Le Sommet de Riyad joue un rôle clé dans la reprise

L’envoyé de Pékin a déclaré que l’ordre du jour du sommet correspondait aux opportunités et aux défis auxquels tous les pays étaient confrontés. (Shutterstock)
L’envoyé de Pékin a déclaré que l’ordre du jour du sommet correspondait aux opportunités et aux défis auxquels tous les pays étaient confrontés. (Shutterstock)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Le Sommet de Riyad joue un rôle clé dans la reprise

  • Entre la Chine et le Royaume, il y a un consensus large et approfondi sur les principaux thèmes de ce sommet
  • En cette époque de mondialisation, les pays doivent s’unir et partager un destin commun, tandis que les problèmes de sécurité créent constamment de nouveaux défis

RIYAD: L’ambassadeur de Chine en Arabie saoudite, Chen Weiqing, a souligné l’importance pour l’Arabie saoudite d’accueillir le G20 pour la première fois: « Les États arabes forment une partie importante de la communauté internationale, et le Royaume a une grande influence internationale et régionale en étant le seul membre arabe du G20. »

Chen Weiqing a déclaré que la Chine appréciait le rôle important que joue le Royaume dans les affaires internationales et la gouvernance mondiale en assurant la présidence du G20, ainsi que le travail qu’il a accompli pour coordonner la lutte internationale contre la Covid-19 et stabiliser l’économie mondiale.

« Nous sommes disposés à renforcer la coopération entre la Chine et le Royaume et à travailler avec les États arabes pour intensifier le dialogue, renforcer la synergie stratégique, mener une coopération trilatérale et multilatérale pour bâtir la relation sino-arabe sur l’objectif d’un avenir commun et parvenir à un développement mutuel », a déclaré Chen Weiqing à Arab News

Il a indiqué qu’en cette époque de mondialisation, les pays doivent s’unir et partager un destin commun, tandis que les problèmes de sécurité traditionnels et non traditionnels créent constamment de nouveaux défis.

« La pandémie de Covid-19 a posé des défis sans précédent au monde, nous faisant prendre conscience que la gouvernance mondiale, en particulier les problèmes et les faiblesses de la santé publique, nécessite des efforts concertés de la communauté internationale. »

Chen Weiqing a souligné l’importance de l’économie pour répondre à la crise mondiale et de gouvernance économique. « Les membres du G20 rassemblent les principales économies développées et émergentes, représentant environ les deux tiers de la population humaine, 86% du produit intérieur brut et 80% du commerce mondiaux. Quant à la gouvernance publique, le G20 devrait refléter la capacité de coordination internationale. »

« Dans les circonstances actuelles, le Sommet du G20 à Riyad, qui revêt une importance particulière, assume la mission importante de sortir le monde du brouillard de la pandémie à court terme et de parvenir à un développement inclusif, équilibré et durable pour l’économie et la société. »

Chen Weiqing a salué les efforts du Royaume pour diriger le G20 cette année, en particulier pendant la pandémie mondiale. « Depuis le début de cette année, le G20 a tenu plus de 100 réunions ministérielles et de groupes de travail, mené des discussions approfondies entre les pays membres sur des questions telles que la protection de la vie et de la santé et le rétablissement de la croissance économique, et pris rapidement des mesures sans précédent. »

« Nous apprécions l’attitude hautement responsable du Royaume ainsi que son organisation professionnelle et efficace et son travail de coordination en tant que présidence du G20 », a-t-il ajouté.

Chen Weiqing s’attend à ce que le sommet du G20 à Riyad débouche sur une série de résultats qui combineront les efforts internationaux pour lutter contre la Covid-19 avec la promotion de la reprise économique mondiale.

