Des créatrices saoudiennes lancent une start-up pour recruter des mannequins

Bien que les fondatrices de Clay, Lina Malaika (à droite) et Farah Hammad (à gauche), considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région Mena est évidente. (Photo fournie)
Bien que les fondatrices de Clay, Lina Malaika (à droite) et Farah Hammad (à gauche), considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région Mena est évidente. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Des créatrices saoudiennes lancent une start-up pour recruter des mannequins

  • Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone
  • Les deux entrepreneuses déclarent qu’elles ne font pas cela pour la célébrité, mais pour combler un vide et servir de plate-forme afin de faire progresser l’industrie.

DHAHRAN: Par une nuit ordinaire de novembre 2020, Lina Malaika et Farah Hammad ont eu une conversation qui a changé leur vie. En pleine pandémie mondiale, le duo a décidé d’établir un partenariat commercial qui, espéraient-elles, consoliderait leurs communautés et leur ouvrirait une nouvelle voie dans le monde des affaires.
Les deux femmes travaillent à leur compte: Lina Malaika est dans le secteur de la création depuis plus d’une décennie en tant que réalisatrice, styliste et entrepreneuse. Quant à Farah Hammad, elle est styliste avec un sens aigu de la couleur et de la texture et des créations qui s’étendent sur plusieurs continents.

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Le mannequinat est généralement plus centré sur les femmes, mais Clay compte également cinq mannequins hommes. L’un d'eux, Abdallah Ali, a grandi à Riyad et a rejoint Clay après avoir travaillé en tant qu’indépendant. Son look polyvalent et cette assurance qui le distinguent lui permettent d’adopter sans problème des looks urbains et traditionnels. Photo fournie.

«Lina et moi sommes des agents artistiques et Clay est le nom sous lequel nous travaillons. Nous ne sommes pas encore une agence, mais nous avons l’intention de le devenir. Nous espérons trouver des investisseurs qui nous permettront de devenir une véritable agence», déclare Farah Hammad à Arab News.
Tout commence lorsque les deux femmes se rencontrent en septembre 2020 et décident peu de temps après de créer leur entreprise, Clay Models.
C’est une idée originale de Lina qui a commencé sa carrière au sein du magazine Destination Jeddah une dizaine d’années auparavant, avant de devenir directrice de la création chez TheLoftMe, un studio de création basé dans sa ville natale, située sur la côte du Royaume.

 

EN BREF

• En pleine pandémie mondiale, le duo a décidé d’établir un partenariat commercial qui, espéraient-elles, consoliderait leurs communautés et leur ouvrirait une nouvelle voie dans le monde des affaires.
• Le nom «Clay» est le premier qui vient à l’esprit de Lina Malaika. Elle voulait un nom «court, ludique et polyvalent» qui soit aussi malléable qu’un bloc d’argile que l’on peut façonner. C’est un mot qui pourrait décrire le maquillage, les cheveux, les vêtements ou le mannequinat.
• Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone. Elles disposent actuellement de trente mannequins, mais elles en recherchent davantage

Pour chacun de ces rôles, elle avait besoin de modèles pour les séances photo et elle trouvait assez contraignant et décourageant de constamment gérer une base de données pour les mannequins locaux.
Il n’y avait rien d’équivalent à l’époque, précise-t-elle, car de nombreuses femmes devaient encore obtenir l’autorisation de leur famille pour être photographiées et voir ces images publiées dans les médias était encore tabou à bien des égards.
Lina Malaika décide alors d’étudier le cinéma à New York et la mode à Londres avant de revenir s’installer chez elle. Elle constate qu’elle doit continuellement effectuer la même tâche: celle de trouver des modèles pour chacun de ses rôles. Elle décide alors de prendre les choses en main. Elle disposait d’un Rolodex de mannequins, mais elle voulait simplifier son utilisation.

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Le mannequin saoudien Malak Monzer.

