Ctrl2GO Global: Plus de femmes dans le domaine de la technologie en Arabie saoudite qu’en Europe

Au cours des trois dernières années, des missions importantes ont été confiées aux Saoudiennes. (Shutterstock)
Au cours des trois dernières années, des missions importantes ont été confiées aux Saoudiennes. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Ctrl2GO Global: Plus de femmes dans le domaine de la technologie en Arabie saoudite qu’en Europe

  • Elina Idrisova souligne que le Royaume figure parmi les meilleurs pays au monde en matière de réforme des lois et des réglementations relatives aux femmes, selon un rapport de la Banque mondiale
  • «La princesse Rima bent Bandar a été mon plus grand modèle avant que je commence à travailler avec le marché saoudien»

DJEDDAH: Aujourd’hui, plus que jamais, l’Arabie saoudite est un lieu prometteur et stimulant pour les jeunes femmes dirigeantes.
Les obstacles sont remplacés par diverses possibilités, déclare Elina Idrisova, directrice générale de Ctrl2GO Global.

Ctrl2GO est un partenaire technologique spécialisé dans le développement durable des entreprises industrielles. La société a mis en œuvre plus de cent projets de transformation numérique au profit de plus de cinquante entreprises à travers le monde, dont Glencore, Schneider Electric, GE, Saudi Aramco, Siemens et Sibur.

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Elina Idrisova

Créée en 2016, la société est désormais présente dans plusieurs pays, dont l’Inde, la Russie, l’Arabie saoudite et Oman.

Le chemin est riche de promesses. Je suis heureuse de voir les Saoudiennes façonner l’avenir du Royaume et être à l’avant-garde de la mise en place des objectifs de Vision 2030.

Elina Idrisova, directrice générale de Ctrl2GO Global

«La transformation concernant le leadership des femmes dans le Royaume me ravit et je suis heureuse de faire partie des premières femmes à diriger une société informatique internationale en Arabie saoudite», déclare la directrice à Arab News.
Elle souligne que le Royaume figure parmi les meilleurs pays au monde en matière de réforme des lois et des réglementations relatives aux femmes, selon le rapport de la Banque mondiale sur les femmes, les entreprises et le droit pour 2020 et 2021.

«C’est le résultat des réformes accélérées entreprises par le Royaume pour autonomiser les Saoudiennes», souligne-t-elle. «Le taux de participation économique des Saoudiennes a augmenté de 94 % entre 2017 et 2020.»

Insistant sur l’augmentation du nombre de femmes fondatrices de start-up au sein du Royaume, elle affirme que l’Arabie saoudite compte un pourcentage plus élevé de femmes travaillant dans le secteur des start-up technologiques qu’en Europe.

«L’Arabie saoudite a délivré 139 754 nouvelles licences commerciales aux femmes en 2021», ajoute-t-elle.

Au cours des trois dernières années, des missions importantes ont été confiées à des Saoudiennes, notamment Lubna Olayan, qui est devenue la première femme à diriger un conseil d’affaires étranger; Sheila al-Rowaily, qui a travaillé en tant que responsable financière chez Saudi Aramco avant de devenir la première femme à rejoindre le conseil d’administration de la Banque centrale saoudienne; Sarah al-Suhaimi, la première Saoudienne à présider la Bourse Tadawul du Royaume et Basma al-Mayman, directrice régionale pour le Moyen-Orient au sein de l’Organisation mondiale du tourisme des Nations unies.

«La princesse Rima bent Bandar a été mon plus grand modèle avant que je commence à travailler avec le marché saoudien», précise Elina Idrisova.
«J’ai toujours été inspirée par sa manière de gérer les événements et de construire les fondations de la prospérité future.»

«Le chemin est riche de promesses. Je suis heureuse de voir les Saoudiennes façonner l’avenir du Royaume et être à l’avant-garde de la mise en place des objectifs de Vision 2030.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'armée israélienne dit avoir tué dix «terroristes» dans un raid en Cisjordanie occupée

Des volutes de fumée se dégagent lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, le 20 avril 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
Des volutes de fumée se dégagent lors d'un raid israélien sur le camp de réfugiés palestiniens de Nur Shams, en Cisjordanie occupée, le 20 avril 2024. (Photo Zain JAAFAR / AFP)
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  • «Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements» a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération «depuis plus de 40 heures»
  • Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de «plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés»

TULKAREM, Territoires Palestiniens : L'armée israélienne a dit samedi avoir tué dix personnes et en avoir arrêté huit autres lors d'un raid dans le camp de Nour-Shams, près de la ville de Tulkarem dans le nord de la Cisjordanie occupée.

