Yara al-Najem: l'art au service de l'humanité

Yara al-Najem. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Yara al-Najem: l'art au service de l'humanité

Yara al-Najem. (Photo fournie)
  • La vie de cette artiste, comme celle des millions de Syriens, prend un tournant décisif avec la guerre civile syrienne qui a commencé en 2011
  • Si son combat artistique est sanctionné dans son pays, il est mis en lumière grâce à des expositions organisées à l’étranger, notamment en Italie, en Jordanie et en Suisse

PARIS: L'art n'a pas de frontières. Cette affirmation peut paraître simpliste, mais elle prend tout son sens lorsque l’on considère le parcours mouvementé et la vision humaniste de la Syrienne Yara al-Najem, qui vit et travaille aujourd’hui dans la capitale française.

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La vie de cette artiste, comme celle des millions de Syriens, prend un tournant décisif avec la guerre civile syrienne qui a commencé en 2011. À cette époque, elle finit ses études à la faculté des beaux-arts de Damas, qui se trouve dans la province de Soueïda. Cette université a accueilli de grands noms de la culture arabe, comme les musiciens Asmahan et Farid el-Atrache. Étudiante, Yara participe aux manifestations avec sa mère et sa sœur pour réclamer plus de liberté et de dignité; mais elle choisit aussi pour s’exprimer un moyen plus personnel.

En effet, elle montre ses affiches grâce à la plate-forme Facebook. «Dans mon for intérieur, je sentais qu'il était nécessaire que je ne me contente pas de descendre dans la rue. Au départ, j'ai posté sur ma page personnelle des affiches qui reprenaient mes idées. J'ai aussi participé, avec l'aide d'autres artistes syriens, à la publication de vidéos. Il n'y avait pas de confrontation directe, comme c'est le cas lors des manifestations, mais je sentais que j'arrivais à faire passer mes idées et, surtout, à montrer la situation de mon pays.»

«Dans mon for intérieur, je sentais qu'il était nécessaire que je ne me contente pas de descendre dans la rue.»

Yara al-Najem

De fait, Yara al-Najem n’obtient son diplôme universitaire, alors qu'elle a terminé avec succès son projet de fin d’études. Toutefois, si son combat artistique est sanctionné dans son pays, il est mis en lumière grâce à des expositions organisées à l’étranger, notamment en Italie, en Jordanie et en Suisse. Tout le talent de l'artiste syrienne réside dans le fait qu’elle parvient à exprimer les sentiments des Syriens tant à l'intérieur des frontières de son pays qu'à l'étranger. Dans l’un de ses célèbres posters, Yara al-Najem a transposé en dessin un proverbe qui met en lumière la peur que ressentent les Syriens lorsqu’ils évoquent des sujets sensibles: «Les murs ont des oreilles.»

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Elle quitte rapidement la Syrie et, en 2012, gagne la Turquie. Elle pense alors que ce séjour est temporaire. En 2016, elle connaît l'amère expérience d'être interpellée à la frontière terrestre entre le Liban et la Syrie. Son départ s'est donc transformé en exil. «On pensait que ce serait une situation provisoire. Après l'épisode dramatique de 2016, j'ai décidé de rejoindre le continent européen.»

En avril 2017, elle pose ses bagages en France. Avec l’Hexagone, Yara al-Najem découvre un pays qui, bien qu'il soit un État de droit, est traversé par des problèmes sociaux. «J'ai vécu un choc à mon arrivée en France lorsque j’ai constaté que la situation était compliquée, notamment au niveau des violences et des discriminations à l'égard de femmes.» Elle décide que ses affiches dénonceront ce phénomène et mettront en lumière cette situation sociale qui n’existe pas seulement dans le pays où elle vit, mais aussi à l'échelle planétaire. «Ce sujet n'a pas de frontière. C'est un sujet universel», confie-t-elle.

La vie personnelle et professionnelle de Yara al-Najem s'est transformée, mais son combat reste le même, au service de l'humanité. Elle s’est parfaitement intégrée à la société française et constitue un exemple d'opiniâtreté et de réussite qu'il convient de saluer.

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Le premier sac Birkin d'Hermès vendu près de 8,6 millions d'euros à Paris

(AFP)
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  • Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros
  • Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde

PARIS: Le premier sac Birkin d'Hermès, conçu spécialement pour Jane Birkin en 1984, a été vendu aux enchères, jeudi à Paris, pour 8,582 millions d'euros frais inclus, a indiqué la maison d'enchères Sotheby's.

Ce grand fourre-tout en cuir noir est le premier exemplaire de ce qui est devenu l'un des sacs les plus célèbres et les plus chers au monde.

Jusqu'à présent, le sac le plus cher jamais vendu aux enchères était un Kelly Hermès en crocodile, serti de diamants et rehaussé d'or blanc, ajdugé à plus de 513.000 dollars (438.000 euros), selon Sotheby's.

Ce "prototype historique réalisé à la main", gravé des initiales J.B., se distingue par plusieurs particularités qui en font une pièce unique, notamment sa taille, ses anneaux métalliques fermés, sa bandoulière non-détachable ou encore la présence d'un coupe-ongles intégré. Des traces d'autocollants sont aussi visibles sur le cuir patiné.