«J’ai toujours pensé que j’avais tout ce qu’il fallait pour réussir. Mais j’avais besoin d’un partenaire parce que je ne peux pas tout faire toute seule. Oui, je suis une personne créative, mais je ne suis pas nécessairement une femme d’affaires», soutient Lina.
Farah faisait face à un obstacle similaire à chaque fois qu’elle avait un tournage à réaliser pour sa maison de création de mode.
Élevée dans plusieurs pays, partageant son temps entre Djeddah, l’Europe et les États-Unis, cette globe-trotteuse est un modèle de stabilité. Son attention et son empathie envers ceux qui l’entourent donnent l’impression qu’elle recueille des pensées et les tisse dans le monde avec une ficelle invisible. C’est une femme d’action.
Unir leurs forces semblait être le destin des deux femmes.
«Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous partageons plus ou moins la même mentalité. Nous nous sommes vraiment comprises. Je ne me souviens pas exactement de la conversation, mais je lui ai fait part de mon idée de transformer cette base de données en une agence de mannequins.»
«Je lui ai dit que si elle ne se joignait pas à moi, je ne le ferais jamais. En effet, j’avais tellement d’idées à l’esprit, mais elles ne prenaient jamais vie. J’ai tout un tas d’idées inachevées. Nous sommes complémentaires de ce point de vue. Elle a commencé instantanément et l’idée a pris forme. Elle a créé le site Web le lendemain matin. Ce n’est pas une blague», précise Lina.
«Honnêtement, j’avais peur. J’étais un peu sceptique au départ parce que j’ai mis des années à créer mon entreprise et à bâtir mon réseau. Alors, quand elle a évoqué le sujet, je lui ai dit que je devais y réfléchir, mais que c’était plutôt un oui. Ensuite, je me suis dit que ce serait une excellente opportunité», déclare Farah à Arab News.
L’Arabie saoudite s’ouvrait de plus en plus sur le monde et elles ont décidé de saisir l’occasion.
«C’était pendant la pandémie de Covid-19, tu te souviens? À l’époque, il y avait beaucoup d’incertitude et de “nous allons mourir”. En plus d’être une entreprise, cette initiative était parfaite pour moi. Je répétais souvent à Farah que c’était un outil d’adaptation parce que nous faisions face à des transitions personnelles parallèles, et cela nous a aidées. C’était un moyen pour nous de nous évader», précise Lina.
Le nom «Clay» est le premier qui vient à l’esprit de Lina Malaika. Elle voulait un nom «court, ludique et polyvalent» qui soit aussi malléable qu’un bloc d’argile que l’on peut façonner. C’est un mot qui pourrait décrire le maquillage, les cheveux, les vêtements ou le mannequinat.
«Nous avons fait appel à un avocat pour rédiger les contrats. Nous voulions que le contrat soit souple afin qu’il soit équitable pour tout le monde et qu’il ne constitue pas d’obstacle au projet et à la vie du mannequin. C’était très important pour nous afin que le mannequin se sente en confiance. Nous ne sommes pas là pour dominer, mais nous voulons tisser des liens avec nos mannequins et les maintenir, ainsi qu’avec nos clients», confie Lina à Arab News.
Le mannequinat est généralement plus centré sur les femmes, mais Clay compte également cinq mannequins hommes.
L’un d’eux, Abdallah Ali, a grandi à Riyad et a rejoint Clay après avoir travaillé en tant qu’indépendant. Son look polyvalent et cette assurance qui le distinguent lui permettent d’adopter sans problème les looks urbains et traditionnels.
«En tant que mannequin indépendant, l’un des obstacles auxquels j’ai dû faire face en début de carrière était la prise de contact entre le modèle et le client. Heureusement, Clay a intensifié ses efforts, devenant l’une des principales agences de mannequins en Arabie saoudite. Même si j’avais ma clientèle, travailler avec Clay constitue un avantage pour renforcer collectivement les normes de l’industrie locale», explique M. Ali à Arab News.
Il était important pour Clay de proposer des options aux clients et de ne pas enfermer un modèle dans une catégorie. Leur site Web comporte une section pour les modèles saoudiens, internationaux et masculins, avec toutes leurs caractéristiques. Clay ne représente aucune personne âgée de moins de 21 ans.