Un correspondant de l'AFP sur place a rapporté avoir entendu des explosions et des tirs samedi matin, et avoir vu une maison exploser ainsi que des drones survoler le camp. Sur des images de l'AFPTV, on peut voir des véhicules militaires et des soldats parcourir les ruelles du camp.

«Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements» a indiqué l'armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération «depuis plus de 40 heures».

L'armée israélienne affirme que ces incursions visent des groupes armés palestiniens, mais des civils font souvent partie des victimes.

Le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne de son côté fait état de «plusieurs personnes tuées et blessées à l'intérieur du camp, mais l'armée empêche les équipes médicales de porter secours aux blessés».

Un secouriste a été blessé par balles a ajouté la même source dans un communiqué.

Selon des habitants joints par l'AFP, il n'y a plus d'électricité, la nourriture commence à manquer, et personne ne peut entrer ni sortir du camp.

«Le siège du camp Nour-Shams se poursuit depuis plus de 42 heures», a indiqué à l'AFP Muayad Shaaban, chef de la Commission de résistance à la colonisation et au mur.

«Cette incursion est sans précédent (...), il y a des snipers sur les toits et des forces spéciales déployées» dans le camp, a ajouté M. Shaaban.

Parmi les victimes, Qais Fathi Nasrallah, 16 ans, est mort après avoir été «touché à la tête par des tirs israéliens» dans le camp de déplacés de Tulkarem, avaient indiqué vendredi le ministère palestinien de la Santé et l'agence de presse palestinienne Wafa.

Salim Faisal Ghanem, 30 ans, a été «tué par les troupes israéliennes» vendredi dans le camp voisin de Nour-Shams, selon Wafa.

Les commerçants étaient en grève samedi à Tulkarem pour protester contre ce raid, d'après cette même source.

Le raid de Nour-Shams s'inscrit dans un contexte d'intensification de la violence en Cisjordanie occupée depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque du Hamas du 7 octobre contre Israël.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, au moins 479 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes ou des colons en Cisjordanie.


Soudan: l'ONU alerte sur un «nouveau front» au Darfour

Une femme et son bébé dans le camp de déplacés de Zamzam, près d'El Fasher au Darfour du Nord, au Soudan. (Reuters)
Une femme et son bébé dans le camp de déplacés de Zamzam, près d'El Fasher au Darfour du Nord, au Soudan. (Reuters)
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  • Le pays vit «une crise gigantesque, entièrement créée par l'Homme», a dénoncé la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo
  • «Des combats à el-Facher pourraient entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour» et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région «déjà au bord de la famine», a-t-elle renchéri

NATIONS UNIES : De hauts responsables de l'ONU ont alerté vendredi devant le Conseil de sécurité sur les risques d'un nouveau front au Soudan, autour du contrôle de la ville d'el-Facher, au Darfour, où la population est déjà au bord de la famine.

Après un an de guerre entre les forces armées (FAS) du général Abdel Fattah al-Burhane et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), sous le commandement du général Mohamed Hamdane Daglo, le pays vit «une crise gigantesque, entièrement créée par l'Homme», a dénoncé la sous-secrétaire générale de l'ONU pour les Affaires politiques Rosemary DiCarlo.

«Les parties en conflit ont ignoré de façon répétée les appels à cesser les hostilités, y compris de ce Conseil. A la place, ils ont accéléré leurs préparatifs pour plus de combats, les FAS et les FSR continuant tous les deux leurs campagnes pour recruter des civils», a-t-elle déploré.

Elle s'est en particulier inquiétée des informations sur une possible attaque «imminente» des FSR contre el-Facher, seule capitale des cinq Etats du Darfour qu'elles ne contrôlent pas, «soulevant le spectre d'un nouveau front dans le conflit».

El-Facher fait office de hub humanitaire pour le Darfour, région où vivent environ un quart des 48 millions d'habitants du Soudan. La ville avait jusque là été relativement épargnée par les combats, accueillant de nombreux réfugiés.

