Des créatrices saoudiennes lancent une start-up pour recruter des mannequins

Bien que les fondatrices de Clay, Lina Malaika (à droite) et Farah Hammad (à gauche), considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région Mena est évidente. (Photo fournie)
Bien que les fondatrices de Clay, Lina Malaika (à droite) et Farah Hammad (à gauche), considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région Mena est évidente. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Des créatrices saoudiennes lancent une start-up pour recruter des mannequins

  • Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone
  • Les deux entrepreneuses déclarent qu’elles ne font pas cela pour la célébrité, mais pour combler un vide et servir de plate-forme afin de faire progresser l’industrie.

DHAHRAN: Par une nuit ordinaire de novembre 2020, Lina Malaika et Farah Hammad ont eu une conversation qui a changé leur vie. En pleine pandémie mondiale, le duo a décidé d’établir un partenariat commercial qui, espéraient-elles, consoliderait leurs communautés et leur ouvrirait une nouvelle voie dans le monde des affaires.
Les deux femmes travaillent à leur compte: Lina Malaika est dans le secteur de la création depuis plus d’une décennie en tant que réalisatrice, styliste et entrepreneuse. Quant à Farah Hammad, elle est styliste avec un sens aigu de la couleur et de la texture et des créations qui s’étendent sur plusieurs continents.

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Le mannequinat est généralement plus centré sur les femmes, mais Clay compte également cinq mannequins hommes. L’un d'eux, Abdallah Ali, a grandi à Riyad et a rejoint Clay après avoir travaillé en tant qu’indépendant. Son look polyvalent et cette assurance qui le distinguent lui permettent d’adopter sans problème des looks urbains et traditionnels. Photo fournie.

«Lina et moi sommes des agents artistiques et Clay est le nom sous lequel nous travaillons. Nous ne sommes pas encore une agence, mais nous avons l’intention de le devenir. Nous espérons trouver des investisseurs qui nous permettront de devenir une véritable agence», déclare Farah Hammad à Arab News.
Tout commence lorsque les deux femmes se rencontrent en septembre 2020 et décident peu de temps après de créer leur entreprise, Clay Models.
C’est une idée originale de Lina qui a commencé sa carrière au sein du magazine Destination Jeddah une dizaine d’années auparavant, avant de devenir directrice de la création chez TheLoftMe, un studio de création basé dans sa ville natale, située sur la côte du Royaume.

 

EN BREF

• En pleine pandémie mondiale, le duo a décidé d’établir un partenariat commercial qui, espéraient-elles, consoliderait leurs communautés et leur ouvrirait une nouvelle voie dans le monde des affaires.
• Le nom «Clay» est le premier qui vient à l’esprit de Lina Malaika. Elle voulait un nom «court, ludique et polyvalent» qui soit aussi malléable qu’un bloc d’argile que l’on peut façonner. C’est un mot qui pourrait décrire le maquillage, les cheveux, les vêtements ou le mannequinat.
• Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone. Elles disposent actuellement de trente mannequins, mais elles en recherchent davantage

Pour chacun de ces rôles, elle avait besoin de modèles pour les séances photo et elle trouvait assez contraignant et décourageant de constamment gérer une base de données pour les mannequins locaux.
Il n’y avait rien d’équivalent à l’époque, précise-t-elle, car de nombreuses femmes devaient encore obtenir l’autorisation de leur famille pour être photographiées et voir ces images publiées dans les médias était encore tabou à bien des égards.
Lina Malaika décide alors d’étudier le cinéma à New York et la mode à Londres avant de revenir s’installer chez elle. Elle constate qu’elle doit continuellement effectuer la même tâche: celle de trouver des modèles pour chacun de ses rôles. Elle décide alors de prendre les choses en main. Elle disposait d’un Rolodex de mannequins, mais elle voulait simplifier son utilisation.

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Le mannequin saoudien Malak Monzer.