«Il ne faut pas oublier qu’avant la nouvelle vision saoudienne, la plupart des marques – toutes les marques de luxe – photographiaient des produits qui nous étaient dédiés dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en utilisant des mannequins étrangers. Les tournages dans des lieux étrangers qui ne nous représentent pas ne nous plaisent pas. Et lentement, les marques ont commencé à prendre conscience qu’elles devaient s’adresser aux clients.»
«De nombreux mannequins se sont rendus à Dubaï, car il n’était toujours pas acceptable d’organiser des séances photo en Arabie saoudite. Par la suite, les marques ont commencé à recruter des mannequins locaux en Arabie saoudite. C’était très important pour nous de commencer ici puisque l’initiative était inexistante», renchérit Lina.
Alors que les mannequins sont réputés pour être des divas, les deux jeunes femmes n’ont rencontré qu’un seul mannequin qui s’est mal comporté et qui a manqué de respect au client en étant en retard et en adoptant une attitude désagréable.
Elles n’ont aucune tolérance pour les comportements non professionnels et elles ont remboursé le client en s’excusant. Le mannequin a été rapidement licencié, alors qu’il lui avait été accordé une seconde chance, dont elle a également abusé. La marque a de nouveau fait appel aux services de Clay et cela témoigne de l’engagement de Clay à préserver les liens avec les clients.
«Ils reviennent vers nous en raison du degré de professionnalisme dont nous faisons preuve», poursuit Lina.
Bien que les fondatrices de Clay considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) est évidente.
Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone.
«Nous voulons nous développer et nous sommes à la recherche de talents. Si nous pouvons en obtenir davantage, nous pourrons alors trouver des investisseurs pour grandir… les possibilités sont illimitées», souligne Lina.
Pour tous ceux qui espèrent décrocher une place convoitée chez Clay, le professionnalisme est une nécessité, mais une présence en ligne est également essentielle. Dans le monde saturé des médias numériques et sociaux, chaque mannequin en herbe a la possibilité d’ouvrir un compte Instagram et de partager des photos.
«Il est essentiel de disposer d’un portfolio, composé par des stylistes, des designers et des photographes pour voir à quoi les modèles ressemblent devant l’objectif. Ils pourraient ne pas être photogéniques. On fait des recherches et on regarde des vidéos YouTube des mannequins pour observer leur façon de poser. Pour certains, c’est simplement un loisir qu’ils ne prennent pas vraiment au sérieux», insiste Farah.
Bien que les deux jeunes femmes effectuent l’essentiel du travail de contrôle qualité, elles disposent de quelques agents indépendants qui les aident en cas de besoin. Jusqu’à présent, elles ont les mêmes réflexes lorsqu’il s’agit de recruter un mannequin dans la famille Clay et elles n’ont jamais été en désaccord sur les personnes à inclure.
Elles disposent actuellement de trente mannequins, mais elles en recherchent davantage.
Les deux entrepreneuses déclarent qu’elles ne font pas cela pour la célébrité, mais pour combler un vide et servir de plate-forme afin de faire progresser l’industrie.
«D’autres agences prélèvent un pourcentage sur le tarif du mannequin, chose que nous ne faisons pas. Nous ajoutons notre pourcentage au tarif du mannequin. Le mannequin nous paie pour exécuter les tâches ingrates – comme si nous étions leurs agents. Nous simplifions la vie du client puisque tout est fait. Il n’a ainsi rien à gérer. Tout ce que les clients doivent faire, c’est prendre rendez-vous. Tout le monde est content. C’est une situation bénéfique pour les mannequins, le client et nous. C’est la recette parfaite du succès», conclut Lina.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ouverture du Grand Musée égyptien : le monde réuni au Caire pour son inauguration

Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
Le Grand Musée Egyptien, le plus grand musée archéologique au monde consacré à une seule civilisation, a officiellement ouvert ses portes (AFP).
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
La statue colossale en granit rose du roi Ramsès II, vieille de 3 200 ans, à l'entrée du Grand Musée égyptien. (Fourni)
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  • Le Grand Musée Égyptien, plus grand musée au monde consacré à une seule civilisation, expose plus de 57 000 artefacts, dont la collection complète de Toutankhamon
  • Inauguré par Abdel Fattah Al-Sissi, l’événement a rassemblé des dirigeants mondiaux et marque un nouveau chapitre culturel et historique pour l’Égypte

LE CAIRE : Le Grand Musée Égyptien — le plus grand musée archéologique au monde dédié à une seule civilisation — a officiellement ouvert ses portes.

L’événement d’inauguration a réuni de nombreuses personnalités internationales, parmi lesquelles le président allemand Frank-Walter Steinmeier, le roi Philippe de Belgique et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

Les hauts responsables arabes présents étaient menés par le ministre saoudien de la Culture, le prince Badr ben Abdallah, accompagné du prince héritier Theyazin d’Oman et du président palestinien Mahmoud Abbas.

Le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a inauguré ce musée tant attendu, vitrine d’un milliard de dollars dédiée aux trésors pharaoniques, affirmant que son ouverture marquait « un nouveau chapitre de l’histoire » pour le pays.

« Aujourd’hui, alors que nous célébrons ensemble l’ouverture du Grand Musée Égyptien, nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire du présent et de l’avenir de cette patrie millénaire », a déclaré Al-Sissi devant un parterre de princes, reines, chefs d’État et autres dignitaires réunis sur l’esplanade du musée.

Le spectacle fastueux de samedi a illuminé à la fois les pyramides et la façade monumentale du musée, avec de grandes mises en scène musicales et des performances conjointes entre Le Caire et Tokyo, Paris et New York.

Situé à environ deux kilomètres des pyramides de Gizeh, le site s’étend sur 490 000 m². Son design, signé par le cabinet irlandais Heneghan Peng Architects, mêle modernité et histoire.

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Le site, situé à environ 2 kilomètres des pyramides de Gizeh, couvre une superficie totale de 490 000 mètres carrés. (Fourni)

Le musée est le fruit de l’initiative de l’ancien ministre égyptien de la Culture, Farouk Hosny, qui proposa l’idée en 1992. La construction débuta en 2005, mais fut interrompue trois ans durant les troubles politiques qui suivirent la révolution de 2011.

Le projet a néanmoins surmonté de nombreux défis — bouleversements politiques et pandémie mondiale — qui ont retardé son ouverture à quatre reprises.

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Le Grand Musée égyptien de Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale, Le Caire. (Fourni)

« Dire que le Grand Musée Égyptien est un cadeau de l’Égypte au monde n’est pas une exagération, car l’héritage de la civilisation égyptienne ancienne constitue un patrimoine universel », a déclaré le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly.

Cet héritage sera présenté sur 40 000 m² d’espaces d’exposition, dont 7 500 m² consacrés aux trésors du roi Toutankhamon, tous découverts dans sa tombe sur la rive ouest de Louxor en 1922 par l’archéologue britannique Howard Carter.

Le musée abrite plus de 57 000 artefacts répartis entre les galeries de Toutankhamon, les galeries principales, la Grande Salle, le Grand Escalier et le musée de la barque de Khéops. La barque solaire de 4 600 ans du pharaon Khéops, longue de 43 mètres, découverte dans les années 1950 près de la Grande Pyramide, est l’un des joyaux de la collection.

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Un visiteur visite le Grand musée égyptien à Gizeh, dans la banlieue sud-ouest de la capitale Le Caire. (AFP)

« Ce qui distingue véritablement le Grand Musée Égyptien, c’est la présentation complète de la collection de Toutankhamon — plus de 5 000 artefacts exposés ensemble pour la première fois », a confié à Arab News l’ancien directeur du musée, le Dr Tarek Tawfik.

