Liban: Une sixième élection présidentielle infructueuse

Le Parlement libanais n’a pas été en mesure d’élire un président à cinq reprises (Photo, AFP).
Le Parlement libanais n’a pas été en mesure d’élire un président à cinq reprises (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 18 novembre 2022

Liban: Une sixième élection présidentielle infructueuse

  • Les députés du Hezbollah soumettent des bulletins blancs, laissant le pays sans président pour une semaine supplémentaire
  • Bilal Abdallah, député du Parti socialiste progressiste, a avisé que «le vote blanc ferme la porte au dialogue»

BEYROUTH: Pour la sixième fois, les députés libanais n’ont pas été en mesure d’élire un président jeudi et de combler le vide laissé par Michel Aoun, dont le mandat a pris fin le mois dernier sans être remplacé.
Le président du Parlement, Nabih Berri, a annoncé qu'un septième vote aura lieu jeudi prochain, portant à 24 le nombre minimum de jours sans chef d'État.
Au total, 112 députés sur 128 ont voté jeudi. Le député indépendant Michel Mouawad a obtenu 43 voix et l'universitaire Issam Khalifeh en a obtenu sept. Une voix a été exprimée pour l'ancien député et candidat à la présidence Soleimane Frangieh.
Ziad Baroud, un ancien ministre, en a reçu trois. Le député Michel Daher, un non-Maronite qui n'a pas présenté sa candidature, a obtenu une voix et deux bulletins ont été annulés.
Cependant, 46 votes blancs ont été exprimés par le Hezbollah, et neuf ont été donnés au parti «Nouveau Liban». Le Parlement est partagé entre les partisans du Hezbollah et ses opposants.
Les votes en faveur de Mouawad, dont la candidature est opposée par le Hezbollah, étaient bien inférieurs aux deux tiers nécessaires pour une élection directe au premier tour. Le Hezbollah et ses alliés d'Amal se sont alors retirés de la session, entraînant la perte du quorum et réduisant à néant toute chance d'un second tour de scrutin.
Le député des Kataeb Sami Gemayel a démarré la session en demandant pourquoi un tel quorum était nécessaire pour la tenue d'un second tour, la Constitution stipulant qu'une majorité absolue était suffisante.
Georges Adwan, député des Forces libanaises, a soutenu l'engagement de Berri en faveur du quorum des deux tiers. «Comment se fait-il que les députés qui n'assistent pas aux séances électorales ne soient pas soumis à des conséquences juridiques?», s'est-il pourtant interrogé.
Mouawad a reçu un vote de moins que lors de l’élection de mercredi. «Nous travaillons afin de parvenir à un consensus avec les députés réformateurs qui n'ont pas voté pour moi», a-t-il signalé, ajoutant que la bataille «que nous menons aujourd'hui est entre ceux qui veulent avoir un processus électoral purement libanais et ceux qui attendent le mot secret de l'extérieur».
Les députés du Hezbollah, qui ont continué à voter blanc, n'ont pas pris part à la dispute sur le quorum. «Le candidat que nous voulons doit être souverain et nous ne voulons pas d'un président qui poignarde la résistance dans le dos», aurait confié l'un d'eux.
Bilal Abdallah, député du Parti socialiste progressiste, a avisé que «le vote blanc ferme la porte au dialogue».
«Apparemment, certains blocs politiques ont pris l'habitude de jouer au bord du gouffre lorsqu'il s'agit de questions importantes. Nous espérons que l'intérêt national prévaudra bientôt sans attendre de signal de l’extérieur», a-t-il ajouté.
Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre, était à Paris et n'a pas assisté à la session électorale. Il a déclaré que le CPL discutait avec toutes les parties intéressées, mais a exclu tout soutien à Frangieh, affirmant qu'il était un allié du président syrien, Bachar al-Assad.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.