Royaume-Uni: le ministre des Finances avertit de «décisions difficiles» à venir

Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a annoncé dimanche des «décisions très difficiles» à venir à quelques jours de la présentation de son budget. (AFP)
Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a annoncé dimanche des «décisions très difficiles» à venir à quelques jours de la présentation de son budget. (AFP)
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Publié le Dimanche 13 novembre 2022

Royaume-Uni: le ministre des Finances avertit de «décisions difficiles» à venir

  • Pour calmer la tempête, Jeremy Hunt avait été appelé au ministère des Finances et était déjà revenu sur l'essentiel des mesures annoncées
  • L'inflation au Royaume-Uni dépasse les 10% et en raison de la hausse des prix de l'énergie, de nombreux ménages britanniques peinent à payer leurs factures

LONDRES: Le ministre britannique des Finances Jeremy Hunt a annoncé dimanche des "décisions très difficiles" à venir à quelques jours de la présentation de son budget, prévenant déjà que les impôts allaient augmenter face à la hausse du coût de la vie.

"Il va y avoir des décisions très difficiles. Mais nous sommes un pays résilient et franchement, nous avons affronté de plus gros défis dans notre histoire", a-t-il affirmé sur Sky News alors que le Royaume-Uni commémore dimanche les victimes des guerres.

L'inflation au Royaume-Uni dépasse les 10% et en raison de la hausse des prix de l'énergie, de nombreux ménages britanniques peinent à payer leurs factures et redoutent le moment où ils devront allumer le chauffage.

"Nous allons tous devoir payer un peu plus d'impôts, j'en ai bien peur", a-t-il prévenu alors qu'il doit présenter jeudi son budget.

Le rendez-vous est très attendu au Royaume-Uni après le fiasco du "mini-budget" présenté par le gouvernement de Liz Truss en septembre qui avait affolé les marchés en annonçant des baisses d'impôts massives et non-financées.

Pour calmer la tempête, Jeremy Hunt avait été appelé au ministère des Finances et était déjà revenu sur l'essentiel des mesures annoncées. Il devait présenter le 3 octobre un nouveau plan budgétaire mais, une fois reconduit à son poste par Rishi Sunak devenu Premier ministre, avait estimé qu'il serait "prudent" de repousser la présentation au 17 novembre.

"Nous allons demander à tout le monde de faire des sacrifices. Mais je pense que dans une société juste, comme nous le sommes au Royaume-Uni, il faut admettre qu'on ne peut pas en demander trop à ceux qui ont les plus bas revenus, et j'en tiens compte dans les décisions que je prends", a-t-il voulu rassurer.

Selon la presse britannique, Jeremy Hunt devrait annoncer un changement dans les tranches d'imposition sur le revenu pour taxer davantage les plus riches et imposer de strictes coupes budgétaires au sein du gouvernement.

Il chercherait jusqu'à 60 milliards de livres pour équilibrer le budget, d'après le groupe de réflexion Resolution Foundation.

"On doit mettre en place des hausses d'impôts et des coupes dans les dépenses si on veut montrer qu'on est un pays qui paye sa part", a expliqué le chancelier de l'Echiquier.

Il a affirmé que le coût supplémentaire de la hausse des prix de l'énergie (140 milliards de livres) au Royaume-Uni était tel que c'était "comme si l'économie financait entièrement une deuxième NHS", le service public de santé.

Admettant d'ailleurs que la NHS et le personnel du secteur de la santé étaient soumis à des "pressions insoutenables", il a refusé toutefois la demande du syndicat d'infirmiers - qui a annoncé cette semaine une grève pour la première fois en 104 ans - d'une augmentation de 17% des salaires.

"Si nous donnons à tout le monde des augmentations à cause de l'inflation, l'inflation va perdurer", a-t-il justifié.

Pour l'opposition travailliste, les conservateurs, au pouvoir depuis 12 ans, laissent la NHS "à genoux" après des années d'austérité.

"L'austérité 2.0" n'est pas la solution, a dénoncé la députée travailliste Rachel Reeves sur Sky News dimanche, estimant que le gouvernement était couvert de "honte" après la décision des infirmiers de faire grève.


Club Med fête ses 75 ans: de la cabane en paille au luxe durable

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel. (AFP)
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  • Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage
  • Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme

DUBAI:  Pionnier des vacances tout compris, Club Med célèbre cette année son 75ᵉ anniversaire. Né sur les plages de Majorque en 1950, le groupe s’est imposé comme un leader mondial du tourisme haut de gamme et durable, avec 70 resorts premium et de luxe dans 40 pays.

Une success-story née d’une vision révolutionnaire

Quand Gérard Blitz fonde Club Med en 1950, rapidement rejoint par Gilbert Trigano, il imagine une nouvelle façon de voyager : des séjours tout compris, synonymes de liberté, convivialité et partage. Le concept séduit immédiatement et s’impose comme une petite révolution dans le monde du tourisme.

Des modestes paillotes de Majorque aux resorts luxueux de l’Exclusive Collection, Club Med a su se réinventer au fil des décennies, tout en restant fidèle à son esprit originel.

« Notre 75ᵉ anniversaire rend hommage à l’innovation qui a toujours porté Club Med », explique Anne Browaeys, PDG de Club Med EMEA et Amérique du Nord.
« De l’invention du tout compris à notre transformation premium, nous restons fidèles à nos valeurs de liberté et de bonheur. »

L’Esprit Libre, ADN de la marque

Pour marquer l’événement, Club Med lance une campagne mondiale baptisée “75 Years of L’Esprit Libre”, célébrant son héritage d’innovation et de joie de vivre.