L’inauguration de samedi comprenait notamment l’ouverture de deux salles consacrées à ces 5 000 pièces exceptionnelles.

« Les visiteurs seront émerveillés par les techniques modernes de présentation du musée, qui racontent l’histoire du roi à travers une approche curatoriale novatrice, différente des styles d’exposition traditionnels », a ajouté Tawfik.

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La statue de la reine Hatchepsout au musée. (Fourni)

Certaines sections du musée sont ouvertes au public depuis 2024, et de nouvelles galeries ouvriront le 4 novembre, dans l’espoir d’attirer visiteurs locaux et touristes internationaux.

Dès l’entrée, le parcours débute par l’obélisque suspendu du roi Ramsès II dans la cour du musée. Les visiteurs peuvent également admirer une statue monumentale du pharaon dans le hall d’accueil avant d’emprunter le Grand Escalier — une statue vieille de 3 200 ans et haute de 11 mètres, déplacée ici après avoir longtemps trôné au centre d’un rond-point encombré devant la principale gare ferroviaire du Caire.

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Les galeries principales traitent de trois thèmes principaux - les croyances, la société et la royauté - couvrant différentes périodes de l'Égypte ancienne, de l'ère préhistorique et des anciens, moyens et nouveaux royaumes jusqu'à la période gréco-romaine. (Fourni)

Les galeries principales explorent trois thèmes centraux — croyances, société et royauté — couvrant les différentes périodes de l’Égypte ancienne, de la préhistoire à l’époque gréco-romaine.

Le musée abrite aussi un vaste centre de restauration de 32 000 m², le plus grand du Moyen-Orient, comprenant 16 laboratoires spécialisés ouverts au public — une première mondiale.

Présenté comme un pont entre l’héritage antique de l’Égypte et sa vision moderne, le Grand Musée Égyptien offre une fenêtre unique sur l’une des civilisations les plus fascinantes de l’histoire.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Casse du musée du Louvre: des suspects interpellés mercredi en cours de défèrement

Des policiers français patrouillent devant le musée du Louvre après son cambriolage, avec la pyramide du Louvre conçue par Ieoh Ming Pei en arrière-plan, à Paris le 19 octobre 2025. (AFP)
Des policiers français patrouillent devant le musée du Louvre après son cambriolage, avec la pyramide du Louvre conçue par Ieoh Ming Pei en arrière-plan, à Paris le 19 octobre 2025. (AFP)
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  • Sept suspects au total ont été interpellés dans l’enquête sur le spectaculaire casse du Louvre, dont le butin — estimé à 88 millions d’euros en bijoux de la Couronne — reste introuvable
  • L’enquête, fondée sur des traces ADN, la vidéosurveillance et la téléphonie, met aussi en lumière une « faille sécuritaire majeure » au Louvre, selon la ministre de la Culture Rachida Dati

PARIS: Des défèrements de suspects ayant été interpellés mercredi dans le cadre de l'enquête sur le casse du Louvre, dont le butin a été estimé à 88 millions d'euros, étaient en cours samedi devant des magistrats du tribunal judiciaire de Paris.

"Il y a des défèrements sur commission rogatoire", a indiqué le parquet de Paris sollicité par l'AFP, sans préciser le nombre de suspects déférés.

Cinq nouvelles interpellations liées à ce cambriolage spectaculaire avaient été annoncées jeudi matin par la procureure de Paris Laure Beccuau qui avait précisé que les bijoux volés restaient introuvables.

Ces nouvelles interpellations se sont ajoutées à celles de deux trentenaires arrêtés il y a une semaine et qui sont soupçonnés d'avoir fait partie du commando de quatre hommes sur place.

Ces deux habitants d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), âgés de 34 et 39 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi soir.