Il a déclaré que le sommet « enverra un signal de solidarité et de coopération au monde, réitérera notre engagement solennel à soutenir le multilatéralisme et la mondialisation économique, prônera notre esprit de consultation approfondie, de contribution conjointe et d’avantages partagés. Le sommet nous fera également travailler ensemble pour faire progresser la gouvernance mondiale post-pandémie et construire conjointement une communauté avec un avenir commun pour l’humanité, réaliser le développement et la prospérité communs et faire profiter à tous des opportunités du XXIe siècle. »

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L’ambassadeur de Chine en Arabie saoudite, Chen Weiqing 

Le diplomate chinois a déclaré que les ordres du jour du sommet étaient conformes à la tendance actuelle du développement mondial et aux opportunités et défis auxquels tous les pays sont confrontés. « Ils montrent également une voie claire pour renforcer la démocratie dans les relations internationales et la gouvernance mondiale. »

L’autonomisation des personnes, la sauvegarde de la planète et la création de nouvelles frontières, qui font partie de l’ordre du jour, sont très importantes, a-t-il ajouté.

Les femmes et les jeunes sont des éléments importants de l’économie et de la société, et l’Arabie saoudite est un pays dans lequel les jeunes constituent la majorité de la population. Le gardien des Deux Saintes Mosquées, le roi Salmane, a déclaré: « Les femmes représentent la moitié de la société. » Ses paroles sont en accord avec la Déclaration de Beijing de la quatrième Conférence mondiale sur les femmes il y a vingt-cinq ans.

Sur le thème de la sauvegarde de la planète, l’ambassadeur a indiqué que tous les pays devenaient de plus en plus une communauté avec un avenir commun. « Nous espérons travailler avec toutes les parties pour construire un monde ouvert, inclusif, propre et beau, qui jouit d’une paix durable, d’une sécurité universelle et d’une prospérité commune. »

L’envoyé de Pékin a aussi déclaré que le Royaume avait façonné de nouvelles frontières en accueillant la Conférence sur l’initiative pour l’investissement futur et le Sommet mondial sur l’intelligence artificielle. « L’Arabie saoudite s’est engagée dans le développement durable grâce à l’innovation et à la diversification, reflétant la nature stratégique et tournée vers l’avenir de la Vision 2030 saoudienne. »

« Entre la Chine et le Royaume, il y a un consensus large et approfondi sur les principaux thèmes de ce sommet. Les agendas indiquent la direction de la réalisation d’un développement économique et social durable et apportent des solutions aux difficultés communes auxquelles est confrontée la société humaine », a-t-il insisté.

Alors que l’économie mondiale commence à se redresser, elle le fait de manière inégale, selon Chen Weiqing. Il avertit que le monde est témoin d’un unilatéralisme croissant, d’un protectionnisme, d’une incertitude énorme et de risques de récession croissants. Pour faire face à ces défis, les membres du G20 doivent travailler ensemble pour diriger la reprise de l’économie mondiale.

« Premièrement, nous devons approfondir notre coopération pour maintenir la stabilité et la liberté des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales. Nous devons également aider les pays en développement et les pays les moins avancés à construire une communauté mondiale de la santé pour tous. »

Le taux de croissance du PIB chinois en 2019 était de 6,11%, une baisse de 0,64% par rapport à 2018.

« Deuxièmement, nous devons rester fermes pour sauvegarder le système commercial multilatéral, soutenir le multilatéralisme et nous opposer au protectionnisme et à l’unilatéralisme, en respectant ainsi les valeurs fondamentales et les principes fondamentaux de l’OMC. »

« Troisièmement, nous devons aboutir au consensus de toutes les parties pour promouvoir la libéralisation et la facilitation du commerce et des investissements, en donnant une nouvelle impulsion à la croissance économique mondiale », a-t-il indiqué.

Le diplomate a déclaré que la pandémie avait frappé le marché du travail, en particulier pour les jeunes, les femmes et les handicapés. Dans le même temps, de nouvelles industries et formes d’entreprise soutenues par l’économie numérique, l’IA et le télétravail se développent rapidement, créant de nouvelles industries et de nouveaux emplois.

« Nous appelons toutes les parties à intensifier le dialogue et la consultation pour garder des chaînes industrielles et d’approvisionnement mondiales stables, et à faire des efforts conjoints pour créer de nouvelles formes d’entreprise et de nouveaux emplois, dans le but de stabiliser le marché mondial du travail. »

Chen Weiqing précise que la Chine et l’Arabie saoudite sont de bons partenaires dans la construction d’un nouveau type de relations internationales, d’une économie mondiale ouverte et d’un environnement de développement pacifique entre les régions. « Nos deux pays avons maintenu une coordination et une coopération solides à long terme sur les grandes affaires régionales et internationales », a-t-il déclaré.

« Les deux pays travaillent ensemble pour lutter contre la Covid-19, ce qui a renforcé les relations bilatérales dans le cadre d’un lien commun. La coopération bilatérale n’a pas été interrompue en raison de la pandémie, mais elle s’est étendue à de nouveaux domaines tels que les soins de santé et les études géologiques, sur la base d’une coopération dans des domaines traditionnels tels que l’énergie. »

Il affirme que la Chine apprécie le rôle important du G20 et sa contribution à la construction d’un consensus international, à la solidarité contre la Covid-19 et à la promotion de la reprise économique mondiale sous la coordination de la présidence saoudienne du G20.

« Nous sommes impatients de travailler avec les membres du G20 pour jouer un rôle de premier plan dans la gouvernance mondiale, soutenir la mondialisation économique et le système multilatéral international, aider les organisations internationales, telles que l’ONU et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à jouer un rôle majeur, améliorer les outils politiques, renforcer la surveillance des risques pandémiques et économiques et renforcer notre capacité à répondre aux crises. »

Chen Weiqing déclare que le sommet de cette année est un événement historique qui « montre à la communauté internationale l’image d’un Royaume confiant, inclusif, ouvert et prospère ».

Il ajoute: « Nous pensons que, sous la direction du roi Salmane et du prince héritier Mohammed ben Salmane, le Royaume continuera de progresser à mesure que les résultats du sommet sont mis en œuvre et la Vision 2030 saoudienne promue. »

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Les liens commerciaux saoudo-américains se renforcent à travers des partenariats approfondis

Le public observe l’arrivée du président américain Donald Trump et du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur grand écran, lors du forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences du roi Abdelaziz, à Riyad, le 13 mai 2025. Ce sommet d’une journée a mis en lumière l’attractivité croissante du Royaume pour les industries américaines, ainsi que le potentiel de consolidation des liens économiques dans le cadre de la Vision 2030. (AFP)
Le public observe l’arrivée du président américain Donald Trump et du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur grand écran, lors du forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences du roi Abdelaziz, à Riyad, le 13 mai 2025. Ce sommet d’une journée a mis en lumière l’attractivité croissante du Royaume pour les industries américaines, ainsi que le potentiel de consolidation des liens économiques dans le cadre de la Vision 2030. (AFP)
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  • Investissement prévu de plus d'un milliard de dollars par I Squared Capital, avec le soutien du PIF saoudien et d'autres acteurs
  • Les plus grandes opportunités d'investissement se trouvent dans le transport et la logistique

RIYAD: Les investissements mutuels entre l'Arabie saoudite et les États-Unis se développent dans des secteurs clés, les chefs d'entreprise des deux pays envisageant des partenariats plus étroits et des possibilités de codéveloppement.

S'adressant à Arab News en marge du Forum d'investissement saoudo-américain, organisé lors de la visite d'État du président américain Donald Trump au Royaume mardi, Joseph Rank, vice-président et PDG de Lockheed Martin pour l'Arabie saoudite et l'Afrique, a déclaré que les partenariats renforcés ouvrent la voie à des investissements à double sens.

«C’est une occasion unique de renforcer notre partenariat et de développer nos activités. Il y aurait presque trop de choses à évoquer. Mais l’essentiel reste le renforcement de notre partenariat, qui ouvre la voie à des investissements bilatéraux», a déclaré M. Rank

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Joseph Rank, vice-président et PDG de Lockheed Martin pour l’Arabie saoudite et l’Afrique. (Photo AN)

M. Rank a souligné que le rôle de Lockheed Martin dans le Royaume évolue, passant d’une simple collaboration traditionnelle à une approche intégrée reposant sur la fabrication avancée et le partage de technologies.

«Autrefois, nous nous contentions d’assembler ici. Aujourd’hui, nous fabriquons localement. L’opportunité majeure réside dans la production, la coproduction, le codéveloppement et le transfert de technologie», a-t-il précisé.

«Cela signifie des emplois chez Lockheed Martin aux États-Unis, mais aussi des emplois pour l’industrie saoudienne ici même. C’est une formule gagnant-gagnant-gagnant.»

De son côté, Marc Winterhoff, PDG par intérim du constructeur de véhicules électriques Lucid Group Inc., a mis en avant l’importance stratégique de l’Arabie saoudite comme base industrielle, citant leur usine située dans la King Abdullah Economic City (KAEC), qui vise une capacité de production de 150 000 unités.

«Nos liens avec l’Arabie saoudite sont très étroits, tant sur le plan des investissements que de la production », a-t-il déclaré lors du Forum d’investissement américano-saoudien à Riyad mardi, ajoutant que 65% de la main-d’œuvre actuelle de l’usine est composée de citoyens saoudiens.

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Marc Winterhoff, PDG par intérim du fabricant de véhicules électriques Lucid Group Inc. lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

«Il y a beaucoup d'investissements dans cette usine pour construire des véhicules pour le marché local, mais aussi pour l'exportation.»

M. Winterhoff a indiqué que Lucid travaillait également avec des instituts de recherche saoudiens, notamment l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, pour développer conjointement des technologies de pointe telles que des modèles d'intelligence artificielle, la conduite autonome et la simulation d'accidents.

Sadek Wahba, président et associé gérant de I Squared Capital, a fait écho à ce sentiment, décrivant le forum comme un reflet de la coopération économique durable entre les États-Unis et l'Arabie saoudite et du rôle que l'infrastructure jouera dans le développement futur.

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Sadek Wahba, président et associé gérant de I Squared Capital, lors du forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

«Cet événement représente le meilleur de ce que l'on peut trouver en Arabie saoudite en matière de coopération entre les États-Unis et l'Arabie saoudite.»

«Une coopération qui existe déjà depuis des décennies et qui, je pense, continuera à s'épanouir au cours de la période à venir», a déclaré M. Wahba.

Il a ajouté que l'entreprise voyait des opportunités significatives dans le secteur des infrastructures en Arabie saoudite, en particulier dans les télécommunications, l'infrastructure numérique, le transport et la logistique.


Trump à Doha: des accords historiques de 1 200 milliards de dollars entre les États-Unis et le Qatar

L'émir qatari cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et le président américain Donald Trump ont supervisé la signature de plusieurs accords et mémorandums d'entente majeurs mercredi lors d'une visite d'État à Doha. (Agence de presse du Qatar)
L'émir qatari cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani et le président américain Donald Trump ont supervisé la signature de plusieurs accords et mémorandums d'entente majeurs mercredi lors d'une visite d'État à Doha. (Agence de presse du Qatar)
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  • Trump a exhorté le Qatar à user de son influence sur l'Iran pour persuader ses dirigeants de conclure un accord avec les États-Unis afin de freiner l'avancée rapide de son programme nucléaire
  • Au fil des ans, le Qatar a joué le rôle d'intermédiaire entre les États-Unis d’une part, et l'Iran et ses mandataires de l’autre

DOHA: Le président américain Donald Trump et l'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ont conclu, mercredi à Doha, des accords d'une valeur de 1 200 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro), selon la Maison Blanche, dont une commande massive de Qatar Airways pour l'achat d'avions Boeing.

Qatar Airways achètera jusqu'à 210 Boeing 777X et 787 pour 96 milliards de dollars, ce qui représente un coup d'éclat pour M. Trump et le constructeur aéronautique.

M. Trump a déclaré que le cheikh Tamim et lui avaient également discuté de l'Iran, de la guerre entre la Russie et l'Ukraine, du renforcement des liens dans les domaines de la défense, de l'investissement, de l'énergie, de l'éducation et de la cybersécurité. Ils ont également évoqué les préparatifs de la Coupe du monde de football de 2026 et des Jeux olympiques de 2028, qui seront organisés aux États-Unis.

Les deux dirigeants ont également assisté à la signature d'une déclaration conjointe de coopération entre les deux gouvernements, ainsi que de lettres d'offre et d'acceptation pour les drones MQ-9B et le système anti-drone FS-LIDS, a rapporté l'agence de presse du Qatar.
Le président Trump a remercié l'émir pour l'hospitalité chaleureuse du Qatar et a décrit le cheikh Tamim comme un ami de longue date et un partenaire de confiance. «Nous avons toujours entretenu une relation très spéciale», a-t-il déclaré à propos de l'émir.

Des ministres qataris de haut rang et des membres du cabinet américain, notamment les secrétaires d'État, de la défense, du trésor, du commerce et de l'énergie, ont également assisté aux discussions et à la cérémonie de signature.

Discussions avec l'Iran

M. Trump a également exhorté le Qatar à user de son influence sur l'Iran pour persuader les dirigeants de ce pays de conclure un accord avec les États-Unis afin de freiner l'avancée rapide de son programme nucléaire.

Au fil des ans, le Qatar a joué le rôle d'intermédiaire entre les États-Unis et l'Iran et ses mandataires, notamment lors des pourparlers avec le Hamas, soutenu par le Téhéran, alors que la guerre qui l'oppose à Israël depuis 19 mois se poursuit.

«J'espère que vous pourrez m'aider dans la situation de l'Iran», a déclaré M. Trump lors du dîner d'État. «La situation est périlleuse et nous voulons faire ce qu'il faut.»

M. Trump souhaite que l'Iran cesse de soutenir des groupes militants par procuration.

Un peu plus tôt, avant de quitter l'Arabie saoudite pour le Qatar, M. Trump a déclaré qu'il souhaitait parvenir à un accord avec l'Iran sur son programme nucléaire, mais que Téhéran devait mettre fin à son soutien aux milices mandataires dans l'ensemble du Moyen-Orient.
L'Iran «doit cesser de soutenir le terrorisme, mettre fin à ses guerres sanglantes par procuration et renoncer de manière permanente et vérifiable à chercher à se doter d'armes nucléaires», a déclaré M. Trump aux dirigeants des pays du Golfe lors d'un sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad. «Ils ne peuvent pas disposer d'armes nucléaires.»

La demande du président à l'Iran de cesser de soutenir le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen intervient alors que le réseau de mandataires de Téhéran fait face à de nombreux échecs.

Le Hezbollah est gravement affaibli après une guerre avec Israël au cours de laquelle nombre de ses dirigeants ont été tués, et il a perdu un allié clé avec la chute du dictateur syrien Bachar el-Assad, qui permettait à l'Iran d'envoyer des armes.

Un avenir sans terreur

M. Trump a déclaré que le moment était venu «pour un avenir libéré de l'emprise des terroristes du Hezbollah».

À Gaza, le Hamas a été militairement décimé par une offensive israélienne depuis octobre 2023.
Seuls les Houthis au Yémen sont sortis relativement indemnes d'une campagne de bombardements américaine qui s'est achevée la semaine dernière par un cessez-le-feu unilatéral des États-Unis.

Les États-Unis et l'Iran ont tenu quatre cycles de négociations nucléaires depuis le mois dernier.
L'Arabie saoudite soutient pleinement les négociations et espère des résultats positifs, a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane.

Auparavant, les dirigeants des États-Unis et de la Syrie se sont rencontrés face à face pour la première fois depuis 25 ans.

Ahmad al-Charaa, président par intérim de la République arabe syrienne, s'est envolé pour Riyad un jour après que Trump a déclaré qu'il lèverait les sanctions sur l'économie syrienne après des discussions avec le prince héritier et Premier ministre d'Arabie  saoudite Mohammed ben Salmane.

Le prince héritier s'est joint à MM. Trump et à Al-Charaa pour la réunion. Le président turc Recep Tayyip Erdogan y a participé par vidéoconférence.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a qualifié la rencontre d'«historique» et a déclaré que les deux dirigeants avaient discuté des «possibilités de partenariat syro-américain dans la lutte contre le terrorisme» et de l'importance du soutien à la reconstruction.

Dans les rues de Damas et d'autres villes, les Syriens se sont réjouis d'être libérés des sanctions américaines par des applaudissements, des danses et des coups de feu de célébration.

«Ces sanctions ont été imposées à Assad, mais [...] maintenant que la Syrie a été libérée, il y aura un impact positif sur l'industrie, cela stimulera l'économie et encouragera les gens à revenir», a déclaré Zain al-Jabali, 54 ans, propriétaire d'une fabrique de savon à Alep.

Le président américain Donald Trump, l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad al-Thani et le PDG de Boeing Kelly Ortberg au palais royal de Doha, mercredi. (AFP)

Grande victoire pour Trump et Boeing

L’accord conclu avec Qatar Airways pour l’acquisition d’avions Boeing 777X et 787, équipés de moteurs fournis par GE Aerospace, constitue une victoire pour M. Trump, en visite très médiatisée dans la région – même si les livraisons ne sont attendues que dans plusieurs années.

Cette vente représente également un soutien stratégique pour Boeing et son principal fournisseur de moteurs, à un moment où les versions de grande capacité de l’A350 d’Airbus, équipées de moteurs Rolls-Royce, rencontrent des problèmes de maintenance liés à leur utilisation dans les climats les plus chauds, notamment dans le Golfe.

Selon Boeing, l’accord porte sur 160 commandes fermes – dont 130 pour le 787 et 30 pour le 777X – assorties d’options pour 50 appareils supplémentaires. À la suite de cette annonce, l’action de Boeing a progressé de 0,6% à New York, tandis que celle de GE Aerospace a gagné 0,7%.

Pour les 787, le Qatar a opté pour les moteurs GEnx de GE Aerospace plutôt que pour le Trent 1000 de Rolls-Royce, selon l'administration. Le GE9X de GE Aerospace est la seule option de moteur pour le 777X. L'accord portant sur 400 moteurs GE est le plus important jamais conclu par GE Aerospace, a déclaré le PDG de la société, Larry Culp, dans un communiqué, un point repris par Qatar Airways, qui a déclaré à Reuters en mars qu'il travaillait sur une commande importante de gros porteurs.

M. Trump et l'émir du Qatar, le cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ont participé à la cérémonie de signature en compagnie du PDG de Boeing, Kelly Ortberg, et du PDG de Qatar Airways, Badr Mohammed al-Meer. M. Trump a déclaré que M. Ortberg lui avait dit qu'il s'agissait de la plus grosse commande d'avions à réaction de l'histoire de Boeing.

Le 777X est encore en cours de développement et devrait commencer à être livré en 2026, avec six ans de retard sur le calendrier. Qatar Airways a déjà commandé 94 777X. Son concurrent, Emirates, a commandé 205 777X. Les deux compagnies aériennes ont été parmi les premiers clients lorsque Boeing a lancé le programme en 2013.

Le carnet de commandes de Boeing comprenait 521 commandes de 777X et 828 commandes de 787 au 30 avril, selon la compagnie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite en route pour le Top 5 des destinations touristiques mondiales d’ici à 2040, selon les leaders du tourisme

L'accent mis sur la diversification de l'offre touristique, la réduction de la saisonnalité et le développement de la main-d'œuvre favorise l'alignement stratégique à long terme entre les secteurs public et privé, ont expliqué les experts aux participants. (Photo AN)
L'accent mis sur la diversification de l'offre touristique, la réduction de la saisonnalité et le développement de la main-d'œuvre favorise l'alignement stratégique à long terme entre les secteurs public et privé, ont expliqué les experts aux participants. (Photo AN)
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  • L'Arabie saoudite poursuit sa transformation rapide en une plaque tournante du tourisme mondial
  • Les dirigeants du secteur présents au Sommet de l'hôtellerie du futur (FHS25) à Riyad prévoient que le Royaume deviendra l'une des cinq premières destinations touristiques au monde d'ici à 2040

RIYAD : Alors que l'Arabie saoudite poursuit sa transformation rapide en une plaque tournante du tourisme mondial, les dirigeants du secteur présents au Sommet de l'hôtellerie du futur (FHS25) à Riyad prévoient que le Royaume deviendra l'une des cinq premières destinations touristiques au monde d'ici à 2040.

Les experts ont expliqué aux participants que la diversification des offres touristiques, la réduction de la saisonnalité et le développement de la main-d'œuvre sont des priorités qui favorisent l'alignement stratégique à long terme entre les secteurs public et privé.

L'Arabie saoudite cherche à stimuler ses secteurs du tourisme et de l'hôtellerie dans le cadre de l'initiative de diversification économique Vision 2030, avec un plan visant à créer 362 000 nouvelles chambres d'hôtel d'ici à la fin de la décennie pour répondre à la demande croissante.  

Ayant déjà dépassé son objectif initial de 100 millions de visiteurs, le Royaume vise désormais 150 millions par an d'ici à 2030, renforçant ainsi son ambition de devenir une destination mondiale de premier plan et consolidant le tourisme comme un pilier essentiel de la croissance économique à long terme.

S'exprimant lors d'une table ronde sur les perspectives de l'hôtellerie pour 2025-2040, Ibrahim al-Turki, président de Growth Partner, s'est penché sur la trajectoire du secteur depuis les premiers jours de planification de Vision 2030.

"Pour être honnête, je n'imaginais pas que nous serions ici aujourd'hui. De ce point de vue, je pense que l'Arabie saoudite sera l'une des cinq premières destinations en 2040," s’est-il félicité. 

M. al-Turki a souligné que pour maintenir l'élan, le Royaume doit continuer à développer des raisons valables pour que les visiteurs du monde entier choisissent l'Arabie saoudite - et pas seulement davantage de chambres d'hôtel.

« Des chambres, il y en a partout. Ce qu’il faut, c’est donner aux gens une raison de venir. En 2040, la vraie question sera : pourquoi choisir cette destination ? » a-t-il déclaré.

M. al-Turki a également souligné les progrès récents dans la résolution des problèmes de saisonnalité de longue date, citant des initiatives telles que la Saison de Riyad, la Saison de Djeddah, et de nouvelles organisations de gestion des destinations comme AlUla et la Mer Rouge.

"À La Mecque et à Médine, 70% des visiteurs venaient pendant le ramadan. Cette année, seuls 20% sont venus pendant le ramadan, le reste étant réparti sur l'ensemble de l'année", a-t-il précisé.

"C'est ainsi que l'ADR (taux journalier moyen) des hôtels augmentera. L'investissement sera meilleur, et c'est ainsi que nous gérons l'activation et la saisonnalité", a-t-il noté.

Elie Milky, vice-président du développement pour le Moyen-Orient, le Pakistan, la Grèce et Chypre chez Radisson Hotel Group, a noté que la force de l'Arabie saoudite réside dans l'étendue de sa stratégie touristique.

"L'Arabie saoudite est en train de devenir une destination mondiale couvrant le tourisme religieux, le tourisme médical, le tourisme agricole, le tourisme d'entreprise. Elle va couvrir tous les aspects du tourisme que nous connaissons aujourd'hui", a-t-il affirmé.

M. Milky s'est fait l'écho de la nécessité d'une stratégie d'offre hôtelière à grande échelle, soulignant le rôle des villes secondaires dans l'équilibre de la demande.

"Plus il y a d'hôtels de qualité dans les villes secondaires, plus il y a de visiteurs", a-t-il révélé.

Il a ajouté que Radisson s'est considérablement développé dans le Royaume avec un portefeuille de marques diversifié, comprenant de nouvelles ouvertures à Médine et des lancements à venir à La Mecque et dans la province de l'Est.

Pour soutenir la croissance à long terme, M. Milky a également souligné l'importance du développement de la main-d'œuvre.

« Le talent est un défi, non seulement en Arabie saoudite, mais aussi dans le monde entier. Plus de 40% de nos talents sont saoudiens - hommes et femmes saoudiens - et avec notre bureau régional à Riyad, le taux de saoudification est de 60% », a-t-il indiqué. 

M. Milky a conclu en mettant en avant les efforts déployés pour former les ressortissants saoudiens à des postes de direction, notamment à travers des partenariats public-privé et des initiatives commerciales responsables.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com