L'ouvrage qui a rendu célèbre l'art rupestre d'Arabie saoudite

L'art rupestre ancien est le plus grand trésor du patrimoine saoudien et témoigne d'une histoire de la culture humaine qui remonte à 10 000 ans (Photo fournie).
L'art rupestre ancien est le plus grand trésor du patrimoine saoudien et témoigne d'une histoire de la culture humaine qui remonte à 10 000 ans (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 23 novembre 2022

L'ouvrage qui a rendu célèbre l'art rupestre d'Arabie saoudite

  • Un exemplaire rare de la première édition de l’ouvrage Prehistoric Rock Art of Northern Saudi Arabia (Art rupestre préhistorique du nord de l'Arabie saoudite) était en vente à la Foire internationale du livre de Sharjah
  • Le passé ancien du Royaume était peu ou pas reconnu avant la publication du livre de Majeed Khan en 1993

LONDRES: En mai 1976, Majeed Khan, jeune diplômé de l'Université du Sindh, au Pakistan, se rend en Arabie saoudite pour rejoindre le ministère du Tourisme en tant que consultant en archéologie chargé de prodiguer des conseils sur le développement des musées et la conduite de recherches archéologiques dans le pays.
Cette nomination s’avère déterminante.
À cette époque où l'Arabie saoudite surfe sur la vague du premier grand boom pétrolier et se concentre sur son évolution rapide, l'archéologie dans le Royaume n’en est qu’à ses débuts.
Mais avec Khan, le pays trouve un ardent défenseur de l'un de ses plus grands trésors patrimoniaux – l'art rupestre ancien – dont des milliers d'exemples se cachent dans le territoire et témoignent d'une histoire de la culture humaine remontant à 10 000 ans.


Khan, qui vit à Riyad et qui, à l'âge de 80 ans, travaille toujours comme consultant auprès du département des antiquités du ministère de la Culture, a consacré toute sa vie professionnelle à un sujet qui, aujourd'hui encore, le fascine et le surprend.
Le mois dernier, il a la surprise d’apprendre que son ouvrage phare, Prehistoric Rock Art of Northern Saudi Arabia (Art rupestre préhistorique du nord de l'Arabie saoudite), publié par le département des antiquités et des musées du ministère saoudien de l'Éducation en 1993, est désormais considéré comme un objet de collection.
Un exemplaire de la première édition a été proposé à la vente au prix de 1 250 livres sterling (1 livre sterling = 1,15 euro) par un libraire londonien spécialisé, lors de la Foire internationale du livre de Sharjah, aux Émirats arabes unis, qui s'est tenue du 2 au 13 novembre.
Khan estime que cela représentait beaucoup d'argent. Mais d'un autre côté, «c'est le premier livre de recherche sur l'art rupestre publié dans un pays arabe», affirme-t-il. À l'époque de sa publication, «aucune université saoudienne n'enseignait l'art rupestre et il n'y avait pas de véritable recherche sur l'art rupestre au Royaume».
En outre, le passé ancien de l'Arabie saoudite n'était pas ou peu reconnu dans le monde, un passé qui est aujourd'hui adopté avec enthousiasme et qui constitue l'épine dorsale de grands projets touristiques, tels que AlUla et Diriyah, destinés à attirer chaque année des millions de visiteurs dans le Royaume.

Un exemplaire de la première édition a été proposé à la vente au prix de 1 250 livres sterling par un libraire londonien spécialisé, lors de la Foire internationale du livre de Sharjah, aux Émirats arabes unis, qui s'est tenue du 2 au 13 novembre (Photo fournie).

Par exemple, dans l’ouvrage Cambridge Illustrated History of Prehistoric Art publié en 1998 et qui se veut exhaustif, il n'y a pas une seule mention de l'Arabie saoudite – un impair qui sera dramatiquement mis en évidence par le travail de Khan.
Décrire Khan comme un pionnier dans son domaine, c'est sous-estimer son impact sur la compréhension de l'étendue et de l'importance du passé ancien du Royaume.
Au cours des quatre dernières décennies, il publie des dizaines d'articles de recherche. Le premier, qu'il coécrit porte sur «La faune du Miocène inférieur d'Assarrar, en Arabie orientale» et est publié dans Atlal, le journal d'archéologie de l'Arabie saoudite, en 1981.
Son premier livre, paru en 1993, peu avant ses travaux révolutionnaires sur l'art rupestre préhistorique d'Arabie saoudite, s’intitule The Origin and Evolution of Ancient Arabian Inscriptions (L'origine et l'évolution des inscriptions arabes anciennes), également publié par le ministère de l'Éducation.
Mais c'est aux pétroglyphes qu'il consacrera la majeure partie de son énergie, un engagement académique qui aboutit en 2015 à l'inscription de l'art rupestre de la région de Hail, en Arabie saoudite, au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le nom de Khan, ainsi que celui de deux collègues de la Commission saoudienne du tourisme et des antiquités, Jamal Omar et le vice-président Ali al-Ghabban, figure sur le texte de nomination qui permet aux sites jumeaux près de Jubbah et Shuwaymis, dans la province septentrionale de Hail, d’être reconnus par l'Unesco comme ayant une «valeur universelle exceptionnelle».

