Macron et Mattarella insistent sur «la grande importance» des relations franco-italiennes

Le président français Emmanuel Macron rencontre le président italien Sergio Mattarella avant un déjeuner privé au palais du Quirinal, à Rome, le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron rencontre le président italien Sergio Mattarella avant un déjeuner privé au palais du Quirinal, à Rome, le 24 octobre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 14 novembre 2022

Macron et Mattarella insistent sur «la grande importance» des relations franco-italiennes

  • Dans un communiqué conjoint des deux présidences, les deux hommes, qui se sont entretenus par téléphone, ont «affirmé la grande importance des relations entre la France et l'Italie»
  • MM. Macron et Mattarella ont acté qu'il fallait «que les choses rentrent dans l'ordre et que les deux gouvernements avaient besoin de travailler ensemble»

PARIS: Les présidents français Emmanuel Macron et italien Sergio Mattarella ont insisté lundi sur "la grande importance" des relations entre leurs deux pays, secouées par le refus de la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni d'accueillir le navire humanitaire Ocean Viking et ses 230 migrants.

Dans un communiqué conjoint des deux présidences, les deux hommes, qui se sont entretenus par téléphone, ont "affirmé la grande importance des relations entre la France et l'Italie et ont souligné la nécessité de réunir les conditions d'une pleine coopération dans tous les domaines, tant au niveau bilatéral qu'au sein de l'Union européenne".

MM. Macron et Mattarella ont acté qu'il fallait "que les choses rentrent dans l'ordre et que les deux gouvernements avaient besoin de travailler ensemble car le sujet migratoire ne peut se gérer que s'il y a une coopération entre Européens", a précisé ensuite l'Elysée.

"Il ne se gère pas dans la division et le nationalisme, c'est une énorme erreur de méthode", a ajouté la présidence française à l'attention de Giorgia Meloni.

La situation du bateau Ocean Viking, finalement accueilli vendredi dans le port de Toulon (sud-est de la France), a provoqué une crise diplomatique entre Paris et Rome, la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni refusant d'accueillir les 230 migrants qui erraient depuis plusieurs semaines en mer.

Dimanche, le porte-parole du gouvernement français, Olivier Véran, a demandé "à l'Europe de se prononcer très rapidement sur les suites à donner" à ce comportement "inacceptable" de l'Italie.

La France souhaite que des "initiatives européennes soient prises" afin d'avoir  "un meilleur contrôle des frontières extérieures et des mécanismes de solidarité", a indiqué l'Elysée.

Jeudi, en annonçant la décision de laisser accoster l'Ocean Viking, le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin avait aussi indiqué que, par mesure de rétorsion, la France suspendait avec "effet immédiat" l'accueil prévu de 3.500 migrants actuellement en Italie. Quelque 500 d'entre eux devaient arriver d'ici la fin de l'année, a précisé M. Véran.

Mme Giorgia Meloni avait elle dénoncé une réaction française "agressive" et "injustifiée", rappelant que son pays a accueilli près de 90 000 migrants depuis le début de l'année. L'Italie souligne que si plusieurs pays se sont engagés depuis juin à recueillir 8 000 d'entre eux pour aider Rome, seuls 117 ont été effectivement relocalisés.

La Première ministre française Elisabeth Borne a déploré de son côté que l'Italie n'ait pas respecté le droit international et salué le fait que, dans le cadre du mécanisme européen de répartition des migrants, "onze pays sont venus en appui" de la France pour accueillir les passagers de l'Ocean Viking.

"Il est essentiel que tous les Etats membres (de l'UE) respectent le droit international, en particulier le fait qu’un navire doit être accueilli dans le port le plus proche. Malheureusement ça n’a pas été le cas avec l’Italie. On s’est retrouvé confronté à une urgence, une urgence humanitaire", a déclaré Mme Borne lundi, en marge d'un déplacement à Marseille.


Grève des éboueurs à Paris: Baisse sensible du volume de déchets non ramassés

Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés (Photo, AFP).
Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés (Photo, AFP).
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  • Cette amélioration notable dans certains quartiers, est due à la réouverture des trois usines d'incinération entourant la capitale
  • Le syndicat demande une augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail

PARIS: Le volume de déchets non ramassés dans Paris, où des éboueurs sont en grève depuis plus de 20 jours, était en baisse dimanche avec 7.828 tonnes toujours en souffrance, mais de nouveaux arrondissements pourraient être touchés dès lundi.

"Ce dimanche, le tonnage d'ordures non ramassées dans Paris poursuit sa baisse, avec 7.828 tonnes estimées contre 9.800 tonnes hier", a indiqué la mairie de Paris, au 21e jour de la grève des éboueurs.

"Depuis ce matin, 162 bennes sillonnent les rues de Paris (...) C'est 2,5 fois plus qu'un dimanche normal", a précisé la mairie.

Cette amélioration, notable dans certains quartiers, est notamment due à la réouverture des trois usines d'incinération entourant la capitale.

Vendredi, le Syctom, syndicat métropolitain qui gère ces trois sites, avait annoncé la fin du mouvement de grève dans deux d'entre eux (Saint-Ouen et Issy-les-Moulineaux) tandis que le troisième, à Ivry-sur-Seine, a été réquisitionné par les forces de l'ordre.

Ces progrès restent toutefois précaires : alors que la grève était jusqu'ici essentiellement l'apanage des éboueurs de la Ville de Paris, qui gère la collecte de la moitié des arrondissements de la capitale, elle pourrait s'étendre à des prestataires privés où des négociations étaient en cours dimanche.