Un film met en parallèle images d’archives et scènes contemporaines, rappelant le rôle précurseur de la marque :

« Nous n’avons pas inventé la détox digitale, les réseaux sociaux ou les influenceurs… mais nous avons inventé les lieux où vous pouviez vraiment les vivre », souligne la campagne.

 


La Bourse de Paris prudente, entre budget et Nvidia

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank. (AFP)
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  • La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia
  • Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine

PARIS: La Bourse de Paris évolue sans entrain mercredi, dans l'attente des résultats trimestriels du géant américain des semi-conducteurs Nvidia, fer de lance de l'intelligence artificielle sur les marchés, tout en surveillant la situation politique en France.

Vers 09H40 (heure de Paris), le CAC 40 gagnait 0,30% à 7.732,59 points.

Il reprend des couleurs, après avoir cédé 1,70% la veille, deuxième chute consécutive, plombée par les perspectives d'instabilité politique et budgétaire en France, après l'intervention de François Bayrou en début de semaine.

"Les regards se tournent vers la publication des résultats de Nvidia, considérée comme un test décisif pour la dynamique du secteur de l’intelligence artificielle", relève John Plassard, responsable de la stratégie d'investissement chez Cité Gestion Private Bank.

Le géant américain publiera ses résultats après la fermeture de Wall Street (22H00).

Les places boursières sont portées ces dernières années par un engouement  autour de l'intelligence artificielle. Nvidia, qui fournit les semi-conducteurs à cette industrie investissant des milliards tous azimuts pour se développer, en est la figure de proue.

Il "représente désormais environ 8% du S&P 500. Ses résultats, ou la réaction du marché à ceux-ci, pourraient donc fortement influencer le marché", résume Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

D'ici là, "les investisseurs continueront à faire preuve de prudence", estime Andreas Lipkow, analyste indépendant.

La dette française sur le grill

La situation politique et budgétaire en France inquiète les investisseurs, depuis que François Bayrou a annoncé lundi qu'il solliciterait la confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre prochain, avec peu de chances de l'obtenir.

Le chef du gouvernement a promis mardi de se battre et demandé aux oppositions de "réfléchir" et de renoncer à leurs "réflexes spontanés", les appelant à choisir entre le "chaos" et "la responsabilité".

Après avoir été sous pression ces deux derniers jours, le taux d'intérêt à dix ans de la dette française se stabilisait mercredi, à 3,50% vers 09H40, au même niveau que la veille.

Mais il reste proche de celui imposé à l'Italie (3,56%), longtemps vue comme la lanterne rouge, mais qui bénéficie depuis plusieurs mois d'une meilleure perception des investisseurs en termes de croissance  et de limitation des dépenses.

Et l'écart entre le taux d'intérêt français et son équivalent allemand référence en Europe, baptisé le "spread", atteignait lui 0,78 point, contre 0,70 point en début de semaine avant l'intervention de M. Bayrou.

Nouvelle commande pour Alstom

Le géant français Alstom (-0,38% à 20,75 euros) ne profitait pas de la commande annoncée mardi de "quelques centaines de millions d'euros" pour fournir une ligne de métro à Mumbai en Inde.

 


Lancement de l'application d'IA saoudienne Humain Chat dans le Royaume

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  • L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe
  • Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens

RIYAD: L’Arabie saoudite a lancé ce mardi Humain Chat, une application d’intelligence artificielle en arabe, désormais accessible aux utilisateurs du Royaume.

Cette application constitue la première solution de la suite IA développée par Humain, et repose sur un modèle de langue arabe appelé ALLAM 34B, conçu et développé en Arabie saoudite par des Saoudiens.

Humain, une entreprise d’intelligence artificielle entièrement détenue par le Fonds d’investissement public (PIF), a été lancée en mai dernier par le prince héritier Mohammed ben Salmane. L’objectif est de développer des modèles linguistiques arabes de grande envergure et de positionner le Royaume comme un pôle mondial de l’innovation en IA.

L’application est disponible sur iOS, Android, ainsi que via navigateur web, et devrait prochainement être déployée dans d’autres pays arabophones.

« Le lancement de HUMAIN Chat est une source de fierté pour l’Arabie saoudite, marquant une étape historique dans notre mission de construire une IA souveraine, à la fois techniquement avancée et culturellement authentique, » explique Tareq Amin, PDG de HUMAIN.

ALLAM, développé entièrement par une équipe de plus de 120 spécialistes de l’IA, dont 35 chercheurs titulaires d’un doctorat en Arabie saoudite, a été conçu pour servir les 350 millions de locuteurs arabes à travers le monde.

Le modèle est sensible aux aspects culturels, comprend les différents dialectes arabes, et maîtrise l’ensemble des formes de la langue, de l’arabe classique aux variantes locales.

Disponible également en anglais, ce modèle a été entraîné sur l’un des plus grands ensembles de données arabes jamais réunis, puis affiné grâce aux retours de plus de 600 experts sectoriels et 250 évaluateurs. Le résultat : une maîtrise inégalée de l’arabe, alignée sur les nuances culturelles, religieuses et sociales du monde islamique et du Moyen-Orient, selon l’agence de presse saoudienne (SPA).

« Nous prouvons que des technologies compétitives à l’échelle mondiale peuvent naître de notre propre langue, notre infrastructure et nos valeurs — construites en Arabie saoudite par des talents saoudiens, » ajoute Tareq Amin.

« Ce n’est pas une fin en soi, mais le début d’un voyage pour servir le Royaume, le monde arabophone, et au-delà. Le potentiel est illimité, accélérant l’innovation et le progrès dans tous les domaines de la vie économique et sociale. »

Les utilisateurs en Arabie saoudite peuvent accéder à Humain Chat ici : https://chat.humain.ai/

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com