Décrire Majeed Khan comme un pionnier dans son domaine c’est sous-estimer son impact (Photo fournie).

«C’était pour moi le moment le plus émouvant de mes 40 années de recherche», confie Khan à Arab News en janvier 2021.
Il ne se repose pas pour autant sur ses lauriers. Hail n'est pas la seule région d'Arabie saoudite où l'on trouve de l'art rupestre, et «ces jours-ci, je travaille sur le site d'art rupestre de Hima, à Najran, pour qu'il soit lui aussi inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco».
L'Arabie saoudite compte plus de 2 000 sites d'art rupestre. Mais la plus grande concentration de pétroglyphes néolithiques, ou gravures rupestres, et les plus anciens exemples connus, datant de 10 000 ans, se trouvent dans le nord du pays, sur deux sites éloignés de 300 kilomètres dans la province de Hail.
Les anciens ancêtres des Saoudiens actuels n'avaient ni papier, ni stylo, ni langue écrite pour marquer leur passage sur terre.
Mais en utilisant les rochers de leurs impressionnants paysages comme toile il y a des milliers d'années, les anciens peuples du territoire qui allait devenir l'Arabie saoudite ont trouvé le moyen de laisser leur trace dans l'histoire. Ils ont ainsi créé une étonnante représentation picturale d'un monde aujourd'hui oublié, minutieusement picorée, ciselée et gravée dans les rochers de grès de la région.
Le premier des deux sites de Hail se trouve à Jabal Umm Sinman, un affleurement rocheux à l'ouest de la ville de Jubbah, à quelque 90 kilomètres au nord-ouest de la ville de Hail et à 680 kilomètres de la capitale, Riyad.
Les origines de la ville remontent à l'aube de la civilisation arabe, lorsque les collines d'Umm Sinman surplombaient un lac d'eau douce, qui a fini par disparaître sous les sables du désert de Nefud, il y a environ 6 000 ans.
Sur ces collines, selon les termes du document de proposition d'inscription à l'Unesco cosigné par Khan, les ancêtres des Saoudiens d'aujourd'hui «ont laissé les traces de leur présence, de leurs religions, de leurs perspectives sociales, culturelles, intellectuelles et philosophiques de leurs croyances sur la vie et la mort, de leurs idéologies métaphysiques et cosmologiques».
D’après Khan, l'art rupestre de Jubbah «représente toutes les phases de la présence humaine, du Néolithique, 10 000 ans avant notre ère, jusqu'à un passé récent», et reflète une époque où le climat et le paysage étaient très différents d'aujourd'hui.
Gravés sur les rochers, souvent à des hauteurs mystérieusement inaccessibles, se trouvent les attributs d'un monde perdu: un défilé de danseurs, de dieux et de déesses oubliés, de figures mythologiques mi-humaines et mi-bêtes, et d'animaux tels que des moutons, des bouquetins, des chameaux, des chevaux, des loups, des autruches et – reflet d'une époque où les proies abondaient dans les plaines autrefois luxuriantes de l'Arabie – des lions.
«Le type d'animaux représentés indiquerait des changements de climat et d'environnement», signale Khan. «Les grands dessins de bœufs indiquent un climat frais et humide, tandis que l'absence de dessins de bœufs et l'apparition de pétroglyphes de chameaux témoignent de conditions chaudes et sèches.»

EN BREF

- La Foire internationale du livre de Sharjah a vu le jour en 1982 pour concrétiser la vision du Dr Sultan al-Qasimi, souverain de l'émirat éponyme au sein des Émirats arabes unis.
- Cette année, le festival s'est déroulé du 2 au 13 novembre.

