«Ils vont commencer à bombarder»: à Kherson, des habitants redoutent la colère russe

Des soldats ukrainiens se tiennent devant un bâtiment détruit de l'aéroport international de Kherson dans le village de Chornobaivka, à la périphérie de Kherson, le 20 novembre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Des soldats ukrainiens se tiennent devant un bâtiment détruit de l'aéroport international de Kherson dans le village de Chornobaivka, à la périphérie de Kherson, le 20 novembre 2022, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Short Url
Publié le Mercredi 23 novembre 2022

«Ils vont commencer à bombarder»: à Kherson, des habitants redoutent la colère russe

  • Le retrait russe de Kherson, dont Moscou espérait faire sa base dans le Sud de l'Ukraine occupé, a rebattu les cartes dans cette guerre qui dure depuis près de neuf mois
  • Sa reprise par les forces ukrainiennes au troisième mois d'une large contre-offensive entrave les projets de Moscou pour s'assurer la maîtrise de la côte ukrainienne sur la mer Noire

KHERSON: A Kherson fraîchement libérée dans le Sud de l'Ukraine, les échos des échanges d'artillerie résonnent dans la cathédrale vide où un prêtre orthodoxe marie un couple modestement vêtu.

Andriï Krivov, 49 ans, soudeur de son métier, épouse enfin Natalia, l'infirmière avec laquelle il vit depuis de longues années et a eu trois enfants.

Ils  s'inclinent devant le pope, avec en bruit de fond les détonations des frappes ukrainiennes. Les forces russes ripostent depuis la rive gauche (orientale) du Dniepr tout proche où elles se sont repliées dans les jours précédant le 11 novembre.

"Nous pourrions mourir demain", s'effraie Andriï Krivov, à peu près certain que les Russes vont prochainement frapper la ville elle-même. "Kherson fait maintenant partie du front. Et quand ils vont commencer à bombarder, nous voulons paraître devant Dieu en étant mariés".

Les missiles soulèvent la poussière au-dessus des routes dévastées et des champs minés entourant Kherson, seule capitale régionale prise par les Russes au début de leur invasion.

Le retrait russe de Kherson, dont Moscou espérait faire sa base dans le Sud de l'Ukraine occupé, a rebattu les cartes dans cette guerre qui dure depuis près de neuf mois.

L'importance de cette ville pour le Kremlin, en raison de sa situation-clef pour relier la Crimée annexée par la Russie depuis 2014 et le port ukrainien d'Odessa à l'ouest, lui a épargné la destruction.

Sa reprise par les forces ukrainiennes au troisième mois d'une large contre-offensive entrave les projets de Moscou pour s'assurer la maîtrise de la côte ukrainienne sur la mer Noire.

Kherson se trouve aujourd'hui sous les tirs en raison d'une poussée ukrainienne vers l'est dans la région éponyme, voire peut être vers la Crimée. Le danger risque de perdurer.

"La Russie a le plus à gagner d'une pause et c'est pourquoi l'Ukraine est incitée à continuer sa poussée", estime Rob Lee du Foreign Policy Research Institute américain.

Liberté 

A Kherson, Abdriï Krivov redoute des représailles des forces russes.

"Il y a de très fortes chances qu'ils commencent à nous bombarder maintenant", assure-t-il, main dans la main avec Natalia.

Lydia Belova, elle, se dit prête à endurer de nouvelles souffrances: "La liberté c'est toujours le plus important".

A 81 ans, cette ancienne éleveuse de volailles attend son tour pour remplir des brocs en plastique avec un tuyau branché sur une source locale.

Les forces russes ont coupé l'électricité à Kherson et détruit la majeure partie de son infrastructure en se retirant.

"L'eau n'est pas un gros problème. Nous pouvons faire la queue. Mais l'Ukraine -- nous devons la défendre", lance Lydia Belova qui a passé huit mois et demi à regarder les soldats russes piller les magasins et pourchasser ceux qui refusaient leur autorité.

Sa détermination illustre la principale différence entre le front sud en Ukraine et les batailles engagées dans l'Est.

Ni Kherson ni la région voisine de Zaporijiia n'étaient sous contrôle russe avant la guerre alors qu'après le soulèvement prorusse de 2014, Moscou avait imposé un contrôle indirect sur une partie des régions orientales de Lougansk et Donetsk, deux des quatre régions récemment annexées fin septembre par Moscou.

«Armée de voleurs»

Le Sud, largement ukrainophone, doit faire face aux forces russes pour la première fois.

La directrice de l'hôpital de Kherson, la docteure Irina Starodoumova, a pu observer les divisions au sein de son personnel s'accroître durant l'invasion. La moitié est partie avant l'annexion russe de la région de Kherson.

Parmi ceux restés, certains semblaient prêts à accepter l'autorité russe, explique-t-elle, épuisée, durant l'une de ses rares pauses.

"Je n'avais jamais soupçonné durant mes 42 années passées ici que je travaillais avec des gens dont les idées différaient de celles que nous partagions tous", observe-t-elle. "Les (pro-russes) venaient, faisaient leur boulot et gardaient leurs idées pour chez eux".

"Nous avons essayé d'être tolérants", insiste-t-elle.

A la cathédrale Sainte-Catherine, qui abritait les restes du prince Grigori Potemkine, le protodiacre Andriï se montre moins indulgent.