«J’ai toujours pensé que j’avais tout ce qu’il fallait pour réussir. Mais j’avais besoin d’un partenaire parce que je ne peux pas tout faire toute seule. Oui, je suis une personne créative, mais je ne suis pas nécessairement une femme d’affaires», soutient Lina.
Farah faisait face à un obstacle similaire à chaque fois qu’elle avait un tournage à réaliser pour sa maison de création de mode.
Élevée dans plusieurs pays, partageant son temps entre Djeddah, l’Europe et les États-Unis, cette globe-trotteuse est un modèle de stabilité. Son attention et son empathie envers ceux qui l’entourent donnent l’impression qu’elle recueille des pensées et les tisse dans le monde avec une ficelle invisible. C’est une femme d’action.
Unir leurs forces semblait être le destin des deux femmes.
«Nous sommes sur la même longueur d’onde et nous partageons plus ou moins la même mentalité. Nous nous sommes vraiment comprises. Je ne me souviens pas exactement de la conversation, mais je lui ai fait part de mon idée de transformer cette base de données en une agence de mannequins.»
«Je lui ai dit que si elle ne se joignait pas à moi, je ne le ferais jamais. En effet, j’avais tellement d’idées à l’esprit, mais elles ne prenaient jamais vie. J’ai tout un tas d’idées inachevées. Nous sommes complémentaires de ce point de vue. Elle a commencé instantanément et l’idée a pris forme. Elle a créé le site Web le lendemain matin. Ce n’est pas une blague», précise Lina.
«Honnêtement, j’avais peur. J’étais un peu sceptique au départ parce que j’ai mis des années à créer mon entreprise et à bâtir mon réseau. Alors, quand elle a évoqué le sujet, je lui ai dit que je devais y réfléchir, mais que c’était plutôt un oui. Ensuite, je me suis dit que ce serait une excellente opportunité», déclare Farah à Arab News.
L’Arabie saoudite s’ouvrait de plus en plus sur le monde et elles ont décidé de saisir l’occasion.
«C’était pendant la pandémie de Covid-19, tu te souviens? À l’époque, il y avait beaucoup d’incertitude et de “nous allons mourir”. En plus d’être une entreprise, cette initiative était parfaite pour moi. Je répétais souvent à Farah que c’était un outil d’adaptation parce que nous faisions face à des transitions personnelles parallèles, et cela nous a aidées. C’était un moyen pour nous de nous évader», précise Lina.
Le nom «Clay» est le premier qui vient à l’esprit de Lina Malaika. Elle voulait un nom «court, ludique et polyvalent» qui soit aussi malléable qu’un bloc d’argile que l’on peut façonner. C’est un mot qui pourrait décrire le maquillage, les cheveux, les vêtements ou le mannequinat.
«Nous avons fait appel à un avocat pour rédiger les contrats. Nous voulions que le contrat soit souple afin qu’il soit équitable pour tout le monde et qu’il ne constitue pas d’obstacle au projet et à la vie du mannequin. C’était très important pour nous afin que le mannequin se sente en confiance. Nous ne sommes pas là pour dominer, mais nous voulons tisser des liens avec nos mannequins et les maintenir, ainsi qu’avec nos clients», confie Lina à Arab News.
Le mannequinat est généralement plus centré sur les femmes, mais Clay compte également cinq mannequins hommes.
L’un d’eux, Abdallah Ali, a grandi à Riyad et a rejoint Clay après avoir travaillé en tant qu’indépendant. Son look polyvalent et cette assurance qui le distinguent lui permettent d’adopter sans problème les looks urbains et traditionnels.
«En tant que mannequin indépendant, l’un des obstacles auxquels j’ai dû faire face en début de carrière était la prise de contact entre le modèle et le client. Heureusement, Clay a intensifié ses efforts, devenant l’une des principales agences de mannequins en Arabie saoudite. Même si j’avais ma clientèle, travailler avec Clay constitue un avantage pour renforcer collectivement les normes de l’industrie locale», explique M. Ali à Arab News.
Il était important pour Clay de proposer des options aux clients et de ne pas enfermer un modèle dans une catégorie. Leur site Web comporte une section pour les modèles saoudiens, internationaux et masculins, avec toutes leurs caractéristiques. Clay ne représente aucune personne âgée de moins de 21 ans.
