La confiance dans les vaccins, indispensable pour stopper la Covid-19

L’Université d’Oxford fait des tests de remplissages et de packaging des futures fioles de vaccin contre la Covid-19 (Photo, Vincenzo PINTO/AFP).
L’Université d’Oxford fait des tests de remplissages et de packaging des futures fioles de vaccin contre la Covid-19 (Photo, Vincenzo PINTO/AFP).
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Publié le Samedi 14 novembre 2020

La confiance dans les vaccins, indispensable pour stopper la Covid-19

  • Lundi, l'Américain Pfizer et l'Allemand BioNTech ont annoncé que leur vaccin était efficace à 90%, selon des résultats préliminaires de leur vaccin testé en phase III sur plus de 40 000 personnes
  • Il faut accroître « la confiance dans le fait que l'OMS ne fera aucune concession sur la sûreté ou l'efficacité des vaccins qu'elle évalue » explique la professeure O’Brien

GENÈVE: Au moment où les bonnes nouvelles sur un vaccin contre la Covid-19 apportent une bouffée d'optimisme, la méfiance du public envers l'immunisation pourrait rendre inutile le plus efficace des produits, avertit la responsable de la division immunisation de l'OMS.

« Un vaccin qui reste dans un congélateur ou un réfrigérateur ou sur une étagère et n'est pas utilisé ne fait rien pour enrayer cette pandémie », a expliqué vendredi Katherine O'Brien dans un entretien par visioconférence.

Lundi, l'Américain Pfizer et l'Allemand BioNTech ont annoncé que leur vaccin était efficace à 90%, selon des résultats préliminaires de leur vaccin testé en phase III sur plus de 40 000 personnes.

La professeure O'Brien a jugé que ces résultats, même préliminaires, étaient « extrêmement importants » et elle a dit espérer que les données de plusieurs autres vaccins, eux aussi en dernière phase de tests humains, suivraient bientôt.

Si les données complètes montrent que « un ou plusieurs de ces vaccins sont très, très efficaces ce serait une bonne nouvelle pour doter notre boîte à outils d'un nouvel instrument contre la pandémie », a-t-elle souligné.

Mais, elle est profondément inquiète de la désinformation et des théories du complot qui font croître les rangs des anti-vaccin, alors que la pandémie est loin d'être maîtrisée et qu'elle a déjà fait près de 1,3 million de morts.

Il faut accroître « la confiance dans le fait que l'OMS ne fera aucune concession sur la sûreté ou l'efficacité des vaccins qu'elle évalue ».

Gigantesque défi logistique

Le docteur O'Brien a reconnu qu'il restait un certain nombre d'inconnues importantes concernant les candidats vaccins, comme la durée de protection qu'ils pourront offrir et peut-être tout aussi important la grande question : « cela change-t-il la probabilité que vous puissiez transmettre (la maladie) à quelqu'un d'autre ? ».

L'OMS table sur l'arrivée de ces vaccins dans les mois qui viennent mais se prépare sans attendre au gigantesque défi logistique que représente l’inoculation de milliards de personnes aussi vite que possible.

En attendant l'OMS a mis au point des recommandations pour donner les premiers vaccins à ceux qui en ont le plus besoin.

« L'objectif est que chaque pays soit en mesure de vacciner 20% de sa population d'ici à la fin 2021, ce qui contribuerait réellement à répondre aux besoins du personnel de santé et des populations les plus prioritaires, puis, comme l'offre va continuer de s'accroître, nous nous attendons à recevoir beaucoup plus de doses en 2022 », explique Katherine O'Brien.

L'accès dépendra aussi de la capacité à fabriquer les vaccins en quantités astronomiques, à les conditionner, les transporter parfois en les maintenant congelés à de très basses températures et ensuite à trouver le personnel suffisant pour les injecter.

« Un vaccin très efficace, sûr et pouvant être fabriqué n'a de valeur pour la santé publique que s'il parvient effectivement aux personnes qu'il doit protéger et s'il est largement utilisé par les populations. C'est le prochain défi qui nous attend », a-t-elle estimé.