Un préavis de grève a notamment été déposé par la CGT pour l'entreprise Polyreva Derichebourg, installée à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et qui s'occupe de la collecte des Xe et XVIIIe arrondissements.

Le syndicat demande une augmentation des salaires et l'amélioration des conditions de travail, tout en s'associant au mouvement contre la réforme des retraites.

La mobilisation n'a toutefois pas commencé comme prévu dimanche sur ce site. Selon des sources syndicales, les représentants des salariés sont en négociation avec la direction et une proposition doit être présentée lundi aux salariés, qui décideront alors s'ils font grève ou non.

Vendredi, le prestataire privé Pizzorno, qui gère la collecte dans le XVe arrondissement, avait lui annoncé la levée d'une grève qui durait depuis près d'un mois après la signature d'un "protocole de sortie de grève" avec la CGT.

Les ramassages ont repris dès vendredi après-midi et Philippe Goujon, le maire du XVe arrondissement, a dit sur Twitter espérer un retour à la normale "d'ici une semaine".


Manifestations: Zemmour appelle l'exécutif à «se défaire» du «syndrome Malik Oussekine»

Le président de Reconquête Eric Zemmour (Photo, AFP).
Le président de Reconquête Eric Zemmour (Photo, AFP).
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  • Pour M. Zemmour, le principal responsable de ce «climat» politique est l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, «imam caché» de l'union de gauche Nupes
  • Malik Oussekine, étudiant français âgé de 22 ans et d'origine algérienne, avait été tué à Paris par des policiers en marge d'une manifestation contre un projet de réforme universitaire en 1986

PARIS: Le président de Reconquête Eric Zemmour a appelé dimanche l'exécutif à "se défaire" du "syndrome Malik Oussekine", du nom d'un étudiant tué en marge d'une manifestation en 1986, et à "rétablir l'ordre" après les débordements et violences observés ces derniers jours.

Fustigeant des "nervis antidémocratiques" qui, dans les manifestations, "commencent à pourrir tout, à casser, à attaquer les flics et à risquer de tuer", M. Zemmour s'est dit "étonné" de "l'impunité non seulement judiciaire, mais aussi médiatique et politique" dont ces auteurs de violences bénéficieraient, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Cnews/Les Echos.

À ce titre, M. Zemmour estime "qu'il faut donner des consignes de fermeté" et que "justice suive".

"Je sais bien que depuis 1986, tout pouvoir est tétanisé par le syndrome Malik Oussekine", du nom de cet étudiant français âgé de 22 ans et d'origine algérienne, tué à Paris par des policiers en marge d'une manifestation contre un projet de réforme universitaire.

"C'est ce qui hante tous nos gouvernants. Je pense qu'il faut se défaire de ce syndrome (...) et il faut absolument rétablir l'ordre", a-t-il insisté.

Selon le ministère de l'Intérieur, 441 policiers et gendarmes ont été blessés jeudi lors des mobilisations contre la réforme des retraites. Samedi, une manifestation interdite contre des bassines à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres a aussi tourné à l'affrontement entre gendarmes et militants.

Pour M. Zemmour, le principal responsable de ce "climat" politique est l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, "imam caché" de l'union de gauche Nupes, et "maestro de tout cela".

"Jean-Luc Mélenchon dirige tout le monde" et "oriente le pays", a-t-il martelé, dénonçant "que ce soit à l'Assemblée nationale, que ce soit dans la rue, que ce soit dans les esprits, dans les médias, à la télévision" une "NUPES-isation des esprits".

Cette critique s'étend pour M. Zemmour au Rassemblement national, qui "est fasciné par la NUPES" et "se soumet idéologiquement". Et "au sein de LR, même, vous avez de nombreux élus, (le député Aurélien) Pradié en tête, qui se prennent pour des Che Guevara de bars-cafés", a-t-il encore ironisé.

Interrogé sur l'attitude qu'Emmanuel Macron devrait adopter face à la contestation de la réforme des retraites, M. Zemmour a jugé que le président n'avait "pas d'autre solution que de tenir". Lui-même, en pareille situation, "ne céderai(t) pas".

S'il "renonce à sa réforme, il est ridicule" et "il peut aller finir son mandat tranquillement à Rambouillet", a-t-il-renchéri.

"S'il fait de nouvelles élections, s'il dissout, il reviendra avec une majorité moins forte", a-t-il fait valoir.


La France condamne l'intention russe de déployer des armes nucléaires au Bélarus

Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
Le président russe Vladimir Poutine rencontre son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko (Photo, AFP).
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  • Vladimir Poutine a affirmé samedi que Moscou allait déployer des armes nucléaires «tactiques» au Bélarus
  • Dirigé depuis 1994 par Alexandre Loukachenko, le Bélarus est frontalier de l'Ukraine, de la Pologne et de la Lituanie

PARIS: La France a condamné dimanche l'intention du président russe Vladimir Poutine de déployer des armes nucléaires "tactiques" sur le territoire de son allié bélarusse, appelant Moscou à faire preuve de "responsabilité" et à revenir sur sa décision, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Après la violation du traité FNI (traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire, ndlr) par la Russie, qui a mené à sa disparition, et l'annonce de la suspension par la Russie de sa participation au traité New Start en février dernier, cet accord représente un élément supplémentaire d’érosion de l’architecture internationale de la maîtrise des armements et de la stabilité stratégique en Europe", souligne la porte-parole du Quai d'Orsay.