En garde à vue, ces deux hommes - un arrêté à l'aéroport de Roissy alors qu'il tentait de rejoindre l'Algérie, l'autre à Aubervilliers - "se sont livrés à des déclarations (...) minimalistes par rapport à ce qui nous paraît être démontré par le dossier", avait indiqué Laure Beccuau.

Parmi les nouveaux interpellés se trouve un autre membre présumé du commando ayant commis le 19 octobre en moins de huit minutes ce casse qui a fait le tour de la planète, avait précisé la procureure. "Des traces ADN" le lient au vol, avait-elle noté.

Les autres personnes interpellées "peuvent éventuellement nous renseigner sur le déroulement de ces faits", avait éclairé la procureure, sans vouloir en dire plus sur leur profil.

Ces nouvelles interpellations "n'ont pas été du tout liées aux déclarations" des deux mis en examen, mais "à d'autres éléments dont nous disposons au dossier", les traces ADN, la vidéosurveillance ou encore l'examen de la téléphonie, avait-elle ajouté.

Les nouvelles interpellations ont eu lieu à Paris et dans son agglomération, notamment en Seine-Saint-Denis, avait-elle indiqué.

- "Faille sécuritaire majeure" -

Mme Beccuau avait souligné sa "détermination", comme celle de la centaine d'enquêteurs mobilisés, à retrouver le butin et l'ensemble des malfaiteurs impliqués.

Concernant les bijoux, la procureure avait expliqué que l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) explorait "un certain nombre de marchés parallèles" car ce n'est vraisemblablement pas sur le marché légal des oeuvres d'art qu'ils surgiront.

Parmi les hypothèses des enquêteurs: celle que ces joyaux puissent "être une marchandise de blanchiment, voire de négociation dans le milieu", a-t-elle pointé.

L'affaire a provoqué des débats-fleuves sur la sécurité du Louvre, musée d'art le plus visité du monde.

La ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé vendredi les premières conclusions de l'enquête de l'Inspection générale des affaires culturelles, avec un bilan très critique: "une sous-estimation chronique, structurelle, du risque intrusion et vol" par le Louvre, "un sous-équipement des dispositifs de sécurité", une gouvernance "pas adaptée" et des protocoles de réaction aux vols et intrusions "totalement obsolètes".

"On ne peut pas continuer comme ça", a martelé Rachida Dati.

Le jour du casse, les quatre malfaiteurs avaient pu garer un camion-élévateur au pied du musée, permettant à deux d'entre eux de se hisser avec une nacelle jusqu'à la galerie d'Apollon où sont conservés les joyaux de la Couronne.

Tout en réaffirmant que les dispositifs de sécurité à l'intérieur du Louvre avaient fonctionné, Mme Dati a annoncé des mesures pour répondre à une "faille sécuritaire majeure" à l'extérieur du musée.

"Nous allons mettre des dispositifs anti-voiture-béliers, anti-intrusion", a-t-elle annoncé, assurant que ces nouvelles installations seraient en place "avant la fin de l'année".


A Paris, le Centre Pompidou s'offre une dernière fête avant cinq ans de fermeture

un feu d'artifice intitulé "Le Dernier Carnaval" au Centre Pompidou (Beaubourg) à l'occasion de sa fermeture pour un projet de rénovation de cinq ans, à Paris, le 22 octobre 2025. (AFP)
un feu d'artifice intitulé "Le Dernier Carnaval" au Centre Pompidou (Beaubourg) à l'occasion de sa fermeture pour un projet de rénovation de cinq ans, à Paris, le 22 octobre 2025. (AFP)
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  • Le Centre Pompidou organise un dernier week-end festif baptisé « Because Beaubourg » avant cinq ans de travaux, transformant ses huit étages en un immense terrain de jeu mêlant concerts, performances et expériences immersives
  • L’événement, réunissant 80 artistes et plusieurs grandes marques partenaires, célèbre la culture et l’esprit d’ouverture du lieu avant sa fermeture pour rénovation complète

PARIS: Dans un tourbillon de musique, d'images et de patins à roulettes, le Centre Pompidou à Paris s'offre un dernier week-end festif avant cinq ans de travaux, avec "Because Beaubourg", événement qui transforme l'intégralité du bâtiment en un immense terrain de jeu.