 

«Tant à Jubbah qu'à Shuwaymis, ce changement dans la faune et la flore représente clairement un changement graduel mais drastique de la société et du climat à l'époque préhistorique et préislamique.»
Selon Khan, les similitudes entre les thèmes et les représentations dans d'autres parties du monde, notamment en Afrique, en Inde, en Australie, en Europe et en Amérique, montrent que «l'Arabie saoudite fait partie du patrimoine mondial et des traditions culturelles».
Comme d'autres peuples du monde, «les artistes arabes anciens dessinaient les animaux avec lesquels ils vivaient et dépeignaient leurs activités sociales, comme la danse et les rituels religieux».
Le second des sites jumeaux de Hail se trouve à Jabal al-Manjor et Raat, à 220 kilomètres au sud-ouest de Jubbah, près du village de Shuwaymis. Ses trésors ont été découverts il y a seulement 20 ans, une histoire remarquable dans laquelle Khan a notamment joué un rôle de premier plan.
En 2002, Aramco World, le magazine de la compagnie pétrolière nationale saoudienne, rapportait qu'en mars de l'année précédente, un bédouin faisant paître ses chameaux était tombé sur des marques étranges sur un ensemble de rochers éloignés. Mentionnant sa découverte à un enseignant de la ville locale de Shuwaymis, ce dernier a alerté les autorités, qui ont fait appel à Khan.
«Oui, cette histoire est correcte», confirme Khan. «J'ai rencontré à la fois le bédouin et Saad Rawsan, le directeur de l'archéologie de la région de Hail, qui nous a emmenés sur les sites pour des études et des recherches plus approfondies.»

«Le type d'animaux représentés indiquerait des changements de climat et d'environnement», signale Khan (Photo fournie).

Il découvre alors qu'ensemble, les sites jumeaux témoignent de plus de 9 000 ans d'histoire de l'humanité, allant des premières traces picturales de la chasse au développement de l'écriture, de la religion et de la domestication d'animaux tels que le bétail, les chevaux et les chameaux.
Comme l'indiquent les documents de l'Unesco, ces sites justifient leur inscription sur la liste du patrimoine mondial car ils présentent «un grand nombre de pétroglyphes d'une qualité exceptionnelle attribués à 6 000 à 9 000 ans d'histoire humaine, suivis au cours des 3 000 dernières années par un développement très précoce de l'écriture qui reflète la culture bédouine et qui se termine par des versets coraniques».
En outre, les sites de Jubbah et de Shuwaymis comprennent «le plus grand et le plus magnifique recueil de pétroglyphes néolithiques au monde».
On trouve de l'art rupestre néolithique dans de nombreux endroits d'Eurasie et d'Afrique du Nord, «mais nulle part dans une concentration aussi dense ou avec une qualité visuelle aussi élevée» que dans cette région reculée du nord-ouest de l'Arabie saoudite.
Peter Harrington, le libraire londonien qui a apporté le livre de Khan à Sharjah pour la foire du livre, l'a décrit comme «une monographie pionnière. La première et unique édition de cet ouvrage fondateur, qui aborde un sujet jusqu'alors négligé, remet en cause les idées reçues selon lesquelles les influences dans l'art rupestre de la région proviennent de la Mésopotamie, du Levant et de la vallée du Nil. Il contribue ainsi à inscrire le passé ancien du Royaume sur la carte des connaissances modernes, et à ouvrir la voie à l'inscription en 2015 de l'art rupestre de la région de Hail au patrimoine mondial de l'Unesco».
«Je suis extrêmement surpris de découvrir le prix de mon livre», soutient Khan lorsque Arab News lui communique le prix demandé pour le volume épuisé à la Foire internationale du livre de Sharjah, bien qu'il ait reçu quelques informations de son côté.
«Le ministère l'imprime de nouveau», affirme-t-il.
Cela ne risque pas de décourager les collectionneurs toujours désireux de s'emparer des premières éditions rares de livres traitant de l'histoire de la région. Rares sont les histoires aussi fascinantes que celle de l'art rupestre d'Arabie saoudite, et rares sont les livres aussi importants pour la valorisation du passé du Royaume que l'ouvrage de Khan, vieux de 30 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Georges Hobeika présente sa collection automne-hiver 2026 à la Semaine de la Haute Couture de Paris

Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture de Paris. (Getty Images)
Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture de Paris. (Getty Images)
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  • Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture à Paris
  • La semaine de la haute couture de Paris a débuté lundi avec le défilé de Schiaparelli pour l'automne 2025

DUBAI : Le designer libanais Georges Hobeika a présenté sa collection de couture automne/hiver 2025/2026 dans le cadre de la Semaine de la Haute Couture à Paris.

