Cinq ans après le 13 Novembre, série d'hommages sur fond de menace terroriste maximale

Anne Hidalgo, maire de Paris (à gauche), Jean Castex, Premier ministre français (à droite), Valérie Pecresse, présidente de la région Ile-de-France (à gauche) et Gerald Darmanin, ministre français de l'Intérieur (à droite), regardent les photos du photographe italien Nicola Lo Calzo exposées dans le cadre d'une exposition photographique en plein air au parc May-Picqueray, près du Bataclan. (AFP).
Anne Hidalgo, maire de Paris (à gauche), Jean Castex, Premier ministre français (à droite), Valérie Pecresse, présidente de la région Ile-de-France (à gauche) et Gerald Darmanin, ministre français de l'Intérieur (à droite), regardent les photos du photographe italien Nicola Lo Calzo exposées dans le cadre d'une exposition photographique en plein air au parc May-Picqueray, près du Bataclan. (AFP).
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Cinq ans après le 13 Novembre, série d'hommages sur fond de menace terroriste maximale

  • De l'assassinat de Samuel Paty le 16 octobre à l'attaque dans la basilique de Nice, la succession d'attaques rappelle que que la vague jihadiste n'est pas totalement terminée
  • "La guerre sur notre sol n'est donc pas achevée, mais beaucoup de batailles ont été gagnées depuis 2015", a estimé l'ancien chef de l'Etat François Hollande

PARIS: Cinq ans après, les autorités rendent hommage vendredi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, les plus meurtriers commis sur le sol français, en pleine recrudescence de la menace terroriste dans le pays. 

De l'assassinat de Samuel Paty le 16 octobre à l'attaque dans la basilique de Nice, la succession d'attaques au cours des dernières semaines a rappelé que la vague jihadiste qui a frappé la France il y a cinq ans n'était pas totalement terminée même si elle a changé de forme.

Ce retour en force de la menace, récemment relevée à son niveau d'alerte maximale, donnait vendredi une dimension particulière aux traditionnelles commémorations des attentats du 13 novembre 2015, dont le procès devrait débuter vraisemblablement en septembre 2021 et durer six mois.

Accompagné notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo, le Premier ministre Jean Castex s'est rendu dans la matinée au Bataclan, devant le Stade de France et sur des terrasses de café à Paris où des commandos téléguidés par le groupe Etat islamique (EI) ont tué 130 personnes il y a cinq ans, semant l'effroi dans le pays. 

Autour de la salle de spectacle, encadrée par un important dispositif policier, les noms des victimes ont résonné dans les rues vidées par le confinement, où seuls quelques badauds étaient venus se recueillir.

"C'est ma manière de dire qu'on ne les oublie pas, toutes ces personnes qui sont parties et toutes celles qui ont des séquelles psychologiques, ou qui sont handicapées à vie", souffle Martine Laupin, 72 ans, une habitante du quartier très émue. 

Des responsables de partis rendront eux aussi leur propre hommage aux victimes tandis que la Tour Eiffel s'éteindra à partir de 20H et scintillera chaque heure en mémoire de cette attaque qui a provoqué une onde de choc mondiale.

"La guerre n'est pas achevée"

Aujourd'hui, les autorités craignent moins la résurgence de vastes attaques coordonnées que le passage à l'acte soudain d'individus radicalisés, encouragés par des groupes terroristes décimés mais encore actifs. 

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David Fritz Goeppinger, l'une des victimes de l'attaque du Bataclan en novembre 2015, pose à Paris. 
(Thomas SAMSON / AFP)

"Ils nous frappent encore, mais avec des individus fanatisés qui utilisent des couteaux pour susciter l'effroi. La guerre sur notre sol n'est donc pas achevée, mais beaucoup de batailles ont été gagnées depuis 2015", a estimé l'ancien chef de l'Etat François Hollande dans le Parisien de vendredi.

Pour beaucoup, les récentes attaques à Conflans-Sainte-Honorine, devant les anciens locaux de Charlie Hebdo et Nice ont ravivé le douloureux souvenir du 13-Novembre.

"Ce qui était attaqué c'était le sport, la réjouissance ensemble, la musique au Bataclan, et récemment, ce qui est attaqué c'est un autre symbole de la République : l'école, ce qui est attaqué c'est un autre symbole de notre liberté d'être ensemble, la liberté religieuse, avec l'attaque de Nice", a déclaré vendredi sur BFMTV le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves le Drian, qui était en charge de la Défense en 2015.

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Le Premier ministre français Jean Castex (à gauche) et le maire de Paris Anne Hidalgo déposent une gerbe devant le Bataclan le 13 novembre 2020 à Paris.
(Christophe ARCHAMBAULT / AFP)

"Tout cela, ce sont nos valeurs que nous devons protéger et ce qui exige de notre part une très grande fermeté à l'égard du terrorisme", a-t-il ajouté. 

Mis sous pression par ces nouvelles attaques, l'exécutif a récemment lancé une offensive contre l'islamisme politique et promet d'agir avec plus de fermeté contre les étrangers radicalisés.

Selon le ministre de l'Intérieur, 48 d'entre eux ont été expulsés depuis juillet sur les 231 dans le collimateur des autorités.

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Le 13 novembre 2015: C'est dans la panique que de nombreuses personnes sont évacuées rue Oberkampf près de la salle de concert Bataclan dans le centre de Paris, suite à une série d'attaques coordonnées par des hommes armés et des kamikazes à l'intérieur et à l'extérieur de Paris. 
(Miguel MEDINA / AFP)

"Il y a encore plus d'une centaine d'étrangers en situation irrégulière que nous soupçonnons de radicalisation" sur le territoire national, a déclaré vendredi sur franceinfo Gérald Darmanin, qui doit dévoiler en décembre un projet de loi controversé contre le séparatisme islamiste.

Pressé à droite et à l'extrême-droite de prendre des lois d'exception, le gouvernement tente également d'apporter des garanties sur la prise en charge des radicalisés actuellement en détention ou ceux qui seront bientôt libérés.

"Il n'y a pas un terroriste (...) condamné qui sortira sans une double surveillance. Surveillance judiciaire: juge d'application des peines antiterroriste ; surveillance policière. Pas un d'entre eux", a clamé le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti vendredi sur LCI.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.