochaine.

«En plus de nos ressources, de notre emplacement géographique, nous croyons que l'Arabie saoudite pourrait être un grand atout pour la résilience de la communauté mondiale», a-t-il mentionné.

«En observant notre expérience, la façon dont nous relions les activités pétrolières et gazières aux activités pétrochimiques, où il s'agit vraiment d'une opération sans faille, nous avons pu obtenir le plus grand impact.»

«C'est pourquoi nous sommes plus compétitifs. Si nous faisons la même chose dans le secteur minier, je suis certain que nous pouvons faire beaucoup plus que prévu.»

Tarek El-Molla, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, a déclaré au sommet de la COP27 que l'efficacité énergétique, la réduction des émissions et la décarbonisation figurent parmi les principales priorités de son pays, mais il a appelé les entreprises privées à jouer un rôle plus actif.

Il a soutenu que l'Égypte souhaitait être un partenaire majeur dans les initiatives en matière d'environnement et de carbone et qu'elle utilisait la COP27 comme une première étape dans la perspective du prochain sommet mondial sur le climat, la COP28, qui se tiendra aux Émirats arabes unis l'année prochaine.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir tué trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah. (AFP)
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  • "Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024
  • Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré avoir tué dimanche trois membres du Hezbollah dans le sud du Liban, Beyrouth faisant état également de trois morts dans des frappes israéliennes dans la région.

"Depuis ce matin (dimanche), l'armée a frappé trois terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", a précisé l'armée israélienne dans un communiqué.

"Les terroristes ont participé à des tentatives visant à rétablir les infrastructures" du mouvement libanais, en violation de l'accord de cessez-le-feu de novembre 2024, a-t-elle ajouté.

L'armée a ensuite affirmé avoir "éliminé" deux d'entre eux "en moins d'une heure", dans les régions de Yater et Bint Jbeil (sud du Liban).

Puis dans un autre communiqué, l'armée a précisé avoir tué "un terroriste" dans la région de Jwaya, qui avait "activé des agents (du Hezbollah) au sein des services de sécurité libanais".

Le ministère libanais de la Santé avait auparavant fait état de trois morts dans des frappes israéliennes à Yater, Safad Al-Battikh et Jwaya.

Un cessez-le-feu est en vigueur depuis novembre 2024 après plus d'un an d'hostilités entre Israël et le mouvement islamiste libanais, en marge de la guerre à Gaza.

Malgré cette trêve, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, notamment dans le sud, bastion du Hezbollah, affirmant viser des membres et des infrastructures du mouvement libanais pour l'empêcher de se réarmer.

Samedi, l'armée israélienne avait indiqué avoir suspendu "temporairement" une frappe prévue sur un bâtiment de la région méridionale de Yanouh, qu'elle avait décrit comme une infrastructure du Hezbollah.

L'armée libanaise est censée achever d'ici la fin de l'année le démantèlement, prévu par l'accord de cessez-le-feu, des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe pro-iranien, et tarir les sources de financement de la formation islamiste.

Israël maintient cinq positions dans la zone, malgré son retrait du territoire libanais prévu par l'accord de cessez-le-feu.

Dans un discours samedi, le chef du Hezbollah, Naim Qassem, qui a rejeté à plusieurs reprises la perspective d'un désarmement du mouvement, a déclaré que celui-ci "ne permettra pas à Israël d'atteindre son objectif" de mettre fin à la résistance, "même si le monde entier s'unit contre le Liban".

 


Un an après la chute d’Assad, les Syriens affichent un fort soutien à al-Chareh

Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
Des citoyens syriens brandissent leurs drapeaux nationaux lors des célébrations marquant le premier anniversaire du renversement de l'ancien président Bachar al-Assad à Damas, lundi. (AP)
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  • Un sondage révèle un optimisme croissant et un large soutien aux progrès du gouvernement après la chute d’Assad
  • L’Arabie saoudite apparaît comme le pays étranger le plus populaire, Trump reçoit également un soutien marqué

LONDRES : Alors que les Syriens ont célébré cette semaine le premier anniversaire de la chute de Bachar Al-Assad, une enquête menée dans le pays révèle un soutien massif au nouveau président et place l’Arabie saoudite comme principal partenaire international apprécié.

L’ancien président avait fui le pays le 8 décembre 2024, après une offensive éclair de l’opposition jusqu’à Damas, mettant fin à 14 ans de guerre civile.

La campagne était menée par Ahmad al-Chareh, aujourd’hui président du pays, qui s’efforce de stabiliser la Syrie et de rétablir des relations avec ses partenaires internationaux.

Ces efforts ont été salués dans un sondage récemment publié, montrant que 81 % des personnes interrogées ont confiance dans le président et 71 % dans le gouvernement national.

Les institutions clés bénéficient également d’un fort soutien : plus de 70 % pour l’armée et 62 % pour les tribunaux et le système judiciaire.

L’enquête a été menée en octobre et novembre par Arab Barometer, un réseau de recherche américain à but non lucratif.

Plus de 1 200 adultes sélectionnés aléatoirement ont été interrogés en personne à travers le pays sur une large gamme de sujets, notamment la performance du gouvernement, l’économie et la sécurité.

Le large soutien exprimé envers al-Chareh atteint un niveau enviable pour de nombreux gouvernements occidentaux, alors même que la Syrie fait face à de profondes difficultés.