Connu pour son savoir-faire et ses créations prêtes pour le tapis rouge, la dernière collection de Hobeika présentait un large éventail de robes détaillées et de silhouettes structurées.

La collection du défilé présentait une palette de couleurs douces, avec des tons de beige, de rose blush, de marron, de noir, de bleu et de marron qui constituaient l'essentiel de l'histoire des couleurs.

Les tissus comprenaient des textiles lourdement brodés, de la dentelle délicate, du satin et du tulle. De nombreux looks incorporaient des embellissements ton sur ton et des détails de surface chatoyants.

Les corsages perlés, les franges de cristal et les appliqués métalliques ont été mis en évidence tout au long de la collection, ajoutant texture et dimension.

Les silhouettes allaient des robes de sol structurées et des robes en ligne A aux jupes volumineuses et aux tenues de soirée élégantes et ajustées. Il y avait également plusieurs modèles mi-longs et longs comme le thé avec des détails sculpturaux, ainsi que quelques ensembles deux-pièces avec des hauts courts et des jupes à taille haute.

Une robe de mariée à manches longues avec des détails transparents et des broderies argentées a été présentée au cours du défilé. La robe était assortie d'une coiffe perlée et d'un voile traînant.

Les accessoires sont restés minimaux, avec des boucles d'oreilles et des cheveux lissés sur les mannequins.

Vers la fin du défilé, M. Hobeika et son fils Jad Hobeika ont défilé ensemble pour remercier leurs supporters.

La semaine de la haute couture de Paris a débuté lundi avec le défilé de Schiaparelli pour l'automne 2025, marquant le début d'une série de présentations de haute couture qui se poursuivra jusqu'au 10 juillet.

Le défilé d'ouverture n'a pas commencé avec des paillettes ou le glamour traditionnel du tapis rouge, mais avec le spectacle surréaliste de Cardi B et d'un corbeau en direct.

Enveloppée dans une robe Schiaparelli à franges graphiques, la rappeuse américaine se tenait sous les colonnes dorées du Petit Palais, l'oiseau noir au bras. Son compagnon aviaire a poussé des cris, lancé des regards et failli s'élancer, donnant ainsi le ton d'un défilé monochrome qui s'est lui-même envolé vers le surréalisme.

Le premier jour, Iris Van Herpen, Imane Ayissi, Rahul Mishra, Julie de Libran et Giambattista Valli ont également présenté leurs collections.

Outre Georges Hobeika, plusieurs autres créateurs arabes sont inscrits au calendrier, notamment Ashi Studio, Elie Saab, Zuhair Murad et Rami Al-Ali.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Made in the UAE: une vitrine mondiale pour les artistes émergents des Émirats

Avec Made in the UAE, la JD Malat Gallery, invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025. (Photo: fournie)
Avec Made in the UAE, la JD Malat Gallery, invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025. (Photo: fournie)
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  • Made in the UAE est une initiative audacieuse visant à mettre en lumière le travail des artistes émergents basés aux Émirats
  • Cette initiative se distingue par son inclusivité, en accueillant des artistes travaillant dans des médiums variés. Cette approche reflète la nature multifacette de la scène artistique du pays

DUBAI: JD Malat Gallery, acteur clé de la scène artistique dynamique de Dubaï, lance Made in the UAE, une initiative audacieuse visant à mettre en lumière et amplifier le travail des artistes émergents basés aux Émirats Arabes Unis. La galerie invite les artistes à présenter leurs œuvres dans diverses disciplines artistiques, telles que la peinture, la photographie, la sculpture, l'installation et la vidéo, avec une exposition finale prévue pour décembre 2025 à la galerie JD Malat de Dubaï.

Depuis son ouverture, JD Malat Gallery a attiré une attention considérable grâce à ses expositions qui ont capté l'intérêt d'un public diversifié composé de collectionneurs, de conservateurs et de passionnés d'art.

Avec Made in the UAE, la galerie cherche à renforcer cet élan en offrant une plateforme aux artistes locaux, dont beaucoup n’ont peut-être pas encore eu l’opportunité de présenter leur travail sur la scène internationale. L'objectif de ce projet est de soutenir activement l'écosystème artistique en pleine expansion des Émirats.

Jean-David Malat explique : «Les deux premières expositions ont clairement montré qu'il y avait un fort désir pour des expositions réfléchies et de qualité. Mais avec Made in the UAE, nous allons plus loin : nous offrons une opportunité pour les artistes basés aux Émirats de se faire connaître sur la scène internationale. Il y a une richesse incroyable de talents aux Émirats, et nous voulons aider à connecter ces artistes avec un public mondial.»