Icône de mode au look effortless chic (presque sans effort, ndlr), Jane Birkin privilégiait le côté pratique des choses.

Lors d'un vol Paris-Londres, la chanteuse et actrice anglaise, décédée en 2023, se plaint à son voisin de ne pas trouver un sac adapté à ses besoins de jeune maman.

Ce dernier n'est autre que Jean-Louis Dumas, gérant d'Hermès de l'époque. Un fourre-tout avec un espace dédié aux biberons voit ainsi le jour en 1984 et porte le nom Birkin.

Quarante ans plus tard, ce sac à main en cuir est devenu le produit emblématique du sellier-maroquinier. Produit en très petite quantité, il cultive une image d'exclusivité, avec un prix pouvant varier grandement, de quelques milliers d'euros pour les modèles les plus simples, jusqu'à plusieurs centaines de milliers d'euros pour les plus luxueux.

Outre le sac Birkin, la vente "Fashion Icons" de Sotheby's proposait des pièces emblématiques issues de défilés de créateurs tels que Christian Dior, John Galliano, Thierry Mugler ou encore Alexander McQueen.


Le musée de Djeddah expose 1 000 objets rares retraçant l’histoire de l'islam

La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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La Maison des Arts Islamiques présente une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique. (SPA)
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  • La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle)
  • La deuxième galerie met en lumière le travail des métaux islamiques, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien

DJEDDAH : La Maison des Arts Islamiques, le premier musée du Royaume entièrement dédié à l’art islamique, abrite une collection couvrant plusieurs époques de la civilisation islamique.

Situé dans le parc de Djeddah, le musée expose plus de 1 000 objets qui donnent un aperçu des valeurs islamiques et du patrimoine culturel et historique de la région, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Le musée comprend six galeries, chacune explorant une facette distincte du patrimoine islamique.

La première galerie retrace l'évolution de la céramique et de la verrerie du Ier au Xe siècle de l'Hégire (du VIIe au XVIe siècle), mettant en valeur la poterie, un artisanat de l'Antiquité qui a connu un développement majeur sous l'impulsion des artisans musulmans.

La deuxième galerie met en lumière le travail du métal islamique, avec des objets décorés de manière complexe et des récipients d'usage quotidien.

La troisième galerie présente 500 pièces de monnaie de l'époque du prophète Mahomet à l'époque moderne, offrant un aperçu de l'histoire économique du monde musulman.

La quatrième galerie se concentre sur l'influence de l'art islamique sur les autres civilisations et sur la manière dont les cultures européennes se sont engagées dans les traditions artistiques islamiques.

La cinquième galerie présente des manuscrits coraniques rares, des pièces de calligraphie arabe et des tablettes de bois utilisées pour la mémorisation du Coran.

La dernière galerie présente des textiles islamiques, notamment des pièces provenant des revêtements intérieurs et extérieurs de la sainte Kaaba et un rare rideau de la porte Shammi de la mosquée du Prophète à Médine, fabriqué à l'époque ottomane au XIIIe siècle de l'ère chrétienne.

La visite du musée s'achève à la bibliothèque, qui propose une large sélection de livres en arabe et en anglais sur l'histoire, la culture et la littérature islamiques.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le musée national Zayed explore l'histoire des Émirats arabes unis

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région. (Fourni)
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  • Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena

DUBAI : Alors que le musée national Zayed ("Zayed National Museum") s'apprête à ouvrir ses portes dans la capitale des Émirats arabes unis, Arab News s'est entretenu avec le directeur Peter Magee au sujet des objectifs du musée et de ce à quoi les visiteurs peuvent s'attendre.

La date d'ouverture n'a pas encore été annoncée, mais le centre se concentrera sur l'histoire des Émirats arabes unis et plus particulièrement sur le cheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan. Il explorera les premiers établissements humains datant de 300 000 ans, ainsi que la langue, les traditions, la flore et la faune de la région.

"L'histoire du musée est guidée par les valeurs durables du père fondateur des Émirats arabes unis, le cheikh Zayed bin Sultan Al-Nahyan", a expliqué M. Magee. "Nous examinons ces valeurs et la manière dont elles l'ont guidé, mais aussi la manière dont elles reflètent les valeurs sociales qui existent dans les Émirats arabes unis, tant dans le passé que dans le présent - et dans l'avenir.

"C'est un musée national centré sur les Émirats arabes unis, mais il s'intéresse bien sûr aux liens régionaux qui existaient avec d'autres pays du golfe Persique, de l'océan Indien et même d'autres régions.

L'une des pièces maîtresses est la reconstitution grandeur nature d'un bateau Magan de l'âge du bronze, construit avec des roseaux et des cordes en fibre de palmier. Magee et son équipe ont navigué à bord de ce bateau pendant deux jours sur les eaux du golfe Persique.

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Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a d'illustres voisins, dont le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena. (Fourni)

Situé sur l'île de Saadiyat, le musée national Zayed a pour voisins illustres le Louvre Abu Dhabi, le Guggenheim Abu Dhabi, le musée d'histoire naturelle et le teamLab Phenomena.

"J'aime à penser que chacun de ces musées et institutions est sa propre étoile et qu'en les combinant, ils forment une constellation qui peut être lue de manière cohérente aussi bien ensemble qu'individuellement", a déclaré M. Magee.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com