Procès de l'attentat de Nice: La cour achève l'interrogatoire des accusés

Mercredi débutent les plaidoiries des parties civiles.  (Photo, AFP)
Mercredi débutent les plaidoiries des parties civiles. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 21 novembre 2022

Procès de l'attentat de Nice: La cour achève l'interrogatoire des accusés

Mercredi débutent les plaidoiries des parties civiles.  (Photo, AFP)
  • A la fin de son interrogatoire, l'accusé, qui encourt cinq ans de prison, s'effondre en pleurs sur le banc
  • Endri Elezi, qui n'a séjourné que quelques semaines à Nice à l'été 2016, est accusé d'avoir participé à la fourniture de deux armes

PARIS: La cour d'assises spéciale de Paris a entendu lundi le septième et dernier des accusés présents au procès de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016, un Albanais de 30 ans poursuivi pour trafic d'armes mais qui nie toute implication.

Endri Elezi, qui n'a séjourné que quelques semaines à Nice à l'été 2016, est accusé d'avoir participé à la fourniture de deux armes.

Parmi elles un pistolet qui sera vendu le 12 juillet à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le Tunisien auteur du massacre au camion-bélier qui a fait 86 morts et plus de 400 blessés sur la Promenade des Anglais.

C'est avec ce pistolet semi-automatique que Mohamed Lahouaiej-Bouhlel a ouvert le feu depuis son camion, sans atteindre personne, avant d'être abattu par la police.

A la barre, Endri Elezi explique être arrivé en France début juin 2016 à l'invitation d'un cousin, Adriatik Elezi, qui disait pouvoir l'aider à trouver du travail. "J'avais envie de changer d'horizon", justifie-t-il.

Depuis l'adolescence, le jeune homme fait des aller-retours entre l'Albanie et la Grèce, l'Italie ou la Belgique, travaillant comme saisonnier dans l'agriculture ou comme peintre en bâtiment. Il reconnaît aussi avoir été incarcéré sept mois en Belgique après un cambriolage.

La mise sur écoute du téléphone de ce cousin montre qu'il "semble vivre en France de cambriolages", observe la première assesseure, Emmanuelle Bessone.

"Je ne savais pas. On se voyait, on prenait des cafés, mais je ne savais pas ce qu'il faisait concrètement", assure Endri Elezi, en veste de survêtement noire et pantalon gris.

Le jeune homme conteste toute implication dans la transaction autour du pistolet: "on n'a jamais évoqué d'armes ensemble".

Contrairement à ce qu'a déclaré son cousin pendant la procédure, il affirme également ne pas connaître Artan Henaj, coaccusé au procès, à qui le pistolet sera remis et qui le vendra à l'auteur de l'attentat par le biais d'un autre accusé, Ramzi Arefa.

"Je ne sais pas quoi vous dire, je ne le connaissais pas avant. Si je l'avais connu, je vous l'aurais dit", assure l'accusé.

«En pleurs»

Visiblement stressé, les yeux rougis, il répond en albanais aux questions en peu de mots, d'une voix plaintive.

Il reconnaît seulement être allé chercher un sac contenant un fusil d'assaut, dissimulé dans une zone boisée des hauteurs de Nice, sur instructions de son cousin. Cette arme sans munition sera retrouvée dans la cave de l'immeuble où habitait Ramzi Arefa, deux jours après l'attentat.

Le 17 juillet, jour de l'interpellation d'Artan Henaj, Endri Elezi et son cousin changent de ligne téléphonique.

"Vous savez pertinemment que l'une des armes que vous avez transportée est susceptible d'avoir servi à l'attentat, puisque c'est ce que dit Adriatik Elezi pour justifier ce changement de ligne", tente le président de la cour, Laurent Raviot.

Nouvelle dénégation de l'accusé. "A l'époque je ne savais même pas qui avait été interpellé. C'est lui qui m'a amené" la nouvelle puce téléphonique.

Adriatik Elezi, également mis en examen dans l'enquête sur l'attentat, s'est suicidé en juin 2018 en détention.

Selon Endri Elezi, son départ de Nice pour l'Italie, fin juillet 2016, n'est pas non plus lié à la crainte d'être interpellé après l'attentat. "Non, j'ai jamais pensé à une telle chose", assure-t-il, expliquant son départ par l'absence de travail stable en France.

Il sera interpellé début 2021 en Italie, où il venait de s'installer avec sa femme et son fils. Incarcéré quelques mois en France, il est libre sous contrôle judiciaire depuis novembre 2021.

A la fin de son interrogatoire, l'accusé, qui encourt cinq ans de prison, s'effondre en pleurs sur le banc.

Mardi, la cour lira les déclarations du huitième accusé, Brahim Tritrou, jugé en son absence. Ce Tunisien de 37 ans, accusé d'avoir servi d'intermédiaire entre Ramzi Arefa et Artan Henaj, serait actuellement détenu en Tunisie, selon sa compagne.

Mercredi débutent les plaidoiries des parties civiles.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.