Parmi les pays du G20, le Royaume est en tête en matière de taux de croissance de la population active

Selon le Département central des statistiques et de l’information d’Arabie saoudite, le taux de chômage dans le Royaume est tombé à 5,80 % au deuxième trimestre de 2022, contre 6 % au premier trimestre de la même année. (Shutterstock)
Selon le Département central des statistiques et de l’information d’Arabie saoudite, le taux de chômage dans le Royaume est tombé à 5,80 % au deuxième trimestre de 2022, contre 6 % au premier trimestre de la même année. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Parmi les pays du G20, le Royaume est en tête en matière de taux de croissance de la population active

  • L’Observatoire national du travail et les indices saoudiens du marché du travail ont été créés en 2019 dans le but de stimuler davantage la saoudisation et de réguler le marché du travail
  • Le nombre de PME enregistrées en Arabie saoudite a atteint 892 063 à la fin du mois de juin, enregistrant une augmentation de 25,6 % par rapport au quatrième trimestre de 2021

RIYAD: Alors que l’Arabie saoudite entreprend une diversification économique massive, le Royaume se classe au premier rang en matière de taux de croissance de la population active parmi les pays du Groupe des vingt (G20) au cours de la période 2012-2021, selon un récent rapport publié par l’Observatoire national du travail.

L’Arabie saoudite affiche des signes de progrès dans les principaux indicateurs du travail, qui sont basés sur des références mondiales publiées par l’Organisation internationale du travail (OIT), alors que le Royaume progresse régulièrement dans ses efforts pour créer plus d’emplois conformément à l’initiative Vision 2030.

Les indicateurs du travail comprennent la croissance annuelle de la population active, le taux de participation au marché du travail, l’emploi et le taux de chômage, en plus du pourcentage de personnes travaillant en dehors du champ de l’éducation, du travail et de la formation.

L’Observatoire national du travail et les indices saoudiens du marché du travail ont été créés en 2019 dans le but de stimuler davantage la saoudisation et de réguler le marché du travail. L’observatoire fournit un ensemble de services et de produits spécialisés sur le marché du travail, établis sur des données complètes et précises qui permettent d’anticiper l’avenir du marché du travail, d’évaluer les politiques et programmes et de déterminer leur incidence.

Selon le Département central des statistiques et de l’information d’Arabie saoudite, le taux de chômage dans le Royaume est tombé à 5,80 % au deuxième trimestre de 2022, contre 6 % au premier trimestre de la même année.

La saoudisation, officiellement connue sous le nom de «schéma de nationalisation saoudienne» («Nitaqat»), est considérée comme une étape cruciale vers la réussite économique.

Bien que le processus de saoudisation se poursuive depuis 1985, d’importantes réformes réglementaires et économiques se sont accélérées ces dernières années dans le cadre de l’initiative Vision 2030, en vue d’accroître la participation des jeunes Saoudiens à l’économie, de promouvoir les secteurs non pétroliers et d’améliorer la qualité de vie globale.

Le secteur public du Royaume s’adapte rapidement aux normes internationales et aux demandes du marché du travail en numérisant les services. Le ministère utilise les dernières méthodes de gestion d’entreprise pour aider les organisations publiques à accroître les compétences et la productivité des travailleurs tout en créant un marché du travail compétitif capable de s’associer au secteur privé.

La semaine dernière, l’Arabie saoudite a été classée au premier rang à l’échelle de la région et à la troisième place à l’échelle mondiale en matière de transformation numérique du gouvernement par l’indice de maturité GovTech de la Banque mondiale pour 2022.

Le Royaume a excellé avec un très bon rendement concernant la transformation numérique du gouvernement, ce qui le place dans le groupe des «pays très développés», selon le rapport.

L’indice en question a été mis en place dans le cadre de l’initiative GovTech de la Banque mondiale pour mesurer la maturité numérique du gouvernement dans quatre domaines prioritaires: soutenir les systèmes gouvernementaux de base, améliorer la prestation de services, intégrer l’engagement des citoyens et favoriser les catalyseurs GovTech.

L’initiative Vision 2030 promeut les Saoudiennes comme faisant partie intégrante de la force du Royaume. Elle vise à développer leurs talents et à leur offrir des opportunités afin de leur permettre de forger leur avenir, en contribuant au développement de la société.
Les Saoudiennes représentent désormais 33,6 % de la main-d’œuvre saoudienne en mars 2022, selon l’Autorité générale des statistiques. Ce chiffre est en hausse par rapport aux 17,4 % d’il y a seulement cinq ans.

Le taux de chômage des femmes était le plus bas en vingt ans au premier trimestre de 2022, tombant à 20,2 % contre 22,5 % au quatrième trimestre de 2021.

Saad A. al-Hammad, porte-parole du ministère des Ressources humaines et du Développement social, déclare à Arab News: «Le ministère des Ressources humaines et du Développement social a mis en œuvre des politiques et des initiatives qui soutiennent l’inclusion et la diversité sur le marché du travail en introduisant diverses incitations pour améliorer l’image positive des femmes sur le lieu de travail et créer un environnement favorable et inclusif dans le but de faciliter l’entrée des femmes sur le marché du travail.»

M. Al-Hammad ajoute que le pourcentage de femmes occupant des postes de cadres supérieurs et intermédiaires est passé de 28,6 % en 2017 à 39 % au premier trimestre de 2022.

Le secteur des petites et moyennes entreprises (PME) saoudiennes, qui a connu une croissance au premier semestre de 2022, a également contribué à la hausse de l’emploi. Le Royaume continue en effet de favoriser l’entrepreneuriat et de stimuler les investissements dans les start-up et les petites entreprises dans le cadre de l’initiative Vision 2030.

Le nombre de PME enregistrées en Arabie saoudite a atteint 892 063 à la fin du mois de juin, enregistrant une augmentation de 25,6 % par rapport au quatrième trimestre de 2021, selon l’Autorité générale des PME.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.