Mais depuis mi-avril, des bombardements et des affrontements ont été rapportés dans les villages environnants.

«Depuis, il y a des informations continues sur des combats dans les parties Est et Nord de la ville, provoquant le déplacement de plus de 36.000 personnes», a indiqué Edem Wosornu, directrice des opérations pour le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), notant que Médecins sans frontières a traité plus de 100 victimes à el-Facher ces derniers jours.

«Le nombre total de victimes civiles est probablement beaucoup plus élevé».

«Ces violences posent un danger extrême et immédiat pour les 800.000 civils vivant à el-Facher. Cela risque de déclencher plus de violences dans d'autres parties du Darfour», a-t-elle mis en garde.

«Des combats à el-Facher pourraient entraîner un conflit intercommunautaire sanglant à travers le Darfour» et freiner encore plus la distribution de l'aide humanitaire dans une région «déjà au bord de la famine», a renchéri Rosemary DiCarlo.

La région a déjà été ravagée il y a plus de 20 ans par la politique de la terre brûlée menée par les Janjawids --les miliciens arabes depuis enrôlés dans les FSR- pour le président de l'époque Omar el-Béchir.

Le nouveau conflit au Soudan, qui a débuté le 15 avril 2023 a déjà fait des milliers morts et provoqué le déplacement de plus de 8,5 millions de personnes, selon l'ONU.


Des mercenaires d'Europe de l'Est soupçonnés d'avoir attaqué le journaliste iranien Pouria Zeraati

Le chargé d'affaires iranien, Seyed Mehdi Hosseini Matin, a nié toute implication du gouvernement dans l'attaque contre Zeraati. (X/File)
Le chargé d'affaires iranien, Seyed Mehdi Hosseini Matin, a nié toute implication du gouvernement dans l'attaque contre Zeraati. (X/File)
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  • Les services de sécurité britanniques pensent que des criminels liés à Téhéran ont perpétré l'attentat au couteau de Londres
  • La police suit des pistes en Albanie dans le cadre de son enquête.

LONDRES : La police a déclaré vendredi qu'un groupe de mercenaires d'Europe de l'Est est soupçonné d'avoir perpétré l'attaque au couteau contre le journaliste iranien Pouria Zeraati à la fin du mois de mars.

M. Zeraati a été poignardé à plusieurs reprises par trois hommes lors d'une attaque devant son domicile dans le sud de Londres.

Le présentateur d'Iran International a perdu beaucoup de sang et a été hospitalisé pendant plusieurs jours. Il a depuis repris le travail, mais vit désormais dans un lieu sécurisé.

Iran International et son personnel ont fait l'objet de menaces répétées, qui seraient liées au régime iranien, lequel a désigné la chaîne comme organisation terroriste pour sa couverture des manifestations de 2022.

Le chargé d'affaires iranien, Seyed Mehdi Hosseini Matin, a nié toute implication du gouvernement dans l'attaque contre Zeraati.

Les enquêteurs ont révélé que les suspects avaient fui le Royaume-Uni immédiatement après l'incident, les rapports suggérant qu'ils s'étaient rendus à l'aéroport d'Heathrow avant d'embarquer sur des vols commerciaux vers différentes destinations.

La police suit des pistes en Albanie dans le cadre de son enquête.

Les unités antiterroristes et les services de sécurité britanniques qui mènent l'enquête estiment que cet attentat est un nouvel exemple de l'utilisation par le régime iranien d'intermédiaires criminels pour cibler ses détracteurs sur le sol étranger.

Cette méthode permet à Téhéran de maintenir un déni plausible et d'éviter d'éveiller les soupçons lorsque les suspects entrent dans le pays.

M. Zeraati a été attaqué le 29 mars alors qu'il quittait son domicile pour se rendre à son travail. Son émission hebdomadaire est une source d'informations impartiales et non censurées pour de nombreux Iraniens, dans leur pays et à l'étranger.

Dans une interview accordée cette semaine à l'émission "Today" de la BBC Radio 4, M. Zeraati a déclaré qu'il allait physiquement "beaucoup mieux", mais que son rétablissement mental après l'agression "prendrait du temps".

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com