Nouvelle journée de violences meurtrières en Iran

Ces nouvelles attaques se sont produites alors que la République islamique est secouée par une vague de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de l'Iran. (AFP).
Ces nouvelles attaques se sont produites alors que la République islamique est secouée par une vague de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de l'Iran. (AFP).
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

Nouvelle journée de violences meurtrières en Iran

  • Sans qu'un lien puisse être établi avec le mouvement de contestation actuel, deux attaques à l'arme automatique menées par des inconnus à moto, ont fait dix morts mercredi
  • Les autorités qualifient les manifestations d'«émeutes» et accusent les «ennemis» de l'Iran de chercher à déstabiliser leur pays

PARIS: Des centaines de personnes en deuil ont manifesté jeudi dans des villes kurdes d'Iran, des protestations toujours marquées par des violences meurtrières deux mois après la mort de Mahsa Amini.

Ces manifestations ont coïncidé cette semaine avec les commémorations du "Novembre sanglant" de 2019, lorsque plus de 300 manifestants, selon Amnesty, ont été tués en quelques jours dans la répression d'une contestation en Iran provoquée par la hausse des prix du carburant.

Les autorités semblent avoir du mal à contenir la vague de protestations déclenchée le 16 septembre par la mort en détention de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans arrêtée par la police des moeurs pour avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique.

Jeudi, les forces de sécurité ont tué un manifestant à Boukan et deux autres à Sanandaj où des habitants ont, comme le veut la tradition, marqué le 40e jour du décès de quatre des leurs, tués dans la répression, selon l'ONG de défense des Kurdes d'Iran Hengaw, basée en Norvège.

"Mort au dictateur", ont crié les manifestants à Sanandaj, selon une vidéo mise en ligne, en allusion au guide suprême Ali Khamenei. Ils ont afflué dans les rues où ont résonné des tirs et des feux ont été allumés, selon une vidéo publiée par Hengaw.

Dans cette même ville, un colonel de police a été poignardé à mort jeudi et un autre, blessé à l'arme blanche la veille, a succombé, selon l'agence officielle Irna. Et à Machhad (nord-est), deux paramilitaires ont été poignardés à mort alors qu’ils tentaient d’intervenir contre des "émeutiers menaçant des commerçants pour les obliger à fermer leurs portes", d'après l'agence.

« Plus violent » 

A Boukan, des "émeutiers" ont détruit et incendié des biens publics et mis le feu au siège de la municipalité, avant l'arrivée de la police, a affirmé Irna.

D'après Hengaw, des grèves ont été observées dans quatre villes de l'ouest de l'Iran où les forces de sécurité ont, selon Hengaw, tué dix manifestants mercredi. Parmi ces villes, Saghez, la ville natale de Mahsa Amini au Kurdistan.

Il est à craindre que le régime ne devienne "plus violent après avoir été incapable de réprimer le peuple pendant deux mois", analyse Saeid Golkar, enseignant à l'université américaine du Tennessee à Chattanooga.

Le régime iranien, a-t-il expliqué, pourrait décider d'écraser le mouvement de la même manière qu'il l'avait fait en novembre 2019.

Au moins 342 personnes ont été tuées dans la répression du mouvement de contestation déclenché le 16 septembre dernier, selon un bilan établi mercredi par Iran Human Rights (IHR), une ONG basée à Oslo.

Sans qu'un lien puisse être établi avec le mouvement de contestation actuel, deux attaques à l'arme automatique menées par des inconnus à moto, ont fait dix morts mercredi.

A Izeh (sud-ouest), sept personnes, dont une femme et deux enfants, ont été tuées par des "terroristes" qui ont tiré sur manifestants et policiers, selon des responsables. Mais un proche de l'un des enfants tués a accusé les forces de sécurité d'avoir mené l'attaque d'Izeh, d'après Radio Farda, une radio en persan financée par les Etats-Unis et basée à Prague.

Quatre heures plus tard, à Ispahan (centre), la troisième ville d'Iran, deux inconnus à moto ont tué un officier de police et deux paramilitaires, selon les médias iraniens.

« Enorme conspiration » 

Les autorités qualifient les manifestations d'"émeutes" et accusent les "ennemis" de l'Iran de chercher à déstabiliser leur pays.

Depuis dimanche, la justice iranienne a condamné à mort cinq personnes liées aux "émeutes". Amnesty International a dénoncé "l'usage effrayant de la peine de mort afin de réprimer le soulèvement populaire avec une brutalité accrue".

Jeudi, le ministre des Affaires étrangères Hossein Amir-Abollahian a accusé Israël et des services de renseignement occidentaux de "planifier" une guerre civile en Iran.

Et le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, a accusé "les Etats-Unis, l'Angleterre, l'Allemagne, la France, Israël, l'Arabie saoudite et leurs alliés" d'une "énorme conspiration contre la nation iranienne et certaines personnes à l'intérieur du pays sont devenues des marionnettes de l'ennemi".


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.