"Je suis venu parce que j'ai entendu dire que c'était la fermeture. Et j'avais envie de participer à ça une dernière fois, pour en profiter un petit peu", explique à l'AFP Eliot Ibert, 23 ans, en coloriant une fresque participative.

Fermé au public depuis le 22 septembre, le bâtiment aux emblématiques tuyaux colorés rouvre ses portes ce week-end avec un parcours inédit. De vendredi à dimanche, quelque 80 artistes se produisent à travers concerts, DJ sets, performances, masterclasses, projections et expériences immersives sur les huit étages.

"C'est le plus grand événement que le Centre Pompidou ait fait depuis son ouverture", assure Paul Mourey, codirecteur artistique de l'événement, imaginé avec le label Because Music.

- "Spleen" -

Chaque étage propose une expérience différente. Au niveau -1, des pianistes amateurs se succèdent devant une fresque des étudiants des Beaux-Arts, tandis que le Forum, au rez-de-chaussée, devient le théâtre de performances en journée et un club illuminé la nuit.

Le Village des enfants prend place au 3e étage, tandis que plusieurs artistes et sociétés ont investi le 4e niveau. Shygirl, Shay ou Pedro Winter, fondateur du label Ed Banger, ainsi que les entreprises Spotify, Samsung et Snapchat, qui proposent de tester ses lunettes de réalité augmentée, participent à des installations et expériences interactives.

Autant de partenaires qui contribuent à financer l'événement.

Le premier et le sixième étage accueillent, de jour comme de nuit, des artistes tels que Catherine Ringer, Christine and the Queens, Selah Sue, Keziah Jones ou Sébastien Tellier.

Le musicien français, qui profite de l'événement pour promouvoir son nouvel album prévu en janvier, souligne l'importance de participer à cette célébration : "La culture, aujourd'hui, elle est rare. Quand il y a des petits îlots de culture, c'est important d'y être. Je n'avais pas envie de manquer ça."

Brigitte Baleo, 78 ans, retraitée ayant travaillé dix ans à la bibliothèque du Centre Pompidou, confie que la fermeture lui laisse "un peu de spleen".

"Ça tend l'estomac, il y a trop de souvenirs", ajoute-t-elle, émue. "Mais il faut que la fermeture ait lieu, pour réhabiliter ce monument".

Conçu en 1977 comme un lieu "ouvert à tous" par les architectes Renzo Piano et Richard Rogers, le bâtiment souffre aujourd'hui de vétusté.

Désamiantage, accessibilité du lieu, sécurité et complet réaménagement intérieur sont au menu de ses importants travaux de rénovation.

- Rollers et vue panoramique -

Cette fermeture, "c'est quelque chose qui me touche", abonde Florence, qui n'a pas souhaité donner son nom.

Férue d'électro, la Bordelaise de 57 ans vient d'assister au deuxième étage à "Space Opera", un film musical du duo français Justice projeté comme une expérience de clubbing, à quelques pas de l'installation inédite Camera/Man de Thomas Bangalter, un des deux membres de Daft Punk.

Pour encore plus de mouvements, elle compte bien expérimenter le Roller Disco qui fait vibrer l'ancienne galerie 1, au dernier étage.

Entre DJ sets, patins à roulettes et vues panoramiques sur Paris, l'ambiance mêle nostalgie et effervescence festive.

Gulliver Hubard, un étudiant britannique de 20 ans, savoure lui sa première visite. "C'est une chance de le voir avant sa fermeture", assure-t-il.

En journée, le programme est entièrement gratuit, et les organisateurs espèrent accueillir entre 10.000 et 15.000 visiteurs par jour.

Le programme nocturne, payant, a lui été pris d'assaut : les 12.000 billets se sont arrachés en à peine une journée.