Trump sort de l'ombre pour la première fois depuis l'annonce de sa défaite

Le président américain Donald Trump assiste à une cérémonie de dépôt de gerbes de la "Journée nationale de l'observance" le 11 novembre 2020 au cimetière national d'Arlington à Arlington, en Virginie. (AFP)
Le président américain Donald Trump assiste à une cérémonie de dépôt de gerbes de la "Journée nationale de l'observance" le 11 novembre 2020 au cimetière national d'Arlington à Arlington, en Virginie. (AFP)
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Publié le Vendredi 13 novembre 2020

Trump sort de l'ombre pour la première fois depuis l'annonce de sa défaite

  • Refusant de répondre aux questions de la presse depuis 10 jours, le président sortant doit donner une allocution à 16H00 (21H00 GMT), depuis les jardins de la Maison Blanche, sur l'opération « Warp Speed », qui coordonne la stratégie vaccinale du gouverne
  • Une urgence qui nécessite d'accélérer la procédure de transition, affirment les démocrates

Donald Trump, quasiment absent de tout événement public depuis l'élection présidentielle, dont il continue de contester l'issue, va sortir de l'ombre vendredi pour sa première prise de parole publique depuis l'annonce de sa défaite.

Refusant de répondre aux questions de la presse depuis 10 jours, le président sortant doit donner une allocution à 16H00 (21H00 GMT), depuis les jardins de la Maison Blanche, sur l'opération « Warp Speed », qui coordonne la stratégie vaccinale du gouvernement sur le virus.

L'horizon s'est encore assombri pour le milliardaire républicain, après de nouveaux résultats confirmant sa défaite électorale face à Joe Biden, lui-même fortifié par les félicitations de la Chine vendredi, suivant celles d'alliés américains historiques, France, Royaume-Uni et Israël en tête.

- Second mandat Trump? -

Donald Trump a pourtant encore affirmé vendredi être le vainqueur de la présidentielle. « Une élection truquée! » a-t-il tweeté, poursuivant sa remise en cause des résultats, un fait sans précédent dans l'histoire politique américaine.

Et les partisans du président, une marée de casquettes rouges « Make America Great Again », auprès de qui Donald Trump n'a cessé de s'entourer dans les dernières heures de sa campagne, continuent d'être bombardés de demandes de participation financière pour « défendre l'élection ».

Certains parmi les plus radicaux d'entre eux ont prévu de manifester samedi à Washington, même si le camp Trump est dans l'incapacité de produire un seul élément concret prouvant l'existence d'une fraude électorale à grande échelle.

Donald Trump a écrit dans un tweet envisager de se rendre à cette manifestation: « Cela fait chaud au coeur de voir tout cet énorme soutien, surtout ces rassemblements spontanés qui fleurissent à travers le pays, dont un grand samedi à D.C. Je pourrais même essayer de passer dire bonjour ».

Comme dans une réalité parallèle, ses ministres et conseillers les plus fidèles assurent aussi préparer le terrain pour « un second mandat Trump ».

« Je pense que le président va participer à sa propre inauguration » en janvier, a assuré vendredi sur Fox News la porte-parole de la Maison Blanche Kayleigh McEnany.

- « Transition en douceur » -

Le démocrate Joe Biden a pourtant consolidé sa victoire à l'élection présidentielle, en remportant l'Arizona, dont la confirmation des résultats jeudi soir avait été ralentie par le recours massif au vote par correspondance, à cause de la pandémie de coronavirus.

L'Etat du Grand Canyon n'avait élu que des candidats conservateurs à la Maison Blanche depuis Bill Clinton en 1996.

M. Biden a fait de la pandémie la priorité numéro un de son futur mandat. Il a dévoilé cette semaine le nom des membres de la cellule de crise consacrée à oeuvrer sur le sujet, dès son entrée à la Maison Blanche, prévue le 20 janvier. 

Cette pandémie, régulièrement minimisée par le milliardaire républicain, a plongé le pays dans sa pire crise sanitaire depuis la grippe espagnole de 1918, sa pire récession depuis la crise de 1929, et plombé sa campagne de réélection. 

Alimentée par une propagation effrénée de l'épidémie dans le Midwest, la moyenne des contaminations dépasse désormais les 100.000 nouveaux cas chaque jour.

Une urgence qui nécessite d'accélérer la procédure de transition, affirment les démocrates.

« Il y a actuellement des responsables au sein du ministère de la Santé qui préparent une campagne de vaccination pour février-mars, lorsque Joe Biden sera président », a détaillé jeudi à la chaîne MSNBC son futur chef de cabinet, Ron Klain.

« Plus tôt nous pourrons faire participer nos experts en charge de la transition aux réunions avec les personnes qui planifient la campagne de vaccination, plus la transition pourra se faire en douceur...».

Mais celle-ci est pour l'instant très entravée: seule une poignée d'élus républicains ont reconnu la victoire de Joe Biden.

« L'élection est terminée », a balayé vendredi la présidente démocrate de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, insistant sur les 78 millions de voix remportées par M. Biden, un record.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.