Precious Moloi-Motsepe, championne de la mode africaine

Precious Moloi-Motsepe pose pour un portrait à l'African Fashion International (Photo, AFP).
Precious Moloi-Motsepe pose pour un portrait à l'African Fashion International (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 21 novembre 2022

Precious Moloi-Motsepe, championne de la mode africaine

  • «On doit renforcer notre voix» et faire reconnaître nos talents au-delà de l'Afrique, plaide Precious Moloi-Mostsepe
  • Fondatrice il y a quinze ans de Semaines de la Mode à Johannesburg et au Cap, sa mission commence à porter ses fruits

JOHANNESBURG: C'est une des femmes les plus riches d'Afrique et l'infatigable promotrice des créateurs de mode d'un continent jeune, remuant et porteur de culture: La Sud-Africaine Precious Moloi-Motsepe assure que le moment est venu "pour les stylistes africains de briller".

Fondatrice il y a quinze ans de Semaines de la Mode à Johannesburg et au Cap, réunissant des créateurs de toute l'Afrique, sa mission commence à porter ses fruits, assure-t-elle d'un sourire confiant à l'AFP, dans une toute nouvelle boutique de luxe d'un quartier cossu de la capitale économique sud-africaine.

"Aujourd'hui plus que jamais, les créateurs africains sont reconnus chez eux", souligne cette femme sophistiquée de 58 ans au maquillage travaillé, pantalon noir fluide et blouse en soie.

"Lors des grands événements sur le continent, prix musicaux ou grand rendez-vous de football, les stars portent des créateurs locaux, devenus des noms familiers", souligne l'épouse du président de la Confédération africaine de football Patrice Motsepe, avec qui elle forme le "power couple" le plus en vue d'Afrique du Sud, classé neuvième sur la liste Forbes des plus grandes fortunes du continent.

Ailleurs, "des célébrités comme Michelle Obama ou Beyoncé portent désormais des marques africaines", fait-elle valoir, et le phénomène Wakanda, lié au film Black Panther "a permis de faire connaître notre culture au monde entier, ce qui a un impact sur la mode et l'identification de consommateurs à des marques africaines".

Precious Moloi-Motsepe a grandi à Soweto, township pauvre et haut lieu de la résistance au régime honni de l'apartheid, où elle a appris le sens du style. "Ma grand-mère faisait ses propres vêtements, elle était terriblement élégante. Et dans le quartier, les gens adoraient se saper", suivant de près tendances et marques américaines.

Plus tard, quand elle a eu l'occasion de voyager, elle assiste à un défilé du couturier surdoué John Galliano à Paris. Un choc. Elle réalise alors "que les créateurs s'inspirent d'histoire, de patrimoine, de culture et que nous, en Afrique, on est riches de tout ça".

"Nous semblions être une source d'inspiration" pour les stylistes occidentaux, "mais je ne voyais pas beaucoup de créateurs africains sur les podiums", se souvient-elle.

«Renforcer notre voix»

D'où la nécessité de créer un espace pour "propulser les meilleurs créateurs africains vers une renommée mondiale", projet auquel cet ancien médecin, devenue mécène et philanthrope s'est attelée avec entrain.

"Je devais d'abord m'assurer qu'ils soient reconnus ici, chez nous, et faire évoluer les mentalités, que les gens apprécient les stylistes africains, pas seulement nos tailleurs traditionnels" mais des créatifs à valeur ajoutée. Pari ambitieux, pas encore remporté mais bien amorcé.

Les consommateurs africains "reconnaissent de plus en plus que leurs propres créateurs ont autant de valeur que les marques" étrangères, veut croire Precious.

Les Fashion Weeks lancées en Afrique du Sud, avec des top-modèles comme la Sud-Soudanaise Alek Wek et des invités prestigieux venus de New York, Milan ou Paris, ont permis depuis plus d'une décennie aux stylistes de "montrer leur travail, échanger avec des confrères, établir des contacts et s'exposer aux médias".

La prochaine étape consiste à les emmener "sur des plateformes internationales, pour y garantir une présence africaine", dit-elle précisant que les diasporas africaines servent souvent d'ambassadeurs.

L'entrepreneure se souvient avoir fait exposer une poignée de stylistes africains à Paris, en marge des défilés, il y a quelques années: "Nous y avons reçu des avis positifs, d'autres nettement moins", dit-elle en riant, "mais c'était une première étape".

"On doit renforcer notre voix" et faire reconnaître nos talents au-delà de l'Afrique, plaide Precious Moloi-Mostsepe.

A l'évidence, les Africains restent peu représentés parmi les grandes marques internationales. Et dans beaucoup de coins d'Afrique, porter des marques étrangères reste un marqueur de réussite sociale, elle en convient. "Il reste beaucoup à faire". Pas de quoi décourager la pasionaria de la mode africaine.


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

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La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.