Après une première phase d'interrogatoires des accusés, pendant près d'un mois, l'audience devait normalement reprendre ce mardi avec de nouvelles auditions d'enquêteurs
Les audiences prévues cette semaine reprendront donc la semaine prochaine
«En l'espace de quelques secondes, il a perdu sa mère, son beau-père et sa marraine», la «meilleure» amie de sa mère
«La mort de Victor a saccagé nos vies. Du jour au lendemain, la vie disparaît», poursuit-elle, en lisant à toute vitesse le qu'elle a écrit, son fils aîné silencieux à côté d'elle.
«Soutenir que le Bataclan n'aurait subi qu'un préjudice indirect est une aberration. Il n'y a pas eu le procès Charlie Hebdo sans (le journal) Charlie Hebdo. Il ne peut pas y avoir le procès du 13-Novembre sans le Bataclan»
La cour d'assises spéciale va délibérer «au calme» sur ces questions, a annoncé le président Jean-Louis Périès, sans préciser toutefois quand la décision serait rendue
Quelque 2200 personnes se sont constituées parties civiles à ce procès, qui juge, depuis le 8 septembre et pour environ neuf mois, vingt accusés
«Il faut que les victimes indirectes soient prises en compte», implore Pierre, retraité de la gendarmerie, qui demande comme ses ex-collègues que son nom ne soit pas divulgué
Le stade accueillait ce soir-là un match amical entre la France et l'Allemagne et des gendarmes étaient là pour en assurer la sécurité
Trois explosions ont retenti aux abords du stade. Entre-temps, les fusillades commencent sur les terrasses parisiennes et à la salle de concert du Bataclan
Après la vidéo, l'enquêteur a montré les conséquences de la fusillade en une photo: une dizaine de corps recouverts de draps colorés au pied des tables. Dans la salle d'audience, des sanglots éclatent
Sur l'écran apparaît alors un schéma de la position des 13 corps, identifiés des lettres A à M. Six autres clients sont décédées dans un poste médical improvisé dans un bar voisin, deux autres à l'hôpital
Sur la vidéo, les chaussures orange d'Abdelhamid Abaaoud sont bien visibles. Elles avaient été décrites par des témoins des attaques des terrasses parisiennes
Resté un instant coincé, Abdelhamid Abaaoud tente de se dégager, puis échange tout sourire quelques mots avec un autre voyageur, semblant plaisanter de sa situation