Le nom de Potemkine, ministre de Catherine II, impératrice russe du XVIIIe siècle, est associé aux villages factices en carton-pâte qu'il aurait implanté tout le long d'une tournée de la tsarine dans ses nouvelles provinces sur les rives du Dniepr. Depuis lors, l'expression "village Potemkine" désigne des opérations de propagande visant à tromper les dirigeants d'un pays et son opinion publique.

Mais Kherson honore Potemkine comme son fondateur. Le protodiacre était fier de conserver ses restes dans la crypte. Ils n'y sont plus.

"Les Russes sont venus avec leurs fusils et l'ont emporté il y a environ deux semaines", explique le religieux. "Nous avons eu deux guerres mondiales, les Nazis et les communistes sans Dieu, et personne ne l'avait touché".

Les Russes sont également partis avec la statue monumentale de Potemkine et d'autres oeuvres de Kherson. "Je suppose qu'ils voulaient emporter chez eux leur héritage", ironise le protodiacre. "Cela montre simplement qu'ils ne sont rien qu'une armée de voleurs".


A l'ONU, l'enquêtrice en chef sur Gaza a encore espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés

Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés. (AFP)
Short Url
  • Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide"
  • Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger"

GENEVE: Navi Pillay, la présidente de la commission d'enquête indépendante de l'ONU qui a accusé cette semaine Israël de commettre un génocide à Gaza, ne perd pas espoir que les dirigeants israéliens soient un jour jugés.

"La justice est lente", a affirmé l'ancienne juge sud-africaine, dans un entretien à l'AFP.

Mais "comme l'a dit (Nelson) Mandela, cela semble toujours impossible, jusqu'à ce qu'on le fasse. Je considère qu'il n'est donc pas impossible qu'il y ait des arrestations et des procès" à l'avenir, a-t-elle ajouté.

La commission d'enquête, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a établi qu'Israël commet un génocide à Gaza depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas du 7-Octobre.

Selon les enquêteurs, le président israélien, Isaac Herzog, le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, ont "incité à commettre un génocide".

Israël a "rejeté catégoriquement" ce "rapport biaisé et mensonger".

La Cour pénale internationale (CPI) avait déjà émis des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant.

Mme Pillay reconnaît que la CPI dépend des Etats pour la mise en œuvre des mandats d'arrêt car elle n'a "ni shérif, ni forces de police".

Mais elle veut y croire, faisant une comparaison : "Je n'aurais jamais pensé que l'apartheid prendrait fin de mon vivant".

"Tellement douloureux" 

Jeune avocate d'origine indienne dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, devenue juge et Haute-Commissaire aux droits de l'homme à l'ONU (2008-2014), Mme Pillay, 83 ans, a l'art de traiter des dossiers difficiles.

Sa carrière l'a menée des cours sud-africaines, où elle a défendu les activistes anti-apartheid et obtenu des droits cruciaux pour les prisonniers politiques, au Tribunal pénal international pour le Rwanda, en passant par la CPI.

Sa mission est des plus ardues depuis qu'elle préside, depuis sa création en 2021, la commission chargée par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU d'enquêter sur les atteintes aux droits dans les territoires palestiniens et en Israël.

Elle déplore d'avoir été qualifiée d'"antisémite" depuis et dénonce les appels sur les réseaux sociaux de ceux qui réclament que les Etats-Unis la sanctionnent, comme Washington l'a fait pour une rapporteure de l'ONU, des juges de la CPI et des ONG palestiniennes.

Mais le plus dur, pour elle et son équipe, est de visionner les vidéos provenant de Gaza.

"Nous nous inquiétons pour notre personnel. Nous les surmenons et c'est traumatisant ces vidéos", dit-elle, citant "des violences sexuelles contre les femmes" et "les médecins qui sont dénudés par l'armée".

"C'est tellement douloureux" à regarder même si "on ne peut pas comparer notre souffrance à celle de ceux qui l'ont vécue", poursuit-elle.

Alors qu'elle présidait le Tribunal pénal international pour le Rwanda, des vidéos de civils abattus ou torturés l'ont aussi "marqué à vie".

Selon elle, la comparaison entre le Rwanda et Gaza ne s'arrête pas là : "Je vois des similitudes. Ce sont les mêmes méthodes".

Du Rwanda à Gaza 

"Dans le cas du Rwanda, c'était le groupe des Tutsi qui était visé. Ici, tous les éléments de preuve montrent que c'est le groupe palestinien qui est visé", dit-elle.

Elle mentionne aussi les propos de dirigeants israéliens qui "déshumanisent" les Palestiniens en les comparant à des "animaux". Comme lors du génocide rwandais, lorsque les Tutsi étaient "traités de cafards", ce qui revient à dire qu'"il est acceptable de les tuer", dénonce-t-elle.

Mme Pillay a indiqué qu'à l'avenir la commission entendait se pencher aussi sur des crimes supposés commis par d'autres "individus", expliquant qu'une grande partie des preuves a été publiée par les soldats israéliens eux-mêmes sur les réseaux sociaux.

Elle déplore toutefois que, faute de financements, la commission n'ait pas pu encore examiner si certains Etats qui fournissent de l'armement à Israël pouvaient être considérés complices.

Un travail qu'elle laisse à son successeur. Elle quitte la commission le 3 novembre en raison de son âge et de problèmes de santé.

Avant cela, elle doit présenter un dernier rapport devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "J'ai déjà un visa", confie-t-elle.


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
Short Url
  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.