Le coût de la reconstruction dépasse les 200 milliards de dollars selon la Banque mondiale, l’économie est dévastée et le pays connaît encore des épisodes de violence sectaire.

Al-Chareh s’efforce de mettre fin à l’isolement international de la Syrie, cherchant l’appui de pays de la région et obtenant un allègement des sanctions américaines.

Un soutien clé est venu d’Arabie saoudite, qui a offert une aide politique et économique. Le sondage place le Royaume comme le pays étranger le plus populaire, avec 90 % d’opinions favorables.

Le Qatar recueille lui aussi une forte popularité (plus de 80 %), suivi de la Turquie (73 %).

La majorité des personnes interrogées — 66 % — expriment également une opinion favorable envers les États-Unis, saluant la décision du président Donald Trump d’assouplir les sanctions et l’impact attendu sur leur vie quotidienne.

Après sa rencontre avec al-Chareh à Washington le mois dernier, Trump a annoncé une suspension partielle des sanctions, après en avoir déjà assoupli plusieurs volets.

Le sondage montre que 61 % des Syriens ont une opinion positive de Trump — un niveau supérieur à celui observé dans une grande partie du Moyen-Orient.

En revanche, l’enthousiasme est bien moindre concernant les efforts américains pour normaliser les relations entre la Syrie et Israël.

Seuls 14 % soutiennent cette démarche, et à peine 4 % disent avoir une opinion favorable d’Israël.

Lors du chaos provoqué par la chute d’Assad, l’armée israélienne a occupé de nouveaux territoires dans le sud de la Syrie et a mené de fréquentes attaques au cours de l’année écoulée.

Plus de 90 % des Syriens considèrent l’occupation israélienne des territoires palestiniens et les frappes contre l’Iran, le Liban et la Syrie comme des menaces critiques pour leur sécurité.

Dans Foreign Policy, Salma Al-Shami et Michael Robbins (Arab Barometer) écrivent que les résultats de l’enquête donnent des raisons d’être optimiste.

« Nous avons constaté que la population est pleine d’espoir, favorable à la démocratie et ouverte à l’aide étrangère », disent-ils. « Elle approuve et fait confiance à son gouvernement actuel. »

Mais ils notent aussi plusieurs sources d’inquiétude, notamment l’état de l’économie et la sécurité interne.

Le soutien au gouvernement chute nettement dans les régions majoritairement alaouites.

La dynastie Assad, au pouvoir pendant plus de 50 ans, était issue de la minorité alaouite, dont les membres occupaient de nombreux postes clés.

L’économie reste la principale préoccupation : seuls 17 % se disent satisfaits de sa performance, et beaucoup s’inquiètent de l’inflation, du chômage et de la pauvreté.

Quelque 86 % déclarent que leurs revenus ne couvrent pas leurs dépenses, et 65 % affirment avoir eu du mal à acheter de la nourriture le mois précédent.

La sécurité préoccupe aussi : 74 % soutiennent les efforts du gouvernement pour collecter les armes des groupes armés et 63 % considèrent l’enlèvement comme une menace critique.

À l’occasion de l’anniversaire de la chute d’Assad, lundi, al-Chareh a affirmé que le gouvernement œuvrait à construire une Syrie forte, à consolider sa stabilité et à préserver sa souveraineté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël mène une série de frappes contre le Hezbollah au Liban

Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
Des soldats libanais debout sur un véhicule militaire à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Israël a frappé vendredi plusieurs sites du Hezbollah au sud et à l’est du Liban, ciblant notamment un camp d’entraînement de sa force d’élite al-Radwan, malgré le cessez-le-feu conclu en novembre 2024
  • Ces raids interviennent alors que l’armée libanaise doit achever le démantèlement des infrastructures militaires du Hezbollah le long de la frontière israélienne d’ici le 31 décembre

BEYROUTH: Israël a mené une série de frappes aériennes contre le sud et l'est du Liban vendredi matin, selon les médias officiels, l'armée israélienne affirmant viser des objectifs du Hezbollah pro-iranien dont un camp d'entrainement.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe islamiste libanais, Israël continue de mener des attaques régulières contre le Hezbollah, l'accusant de se réarmer.

Selon l'Agence nationale d'information (Ani), les raids de vendredi, qualifiés en partie de "violents", ont visé une dizaine de lieux, certains situés à une trentaine de km de la frontière avec Israël.

Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé avoir "frappé un complexe d'entrainement" de la force d'élite du Hezbollah, al-Radwan, où des membres de la formation chiite apprenaient "l'utilisation de différents types d'armes", devant servir dans "des attentats terroristes".

L'armée israélienne a également "frappé des infrastructures militaires supplémentaires du Hezbollah dans plusieurs régions du sud du Liban", a-t-elle ajouté.

L'aviation israélienne avait déjà visé certains des mêmes sites en début de semaine.

Ces frappes interviennent alors que l'armée libanaise doit achever le démantèlement le 31 décembre des infrastructures militaires du Hezbollah entre la frontière israélienne et le fleuve Litani, situé à une trentaine de km plus au nord, conformément à l'accord de cessez-le-feu.

Les zones visées vendredi se trouvent pour la plupart au nord du fleuve.

Le Hezbollah a été très affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe.