L’Arabie saoudite et le Royaume-Uni, une coopération accrue en matière d’énergie propre

Neil Crompton, ambassadeur britannique en Arabie saoudite. Photo fournie
Neil Crompton, ambassadeur britannique en Arabie saoudite. Photo fournie
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Publié le Jeudi 17 novembre 2022

L’Arabie saoudite et le Royaume-Uni, une coopération accrue en matière d’énergie propre

  • Plusieurs annonces importantes ont été faites par les autorités saoudiennes, dont le ministère de l’Énergie
  • Il s’agit notamment de plans pour le développement des plus grandes installations de capture de carbone au monde et de mesures financières qui permettraient aux entreprises de participer aux enchères de carbone

CHARM EL-CHEIKH: L’Arabie saoudite et le Royaume-Uni ont fait des progrès considérables dans leur collaboration en matière d’énergie propre tout au long de l’année, selon l’ambassadeur britannique auprès du Royaume.

«C’est un aspect très important de notre programme avec tous les pays du Moyen-Orient, mais en tant qu’ambassadeur auprès de l’Arabie saoudite, je pense que les discussions sur l’énergie propre constituent une partie essentielle de la relation et il y a aussi une discussion politique sur la façon dont nous réalisons nos ambitions mondiales», déclare Neil Crompton à Arab News.

«Ce sont des discussions très concrètes. Nous avons donc signé un protocole d’accord sur l’énergie propre l’année dernière. Un certain nombre d’événements ont eu lieu, ainsi que plusieurs investissements saoudiens majeurs au Royaume-Uni.»

«Nous avons eu d’excellents échanges au sujet de la finance verte et nous étions très heureux lorsque le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite (PIF) a créé une obligation verte de trois milliards de dollars (1 dollar = 0,97 euro) à Londres le mois dernier. Il s’agit de la première obligation verte jamais émise par un fonds souverain et de la première obligation à cent ans.»

M. Crompton a tenu ces propos lors de la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP27), à Charm el-Cheikh, en Égypte, où il s’est dit heureux d’avoir participé au deuxième forum de l’Initiative verte saoudienne, qui s’est tenu la semaine dernière en marge du sommet mondial.

«J’ai eu la chance d’assister au premier forum de l’Initiative verte saoudienne l’année dernière», déclare-t-il. «L’année dernière a été cruciale; nous avons eu un certain nombre d’annonces très importantes, en particulier l’engagement du prince héritier à ce que l’Arabie saoudite atteigne la neutralité carbone d’ici à 2060.»

«Cette année, de très bons plans ont été annoncés sur la façon dont l’Arabie saoudite a l’intention de mettre en œuvre ces initiatives. Le slogan de la COP, “De l’ambition à l’action”, a été adopté. J’aime cet accent mis sur la mise en œuvre.»

Plusieurs annonces importantes ont été faites par les autorités saoudiennes, dont le ministère de l’Énergie, lors du sommet. Il s’agit notamment de plans pour le développement des plus grandes installations de capture de carbone au monde et de mesures financières qui permettraient aux entreprises de participer aux enchères de carbone, indique M. Crompton.

Des responsables du Royaume-Uni et d’Arabie saoudite ont également tenu un certain nombre de sessions conjointes pendant la COP27, notamment le prince Abdelaziz ben Salmane, le ministre saoudien de l’Énergie; Adel al-Jubeir, l’envoyé spécial du Royaume pour le climat; Adair Turner, qui fait partie de l’équipe de transition énergétique du Royaume-Uni et Alok Sharma, l’ancien président de la COP. Des discussions ont également eu lieu avec le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, actuel président de la COP, et des représentants des Émirats arabes unis (EAU), qui accueilleront la COP28 l’année prochaine.

«Alok Sharma et le prince Abdelaziz ont évoqué la manière dont le Royaume-Uni et l’Arabie saoudite ont établi l’année dernière une coopération très étroite», précise M. Crompton. «M. Sharma a rendu hommage au rôle personnel que le prince Abdelaziz a joué au sein du Groupe des vingt (G20) l’année dernière en revoyant les ambitions à la hausse.»

L’Arabie saoudite et le Royaume-Uni ne devraient pas faire d’autres annonces dans les prochains jours, précise M. Crompton, mais ils essaient de développer un certain nombre d’initiatives, notamment une coopération accrue entre leurs gouvernements, leurs entreprises et leurs universités. C’est «une zone naturelle» qu’ils veulent développer, ajoute-t-il, puisque c’est bon pour la sécurité énergétique et les collaborations en matière de programme vert.

«Je pense que c’est un projet très important mené par le gouvernement saoudien», soutient-il à propos de l’Initiative verte saoudienne. «Je suis très fier d’être venu et nous avons hâte de participer à la troisième Initiative verte saoudienne l’année prochaine, puis, je l’espère, à l’Initiative pour un Moyen-Orient vert également.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".