Nouvelles frappes de l'Iran contre des opposants kurdes en Irak

Dommages causés par une précédente attaque de missiles transfrontalière iranienne à Zargwez, à 15 kilomètres de la région irakienne de Sulaimaniyah, le 28 septembre 2022. (Fichier, AFP)
Dommages causés par une précédente attaque de missiles transfrontalière iranienne à Zargwez, à 15 kilomètres de la région irakienne de Sulaimaniyah, le 28 septembre 2022. (Fichier, AFP)
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Publié le Mardi 22 novembre 2022

Nouvelles frappes de l'Iran contre des opposants kurdes en Irak

Dommages causés par une précédente attaque de missiles transfrontalière iranienne à Zargwez, à 15 kilomètres de la région irakienne de Sulaimaniyah, le 28 septembre 2022. (Fichier, AFP)
  • Dimanche soir, des tirs de missiles et des frappes de drones kamikazes effectués par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont visé les bases de plusieurs factions de l'opposition iranienne, tuant une personne
  • Le pouvoir iranien accuse notamment ces mouvements, de longue date dans sa ligne de mire, d'encourager les manifestations qui secouent l'Iran depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini

ERBIL: Téhéran a une nouvelle fois mené mardi des tirs de missiles et des frappes de drones dans le nord de l'Irak, ciblant l'opposition kurde iranienne deux jours après des bombardements similaires contre ces groupes accusés de fomenter des troubles en République islamique. 

Le pouvoir iranien accuse notamment ces mouvements, de longue date dans sa ligne de mire, d'encourager les manifestations qui secouent l'Iran depuis la mort le 16 septembre de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini, après son arrestation par la police des moeurs. 

Dimanche soir déjà, des tirs de missiles et des frappes de drones kamikazes effectués par les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de l'Iran, ont visé les bases de plusieurs factions de l'opposition iranienne, tuant une personne. 

Mardi, les forces terrestres des Gardiens de la révolution ont lancé "une nouvelle série d'attaques contre des groupes terroristes" au Kurdistan d'Irak, a annoncé l'agence de presse iranienne Tasnim. 

"Le quartier général du groupe terroriste séparatiste Pak (Parti de la liberté du Kurdistan) a été visé par des missiles et des drones kamikazes", a précisé l'agence agréée par les autorités de Téhéran. 

Le Pak a été ciblé dans les environs d'Altun Kupri. "Nous avions pris nos précautions et vidé les lieux, il n'y a pas de pertes humaines", a indiqué un porte-parole de la faction, Khalil Nadri. 

Les environs d'Altun Kupri se trouvent sous le contrôle des Peshmerga, les forces militaires du Kurdistan autonome d'Irak, mais cette région constitue une des zones disputées avec le pouvoir fédéral de Bagdad. 

« Lieu de transit » 

Installées en Irak depuis les années 1980, les mouvements kurdes iraniens sont qualifiés de "terroristes" par l'Iran, qui les accuse de lancer des attaques sur son territoire. 

Cependant, après avoir longtemps mené une insurrection armée, ces groupes - souvent très à gauche politiquement - ont quasiment interrompu leurs activités militaires, d'après des experts. 

Maintenant leur militantisme politique, ils dénoncent les discriminations dont souffrent la minorité kurde en Iran (environ 10 millions sur une population de 83 millions), notamment l'interdiction d'enseigner leur langue dans les écoles. 

Mais ces groupes disposent toujours dans le nord de l'Irak de combattants en treillis, s'apparentant à des "réservistes" qui s'entraînent au maniement des armes. 

"Aujourd'hui, la République islamique d'Iran a visé des groupes d'opposition iraniens dans deux zones avec des roquettes", a indiqué sur Twitter un porte-parole du gouvernement autonome du Kurdistan, Lawk Ghafuri, citant la ville de Perdi (nom kurde d'Altun Kupri) et la région de Degala, à l'est d'Erbil, capitale régionale du Kurdistan. 

Par le passé, les hauts responsables iraniens avaient demandé aux autorités de Bagdad et à celles du Kurdistan de mettre un terme aux activités de cette opposition, les accusant de s'infiltrer en Iran et d'attaquer les forces iraniennes. 

Lundi à Téhéran, le porte-parole des Affaires étrangères, Nasser Kanani, a déclaré que son pays souhaitait que "le territoire irakien ne soit pas utilisé pour menacer la sécurité de l'Iran". 

"Nous avons insisté auprès des autorités irakiennes et de la région du Kurdistan sur le fait que cette région ne devait pas être un lieu de transit de matériel et d'armes pour être utilisés dans des troubles", a-t-il martelé. 

Le 14 novembre, des bombardements similaires iraniens ont fait un mort et huit blessés au Kurdistan d'Irak. Des frappes meurtrières avaient également eu lieu le 28 septembre. 

Les bombardements iraniens interviennent alors que la Turquie a lancé dimanche l'opération "Griffe Épée", une série de raids aériens contre des positions kurdes dans le nord de l'Irak et de la Syrie. 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.