Kamala Harris, vice-présidente élue des US, inspire espoir et rêves dans son pays ancestral, l'Inde

  Partout en Inde, les gens se disent fiers de Kamala Harris. (AFP)
Partout en Inde, les gens se disent fiers de Kamala Harris. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Kamala Harris, vice-présidente élue des US, inspire espoir et rêves dans son pays ancestral, l'Inde

  • Kamala Harris est née aux États-Unis d'une mère indienne et d'un père jamaïcain, tous deux ayant émigré aux États-Unis pour poursuivre leurs études
  • En dépit du décès de sa mère d'un cancer en 2009, Mme Harris a pourtant maintenu le contact et les relations solides avec l'Inde et avec les membres de sa famille

NEW DELHI - La vice-présidente élue des États-Unis, Kamala Harris, écrit l'histoire. Elle est la première femme, et la première femme noire américaine et asiatique américaine, à être élue à la deuxième plus importante fonction des États-Unis.

Mercredi, les femmes de son village ancestral ainsi que les femmes de toute l'Inde ont raconté comment cette politicienne de 56 ans les avait « inspirées ».

Ainsi, des dessins colorés de rangoli ont été réalisés par certaines d'entre elles devant leur maison, tandis que d'autres ont distribué des confiseries aux habitants du village de Thulasenthirapuram, dans l'État du Tamil Nadu, dans le Sud de l'Inde, pour célébrer la victoire d' « une femme de leur pays ».

Meethavi Gopalan, une enseignante de la ville voisine de Mannargudi, raconte à Arab News que « Kamala Harris appartient à ce village (Thulasenthirapuram), et c'est ici que ses ancêtres ont vécu. Nous sommes inspirés par son succès. C'est un grand moment pour tous les habitants de la région et pour nous en tant que femmes ».

Le village somnolent de Thulasenthirapuram, dans le district de Nagapattinam, a retrouvé la vie dimanche lorsque les chaînes d’informations américaines ont annoncé la victoire de Joe Biden et de Kamala Harris aux élections américaines.

Peu de temps après, les femmes des régions voisines se sont dirigées vers le temple du village pour prendre part aux festivités. C’est la conseillère locale Arulamozli Sudhakar qui a lancé et organisé cette initiative. « Nous sommes très fiers d'elle, puisqu'elle est la première femme à occuper le poste de vice-présidente des États-Unis », confie-t-elle à Arab News.

Sudhakar est une jeune femme de 35 ans qui a abandonné l'école secondaire. Elle affirme que la victoire de Harris la motive à poursuivre des études plus avancées. « Après la victoire de Kamala, je suis désormais courageuse. Non seulement je vais poursuivre mes études, mais j'envisage également de me présenter aux élections régionales et nationales ».

Et d'ajouter que de nombreuses femmes du village qui avaient abandonné leur emploi pour se consacrer à leurs occupations domestiques « désiraient elles aussi poursuivre leurs propres intérêts et devenir des membres productifs de la société. Harris nous a permis de comprendre que rien n'est impossible aux filles ou aux femmes ».

Kamala Harris est née aux États-Unis d'une mère indienne et d'un père jamaïcain, tous deux ayant émigré aux États-Unis pour poursuivre leurs études.

En dépit du décès de sa mère d'un cancer en 2009, Mme Harris a pourtant maintenu le contact et les relations solides avec l'Inde et avec les membres de sa famille.

Elle n'avait que cinq ans quand elle a visité Thulasenthirapuram pour la dernière fois. Dans son autobiographie, « The Truths We Hold : An American Journey » (Les vérités que nous tenons : Un voyage américain), elle évoque une promenade sur les plages de Chennai avec son grand-père.

Comme sénatrice, Mme Harris s'est fait l'avocate des droits des femmes, des droits de l'homme et des minorités - un engagement salué par de nombreuses femmes œuvrant auprès de groupes de défense des droits en Inde, qui ont exprimé un « soulagement à la suite de l'élection de Mme Harris ».

Jameela Nishat, une militante des droits des femmes de la ville d'Hyderabad, dans le Sud de l'Inde, confie à Arab News : « J'ai suivi de très près les élections américaines et avec beaucoup d'espoir cette fois-ci. Dès que j'ai appris que le parti de Harris avait remporté le scrutin, j'ai été soulagée et ravie ».

« L'atmosphère en Inde est devenue étouffante en raison du comportement du gouvernement à l'égard des minorités et des militants des droits civiques ; nous ne pouvons plus respirer. Harris représente une lueur d'espoir, c'est une personne qui peut nous écouter ».

L'oncle maternel de Harris, Balachandran Gopalan, installé à Delhi, estime que les droits de l'homme et des femmes recevront désormais « l'attention qu'ils méritent ».

 « Inutile de comparer le pouvoir démocrate avec celui (du président Donald) Trump; le nouveau gouvernement sera plus avantageux à tous égards, et non seulement en matière de droits de l'homme », a-t-il déclaré à Arab News.

« Je pense que l’approche de la nouvelle administration à la situation en Inde serait différente de celle de l’administration de Trump ».

Biden et Harris ont tous deux dénoncé les pratiques du parti Bharatiya Janata (BJP), au pouvoir, à l'égard de la minorité musulmane de l'Inde, ainsi que la marginalisation politique des Cachemiris à la suite de l'abrogation par New Delhi du statut d'autonomie particulière du Jammu-et-Cachemire l'année dernière.

Zikra Mojibi, chercheuse et activiste basée à Delhi, a critiqué la Loi sur la citoyenneté (CAA), une législation qui accorde la citoyenneté aux hindous, sikhs, parsis, jaïns, chrétiens et bouddhistes provenant des pays voisins comme le Bangladesh, le Pakistan et l'Afghanistan, tout en excluant les musulmans.

« Harris représente une nouvelle lueur d'espoir pour les minorités. Elle a toujours été respectée. Maintenant qu'elle est en position de pouvoir, nous espérons que la voix des minorités sera mieux écoutée », affirme Mme Mojibi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.