Cette initiative se distingue par son inclusivité, en accueillant des artistes travaillant dans des médiums variés. Cette approche reflète la nature multifacette de la scène artistique du pays, où aucun style ou média unique ne domine.

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Au-delà de l'exposition, Malat considère Made in the UAE comme faisant partie d’une vision plus large visant à renforcer la place des Émirats dans la conversation artistique mondiale. (Photo: fournie - Dubai) 

Pour Malat, cette diversité est l'un des points forts de l'initiative. «Les Émirats ont une histoire riche et complexe, avec des influences venant à la fois de l'Est et de l'Ouest. C’est un paysage culturel en constante évolution où des voix diverses façonnent le monde de l'art. En embrassant différents médiums, nous mettons en lumière la nature dynamique et en perpétuelle transformation de l'art contemporain dans cette région», ajoute-t-il.

Plutôt que de se conformer à une définition figée de ce que l'art devrait être, Made in the UAE encourage une conversation fluide entre les artistes travaillant dans la peinture, la photographie, la vidéo et bien d’autres formes. Selon Malat, cette ouverture aux différentes formes est essentielle pour capturer l'esprit de la région.

«L'art n'est pas limité par une discipline. C'est une conversation—une conversation qui aborde des thèmes universels tels que l'identité, le lieu et le sentiment d'appartenance. En engageant une variété de médiums, nous pouvons ouvrir de nouvelles voies pour le dialogue et l'exploration», poursuit-il.

Au-delà de l'exposition, Malat considère Made in the UAE comme faisant partie d’une vision plus large visant à renforcer la place des Émirats dans la conversation artistique mondiale. Si l'initiative rencontre le succès, il espère qu'elle deviendra un programme récurrent, offrant une visibilité constante aux talents émergents tout en favorisant le dialogue interculturel.

«Il ne s'agit pas seulement d'une exposition ; il s'agit de créer une plateforme où les artistes émergents peuvent être vus et entendus», déclare Malat. «Notre ambition est que Made in the UAE devienne un moyen à long terme pour connecter les artistes locaux aux conversations internationales et leur offrir le soutien dont ils ont besoin pour se développer», ajoute-t-il.

Les candidatures pour Made in the UAE sont désormais ouvertes, avec une date limite fixée au 15 octobre 2025. Un panel composé de conservateurs régionaux et de professionnels internationaux de l'art examinera les propositions et sélectionnera cinq artistes dont les œuvres seront mises en avant lors de l'exposition.

La galerie recherche des artistes ayant une approche innovante de leurs médiums choisis et une vision artistique forte qui résonne avec les thèmes de l'identité, de la technologie, de la mémoire et du lieu.

En plus de l’exposition Made in the UAE, JD Malat Gallery poursuit son programme ambitieux d'expositions pour le reste de l'année 2025. À Dubaï, la galerie accueillera l'exposition de photographie de Bryan Adams en septembre, suivie par Sophie Yen Bretez en octobre et Tim Kent en novembre.

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La galerie recherche des artistes ayant une approche innovante de leurs médiums choisis et une vision artistique forte qui résonne avec les thèmes de l'identité, de la technologie, de la mémoire et du lieu. (Photo: fournie - Londres)

Le public londonien pourra découvrir les œuvres de Marcel Rusu en septembre et Retna en octobre. Ces expositions reflètent l'engagement de la galerie à présenter de l'art contemporain provenant aussi bien d'artistes émergents que confirmés, sur la scène mondiale.

À travers des initiatives comme Made in the UAE, JD Malat Gallery joue un rôle clé dans la construction de l'avenir de l'art contemporain dans la région. En offrant aux artistes basés aux Émirats l’opportunité d’être vus sur la scène mondiale, la galerie soutient non seulement leur travail, mais contribue également au dialogue culturel plus large du Golfe.

«Il s'agit de bâtir des relations durables, de nourrir les talents et de jouer un rôle actif dans le développement de la scène artistique des Émirats», explique-t-il.

Alors que JD Malat Gallery continue de se solidifier comme une institution culturelle de premier plan, Made in the UAE offre un aperçu de l’avenir du paysage artistique de la région—un avenir promettant d’être dynamique, diversifié et de plus en plus interconnecté avec le monde de l’art à l’international.