« J'ai entendu récemment une analogie selon laquelle faire la démonstration de l'efficacité et de la sécurité (d'un vaccin) est comme établir un camp de base au pied de l'Everest.

Mais en réalité, pour arriver à un réel impact des vaccins, c'est au niveau de sa distribution que cela se joue et cela veut dire escalader l'Everest », a souligné Katherine O'Brien.


Vatican: la cheminée sur la chapelle Sixtine installée en vue du conclave

Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai. (AFP)
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  • Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans
  • À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle

CITE DU VATICAN: Le Vatican a installé vendredi une cheminée au sommet de la chapelle Sixtine en vue du conclave qui débutera le 7 mai, a constaté une journaliste de l'AFP.

À l'issue de chaque session de vote des cardinaux réunis à l'intérieur de la chapelle, les bulletins sont brûlés dans un poêle. La cheminée, visible depuis la place Saint-Pierre, émet alors une fumée noire si aucun pape n'a été élu, ou une fumée blanche en cas d'élection, par ajout de produits chimiques.

Les cardinaux du monde entier ont été rappelés à Rome à la suite du décès du pape François, mort le 21 avril à l'âge de 88 ans.

Les 133 "Princes de l'Eglise" âgés de moins de 80 ans et donc habilités à élire son successeur - il y en a 135 mais deux se sont fait porter pâle - se réuniront à partir du 7 mai pour commencer à voter en secret, au cours d'un processus qui devrait durer plusieurs jours.

Le premier jour, ils voteront une fois, puis deux fois le matin et deux fois l'après-midi.

Pour qu'un cardinal soit élu, il doit obtenir la majorité des deux tiers requise, soit au moins 89 voix.

Si aucun candidat n'obtient suffisamment de voix lors du premier vote du matin, les cardinaux procéderont à un second vote, et ce n'est qu'à ce moment-là qu'il y aura de la fumée.

Il en va de même pour la session de l'après-midi : si un pape est élu lors du premier vote, il y aura de la fumée blanche, mais si ce n'est pas le cas, les cardinaux procéderont à un second vote sans brûler les bulletins.

Après trois journées sans résultat, le scrutin est interrompu pour une journée de prières. Puis d'autres séries de scrutins sont organisées jusqu'à l'élection définitive.


Washington condamne les violences contre les Druzes en Syrie

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Asaad al-Shaibani, rencontre d'autres diplomates au siège des Nations Unies à New York, le 29 avril 2025. (Getty Images via AFP)
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  • Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, de Bachar al-Assadr
  • Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont condamné jeudi les violences contre la communauté druze en Syrie, parlant d'actes "répréhensibles et inacceptables".

"Les violences récentes et la rhétorique incendiaire visant les membres de la communauté druze en Syrie sont répréhensibles et inacceptables", a déclaré Tammy Bruce, porte-parole du département d'Etat, dans un communiqué.

"Les autorités intérimaires doivent faire cesser les combats, tenir les auteurs de violences et de dommages aux civils responsables de leurs actes et assurer la sécurité de tous les Syriens", a-t-elle ajouté.

Le plus influent chef religieux druze en Syrie s'en est pris au pouvoir du président Ahmad al-Chareh jeudi, dénonçant une "campagne génocidaire" contre sa communauté, après que des affrontements confessionnels ont fait plus de 100 morts en début de semaine selon une ONG.

Les Etats-Unis ont confirmé par ailleurs jeudi avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne et ont appelé les autorités intérimaires à prendre des mesures contre le sectarisme, alors que la minorité druze est victime d'une flambée de violence.

Vendredi dernier, le ministre syrien des Affaires étrangères, Assaad al-Chaibani, a hissé le drapeau de son nouveau pays au siège des Nations unies, marquant ainsi un nouveau chapitre après le renversement, en décembre, du dirigeant de longue date Bachar al-Assad.

La porte-parole du département d'Etat a confirmé que des représentants américains avaient rencontré la délégation syrienne à New York mardi.

Elle a indiqué que les Etats-Unis ont exhorté les autorités post-Assad à "choisir des politiques qui renforcent la stabilité", sans fournir d'évaluation sur les progrès accomplis.

 


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.