«Il ne faut pas oublier qu’avant la nouvelle vision saoudienne, la plupart des marques – toutes les marques de luxe – photographiaient des produits qui nous étaient dédiés dans la région du Conseil de coopération du Golfe (CCG) en utilisant des mannequins étrangers. Les tournages dans des lieux étrangers qui ne nous représentent pas ne nous plaisent pas. Et lentement, les marques ont commencé à prendre conscience qu’elles devaient s’adresser aux clients.»
«De nombreux mannequins se sont rendus à Dubaï, car il n’était toujours pas acceptable d’organiser des séances photo en Arabie saoudite. Par la suite, les marques ont commencé à recruter des mannequins locaux en Arabie saoudite. C’était très important pour nous de commencer ici puisque l’initiative était inexistante», renchérit Lina.
Alors que les mannequins sont réputés pour être des divas, les deux jeunes femmes n’ont rencontré qu’un seul mannequin qui s’est mal comporté et qui a manqué de respect au client en étant en retard et en adoptant une attitude désagréable.
Elles n’ont aucune tolérance pour les comportements non professionnels et elles ont remboursé le client en s’excusant. Le mannequin a été rapidement licencié, alors qu’il lui avait été accordé une seconde chance, dont elle a également abusé. La marque a de nouveau fait appel aux services de Clay et cela témoigne de l’engagement de Clay à préserver les liens avec les clients.
«Ils reviennent vers nous en raison du degré de professionnalisme dont nous faisons preuve», poursuit Lina.
Bien que les fondatrices de Clay considèrent toujours leur entreprise comme une start-up, leur excellente réputation à Djeddah et dans l’espace numérique de la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (Mena) est évidente.
Les deux femmes ont chacune un studio, ce qui rend la rencontre physique possible, mais pour le moment, la plupart des interactions se font par téléphone.
«Nous voulons nous développer et nous sommes à la recherche de talents. Si nous pouvons en obtenir davantage, nous pourrons alors trouver des investisseurs pour grandir… les possibilités sont illimitées», souligne Lina.
Pour tous ceux qui espèrent décrocher une place convoitée chez Clay, le professionnalisme est une nécessité, mais une présence en ligne est également essentielle. Dans le monde saturé des médias numériques et sociaux, chaque mannequin en herbe a la possibilité d’ouvrir un compte Instagram et de partager des photos.
«Il est essentiel de disposer d’un portfolio, composé par des stylistes, des designers et des photographes pour voir à quoi les modèles ressemblent devant l’objectif. Ils pourraient ne pas être photogéniques. On fait des recherches et on regarde des vidéos YouTube des mannequins pour observer leur façon de poser. Pour certains, c’est simplement un loisir qu’ils ne prennent pas vraiment au sérieux», insiste Farah.
Bien que les deux jeunes femmes effectuent l’essentiel du travail de contrôle qualité, elles disposent de quelques agents indépendants qui les aident en cas de besoin. Jusqu’à présent, elles ont les mêmes réflexes lorsqu’il s’agit de recruter un mannequin dans la famille Clay et elles n’ont jamais été en désaccord sur les personnes à inclure.
Elles disposent actuellement de trente mannequins, mais elles en recherchent davantage.
Les deux entrepreneuses déclarent qu’elles ne font pas cela pour la célébrité, mais pour combler un vide et servir de plate-forme afin de faire progresser l’industrie.
«D’autres agences prélèvent un pourcentage sur le tarif du mannequin, chose que nous ne faisons pas. Nous ajoutons notre pourcentage au tarif du mannequin. Le mannequin nous paie pour exécuter les tâches ingrates – comme si nous étions leurs agents. Nous simplifions la vie du client puisque tout est fait. Il n’a ainsi rien à gérer. Tout ce que les clients doivent faire, c’est prendre rendez-vous. Tout le monde est content. C’est une situation bénéfique pour les mannequins, le client et nous. C’est la recette parfaite du succès», conclut Lina.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com