Le « Roi Lion » prend vie avec l'orchestre d'Ithra à Dhahran

Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, tandis que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)
Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, tandis que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)
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  • Le film préféré des familles fait partie de la série "Disney en concert" d'Ithra, tout comme "Frozen".
  • L'orchestre a joué ces parties musicales, insufflant une nouvelle vie aux scènes sans enterrer l'essence de l'original nostalgique.

DHAHRAN : Près de trois décennies après avoir captivé le public du monde entier, "Le Roi Lion" de Disney a ébloui les nouvelles et les anciennes générations au King Abdulaziz Center for World Culture, ou Ithra, à Dhahran cette semaine, en offrant une chance de regarder le film à nouveau avec un orchestre en direct.

"Nous espérons que ce film vous donnera la chair de poule et vous fera pleurer", a déclaré le chef d'orchestre Erik Ochsner avant le spectacle. "Il s'agit d'une représentation en direct, et nous vous prions donc de bien vouloir l'apprécier en direct

"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous avons tous vu le film plusieurs fois. (Fourni)
"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous avons tous vu le film plusieurs fois. (Photo Fournie)

Comme elle l'a fait lors d'expériences précédentes, telles que les présentations en direct de plusieurs films "Harry Potter" en 2019 et 2022, Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la partition oscarisée de Hans Zimmer pendant que le film d'animation était diffusé en arrière-plan sur un grand écran.

Pour cette expérience, le film a été dépouillé de sa musique, tandis que tous les sons originaux, y compris les dialogues et les chansons, sont restés intacts. L'orchestre a joué ces parties musicales, insufflant une nouvelle vie aux scènes sans enterrer l'essence de l'original nostalgique.

Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti.

Sorti en 1994, "Le Roi Lion" est rapidement devenu l'un des films les plus emblématiques de Disney, célébré pour sa narration puissante, ses personnages mémorables et sa bande-son entraînante. 

Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti. (Fourni)
Les spectateurs ont applaudi et chanté lorsque l'air populaire "Hakuna Matata" a retenti. (Photo Fournie)

Le film d'animation suit Simba, un jeune prince lion qui traverse les épreuves de la perte, de la trahison et de la découverte de soi au cours de son voyage pour reprendre la place qui lui revient dans le royaume des animaux.

À Ithra, cet arc émotionnel a été renforcé par le son riche et résonnant de l'orchestre symphonique en direct, transformant chaque moment - qu'il soit turbulent ou triomphant - en une expérience inoubliable. 

Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, pendant que le film était diffusé sur grand écran. (Fourni)
Ithra a fait appel à un orchestre complet pour interpréter la musique du "Roi Lion" de Hans Zimmer, récompensée par un Oscar, pendant que le film était diffusé sur grand écran. (Photo Fournie)

L'orchestre symphonique d'État d'Arménie, sous la direction artistique de Sergey Smbatyan, s'est joint à Ochsner.

Connu pour son style chargé d'émotion et sa sonorité raffinée, l'orchestre s'est forgé une réputation d'ambassadeur culturel de l'Arménie, se produisant régulièrement dans les grandes salles de concert du monde entier, y compris à Ithra.

"Les enfants ont vu le film plusieurs fois ; nous l'avons tous vu plusieurs fois. Et nous avons pensé que ce serait bien de le voir avec un orchestre en direct", a déclaré Ahmad Hassan, membre du public, à Arab News pendant l'entracte de 20 minutes.

Hassan avait amené sa famille élargie, y compris ses deux enfants.

"C'est l'un de mes films préférés", a déclaré Tia, la fille de M. Hassan, âgée de neuf ans, à Arab News. Elle a levé le pouce du spectacle.

Son frère Bakr, âgé de 12 ans, a déclaré qu'il avait regardé le film "au moins cinq fois" - la première fois quand il avait deux ou trois ans - mais qu'il était enthousiasmé par cette nouvelle façon d'apprécier l'histoire.

"J'aime bien la série pour l'instant. C'est vraiment bien. Pourquoi ? Parce qu'on voit comment la musique est faite au lieu de la voir sortir du haut-parleur", a-t-il déclaré.

"Après avoir regardé l'émission, j'aimerais jouer du piano", a ajouté Tia.

Le concert fait partie de la série de symphonies cinématographiques d'Ithra, qui comprend également une présentation prochaine de "Frozen" de Disney, donnant aux familles l'occasion de revivre leurs films préférés d'une toute nouvelle manière.

Les billets sont vendus au prix de SR200 (53 dollars), et chaque représentation de Disney-Ithra ne durera que deux jours.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com